Kekkô Kamen Vol.3 - Actualité manga
Kekkô Kamen Vol.3 - Manga

Kekkô Kamen Vol.3 : Critiques

Kekkô Kamen

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 11 Juillet 2017

Avec pour seules armes son nunchaku de la justice et son corps irrésistible, elle se dresse constamment face aux tortures exagérées des tyranniques hommes dirigeant l'institut Sparte : Kekkô Kamen ! Qui est-elle ? Malgré toutes leurs tentatives pour la démasquer, le directeur Griffe du pied de Satan et ses hommes n'ont jamais réussi à le savoir. S'agit-il de Kôichi, ou de sa soeur professeur de sport ? Pourrait-elle se cacher sous les traits de l'infirmière Wakatsuki, jusqu'à présent jamais soupçonnée de par son statut ? A moins que ce ne soit Kei Kurenai, la chef du gang de filles de l'institut, ou de Yûka Chigusa qui cache toujours qu'elle est en réalité... deux.


Une chose est sûre dans ce dernier volume de la série : le directeur et ses nombreux alliés sont plus déterminés que jamais à découvrir la vérité et à éliminer Kekkô Kamen pour éviter à l'institut de sombrer ! Que ce soit un prof de judo pervers, un détective ayant des problèmes alvins, les gardiens surveillant l'extérieur de l'institut, le directeur et le sous-directeur eux-mêmes, ou des super combattants parodiant entre autres les super-héros américains et les séries japonaises d'alors, nombre de figures masculines souvent vicieuses et déviantes tenteront de contrer la sexy justicière, et pour cela ils pourront notamment s'amuser à utiliser la si mignonne, pure et douce Mayumi Takahashi... ainsi que d'autres jeunes filles, pour attirer notre héroïne dans leurs pièges souvent un peu à la ramasse.


Si la recette ne change pas vraiment jusqu'au bout, Gô Nagai a toujours ce don pour offrir des adversaires assez grotesques et parodiant un peu des éléments de l'époque (autres mangas, acteurs, séries...), pour proposer un érotisme à la fois un peu inquiétant et irrévérencieux (après tout, ces messieurs passent leur temps à déshabiller de force les adolescentes... mais de façon grotesque), et pour croquer en Kekkô Kamen une figure de justice féminine de rêve, aussi belle et sexy que forte, et sachant utiliser ses attributs pour mettre en péril et humilier un genre masculin globalement pas bien glorieux dans la série.


Pourtant, cette fois-ci, plus d'une fois la situation semble plus périlleuse, voire un peu dramatique. Quand les jumelles Yûka et Chigusa, dont tout laisse penser qu'elles sont Kekkô Kamen, sont capturées, comment s'en sortir ? Comment aider la jolie Nami Fujiki, désireuse d'aller voir sa mère mourante à l'extérieur, à quitter cet institut qui interdit de façon tyrannique tout contact avec l'extérieur ? Comment empêcher certaines demoiselles de se faire exécuter par un directeur fou, sachant qu'il pourra faire passer ça pour des suicides ? Nous découvrirons même quelle garde attend toute tentative d'évasion, dans une forêt maudite dont personne n'est censé pouvoir sortir vivant... Cette fois Kekkô Kamen est parfois bien mise en difficulté, voit sa si magnifique technique du saut grand écart échouer, et doit alors dévoiler d'autres techniques (mention spéciale à l'attaque des pubis volants). Dans tout ça, l'auteur séduit pour sa capacité à offrir quelques mises en scène presque dramatiques dans un contexte pourtant grotesque et décalé. Et dans certaines des tortures, on ne pourra s'empêcher de voir un peu des précurseurs de certains trips érotiques japonais en manga, comme les tentacules.


La recette grivoise de Gô Nagai reste efficace jusqu'à la fin, certes très rapide comme souvent chez l'auteur, mais qui répond à tout : l'identité de Kekkô Kamen (que les lecteurs auront bien compris depuis longtemps... seuls les mâles détraqués de la série étaient trop bouffon pour mettre autant de temps à capter), l'avenir de l'institut... Le grand final séduit par son parfum de révolte : révolte des opprimés contre les tyrans de l'institut, révolte des courageuses filles prenant exemple sur leur justicière pour tenter de la sauver et se rebeller contre leurs tortionnaires... En plein Japon des années 70 qui, culturellement, voyait émerger nombre de figures féminines fortes, Kekkô Kamen trouve bien sa place, alors que Gô Nagai avouait il y a quelques années que tout était simplement parti d'une blague parodiant la série Gekkô Kamen et les pinku eiga.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs