Kujô l’implacable Vol.6 - Actualité manga
Kujô l’implacable Vol.6 - Manga

Kujô l’implacable Vol.6 : Critiques

Kujô no Taizai

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 26 Août 2024

Persuadé que la vérité sur le meurtre de sa fille Manami dix ans auparavant n'a jamais été réellement établie malgré l'arrestation du coupable supposé, l'inspecteur Arashiyama poursuit seul, depuis tout ce temps, sa propre enquête, et il vient juste de recevoir l'aide de Miho Kinugasa, une prostituée qui a connu la défunte. L'inspecteur a le sentiment d'approcher de la vérité et du vrai coupable en coinçant Koyama, un homme imbuvable qui fut le "petit ami" de Manami et qui dirige une boîte de production de films X. Mais pour le membre vétéran des forces de l'ordre, il s'agit peut-être d'un nouveau pas vers des soucis supplémentaires: Koyama est de mèche avec Kiyoshi Kyôgoku du clan Fushimi, ce même clan qui donne ses sales affaires à Mibu, le voyou dont Kujô est l'avocat...

En résulte une première partie de volume qui, ne serait-ce que via quelques séquences-choc dont Shohei Manabe a le secret (les premières pages en tête), entretient toujours une certaine tension et un complexité certaine, principalement à travers les portrait qui continuent d'être fait des principaux acteurs de cette affaire. D'un côté, l'enquête d'Arashiyama lui permet de découvrir toujours plus la vie que menait sa fille, lui fait réaliser qu'il y a beaucoup de choses qu'il ignorait sur elle, en ressort avec d'autant plus de regrets de n'avoir rien fait auparavant, tout ceci lui conférant forcément une certaine humanité... quand bien même l'homme sait aussi rester un représentant des forces de l'ordre implacable et impartial, y compris envers les personnes qui l'aident. De l'autre côté, le portrait qui nous est fait de Koyama est toujours plus immonde, cet homme se révélant décidément détestable dans ses pratiques. Et à côté de ces deux-là, le rôle de Kujô en tant qu'avocat est, une nouvelle fois, assez ambivalent et troublant, en soulignant à nouveau le face-à-face entre d'un côté la loi et les procédures aveugles et, de l'autre côté, la morale et l'aspect humain.

La deuxième moitié du tome, elle, n'en a pas fini avec Koyama, qui est toujours dans l'ombre de sales affaires. Cependant, Manabe nous éloigne un peu plus d'Arashiyama pour nous immiscer dans le cas du couple Kazuma Kadowaki et Chika Otowa, jeunes gens rêvant respectivement de devenir acteur et chanteuse mais qui, bien vite, se sont retrouvés confrontés à une tout autre réalité pour tenter de percer et de devenir riches et célèbres. Rien de bien neuf ici, mais avec sa tonalité sans concession et son rendu graphique crédible que ses décors urbains photoréalistes rendent toujours bien, l'auteur n'a, une nouvelle fois, aucune difficulté à nous immerger dans les dérives d'une société régie par l'argent et l'influence, pour toujours aussi efficacement nous montrer la façon anormale et aliénante dont le monde tourne.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.75 20
Note de la rédaction