Kengan Ashura Vol.4 - Actualité manga
Kengan Ashura Vol.4 - Manga

Kengan Ashura Vol.4 : Critiques L’académie Kôyô

Kengan Ashura

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 05 Août 2021

Ohma Tokita fait face à Setsuna Kiryû, le combattant qui lui a volé sa vengeance, celle de prendre la vie de l'assassin de son maître. C'est par le Tournoi d'Extermination que le représentant de Kazuo Yamashita compte s'exprimer, aussi la compétition finit par débuter. Les grands du pays se réunissent alors en compagnie de leurs champion, afin d'embarquer sur le navire où se tiendra le tournoi. Petite surprise pour certains : Si bon nombre de candidats ont leur place pour le challenge, d'autres doivent mériter leur participation au sein d'une battle royale qui s'apprête à avoir lieu sur un navire secondaire.

Kengan Ashura est un titre plein de surprises. Narrant des affrontements du monde de l'ombre par le prisme du maladroit Kazuo Yamashita et de l'imperturbable Ohma Tokita, le récit de Sandrovich Yabako et Daromeon a su trouver une identité et un scénario, plantant un dantesque tournoi mais surtout différents parcours de personnages qui apportent une dimension plus dramatique à l'oeuvre. Le volume 3 a véritablement lancé le manga, et ce quatrième tome ne fait que confirmer les promesses présentées.

Ainsi, la rencontre rapide entre Ohma et Setsuna (dont le point fort est de montrer pour la première fois le héros hors de ses gond, ce qui marque forcément le lecteur) laisse place au début du tournoi. Mais comment aborder une telle compétition ? Par un déroulé classique qui permettrait aux affrontements de se succéder ? Pas du tout, aussi le scénariste joue d'originalité en amenant une phase de qualification aux allures de battle royale. On peut même dire que sur l'ensemble de cette amorce, Kengan Ashura prend des airs de Hunter X Hunter en n'ayant de tournoi que le nom, et présentant une forme plus singulière de manière à présenter des épreuves différentes. Le scénario cumule les idées pour que le récit ne tombe pas dans la routine, une réussite totale pour l'heure. Il semble indéniable que les auteurs ont compris les enjeux qui gravitent autour de leur manga de combat, et il ne semble pas question pour eux de rester sur des facilités. C'est le cas sur cet opus, et on espère que le classicisme du tournoi sera évité par la suite... A moins qu'il y ait des choses à raconter derrière, bien entendu.

Alors, toute l'étape de la mêlée générale sur le navire secondaire, une étape de qualifications pour certains participants, tient en haleine de bout en bout, et ce grâce à deux ingrédients : Le charisme de quelques challengers d'une part, mais aussi la manière qu'a le récit de prendre nos attentes à contrepied de l'autre. Rapidement, on saisit que plusieurs combattants sortent du lot, mais tous ne pourront pas être qualifiés. Chacun présente ses talents originaux, et on apprécie notamment la petite diversité ethnique mise en avant (bien que la fin du tome offrirait quelques réserves à ce sujet). Et alors qu'on mise sur certains gagnants, l'intrigue de Sandrovich Yabako vient déjouer nos prédictions par moment, y compris après la fin de l'épreuve. C'est finement joué, et on comprend une nouvelle fois que Kengan Ashura est ce genre de titre apte à nous piéger, feintant d'utiliser des ficelles classiques pour s'amuser avec.

A ceci se mêlent des présentations et écritures de personnages qui apportent leur lot de curiosité, à commencer par ce cher Kazuo Yamashita dont l'œil pour déceler les combattants talentueux ne cesse de s'affiner. A côté de lui, une nouvelle figure entre en scène en la personne volontairement ambiguë de Rin Kushida, dont on saisit assez vite les nuances, tandis que les auteurs nous promettent bien des surprises la concernant.

Kengan Ashura poursuit son bonhomme de chemin en affirmant un chemin toujours aussi prometteur, jouant d'audace et de subtilités par moment, tout en offrant son déluge de combats démesurés et d'évolutions de personnages intrigantes. Un très bon volume qui augure une suite tout aussi plaisante.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs