Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 21 Octobre 2021
Keiji vit une période de quiétude aux côtés de Hotaru, la kunoichi qu'il a sauvé et qui s'est entichée du kabukimono (et vice versa). Un havre de paix troublé par l'arrivée de Kômori, insensible maître de la jeune femme décidé à en découvre avec Keiji. Comme si ça ne suffisait pas, les ninjas de Kaga lancent eux aussi un assaut pour prendre la tête du guerrier...
Oscillant entre l'épique et le grand-guignolesque, les deux premiers volumes de Keiji ont su nous convaincre de suivre l'excentrique guerrier dans ses péripéties. Après Hokuto no Ken, Tetsuo Hara se permettait un récit d'inspiration historique à l'ambiance bien moins tragique, ce qui n'empêche pas pourtant ce troisième tome de renouer avec les ambiances fortes de l'œuvre précédente de l'artiste.
Par moult péripéties, c'est le premier arc narratif qui touche à son terme. L'idée est de faire aller le kabukimono plus loin et ne plus l'ancrer dans les querelles familiales face à son oncle Toshiie Masuda, et c'est sans doute dans cette optique que nous est proposée une fin de première partie aux ambiances multiples. Les combats épiques et sanglants côtoient le tragique, mais aussi des élans doux-amers qui viennent créer une vraie rupture entre le protagoniste et les acquis qu'il détenait des deux premiers opus.
Alors, un nouvel adversaire entre en scène : Kômori. L'occasion pour Tetsuo Hara de proposer un autre ennemi à l'allure imposant et aux manies pour le moins étrange. Pour un guerrier si invincible que Keiji, il faut bien de tels énergumènes pour le mener vers des situations emplies de tension. Et parce que le héros est un éternel invaincu (pour l'heure), c'est à ce qu'il a de cher que ses opposants doivent s'attaquer. Les relationnels forts noués entre le protagoniste et certaines figures secondaires dans le volume précédent n'ont donc rien d'anodin, l'histoire utilisant astucieusement ces éléments pour créer de la tension par l'entourage du héros. Des personnages tombent alors, parfois au combat quand il ne subissent pas simplement la fatalité du Temps, tant d'instants dur et tragiques qui permettent au mangaka d'implanter dans l'œuvre une facette chère aux fans du guerrier de la Grande Ourse : Une émotion vive et théâtrale, les larmes fusant chez les uns et les autres pour accompagner des regrets qui marqueront un Keiji qui, même dans le chagrin, restera fidèle à la figure hors normes qu'il est. Le troisième tome de la série semble véritablement lancer l'histoire, ce à travers des moments forts et sans souffrir de défauts de rythme. Tetsuo Hara fait très fort alors qu'il n'en n'est qu'à son troisième volume.
La fin de l'opus est donc un poil détachée, puisqu'elle amorce le grand voyage du héros qui semble avoir bouclé ses dilemmes familiaux. Avec le peu qui nous est proposé de ce nouvel arc, difficile de savoir à quoi s'attendre si ce ne sont les rencontres qui devraient marquer le destin du kabukimono. Après un volume si poignant, Tetsuo Hara a toute notre attention, le lecteur étant en droit de se demander quel destin attend le fier et excentrique guerrier sur ce trajet sans objectif défini.
Oscillant entre l'épique et le grand-guignolesque, les deux premiers volumes de Keiji ont su nous convaincre de suivre l'excentrique guerrier dans ses péripéties. Après Hokuto no Ken, Tetsuo Hara se permettait un récit d'inspiration historique à l'ambiance bien moins tragique, ce qui n'empêche pas pourtant ce troisième tome de renouer avec les ambiances fortes de l'œuvre précédente de l'artiste.
Par moult péripéties, c'est le premier arc narratif qui touche à son terme. L'idée est de faire aller le kabukimono plus loin et ne plus l'ancrer dans les querelles familiales face à son oncle Toshiie Masuda, et c'est sans doute dans cette optique que nous est proposée une fin de première partie aux ambiances multiples. Les combats épiques et sanglants côtoient le tragique, mais aussi des élans doux-amers qui viennent créer une vraie rupture entre le protagoniste et les acquis qu'il détenait des deux premiers opus.
Alors, un nouvel adversaire entre en scène : Kômori. L'occasion pour Tetsuo Hara de proposer un autre ennemi à l'allure imposant et aux manies pour le moins étrange. Pour un guerrier si invincible que Keiji, il faut bien de tels énergumènes pour le mener vers des situations emplies de tension. Et parce que le héros est un éternel invaincu (pour l'heure), c'est à ce qu'il a de cher que ses opposants doivent s'attaquer. Les relationnels forts noués entre le protagoniste et certaines figures secondaires dans le volume précédent n'ont donc rien d'anodin, l'histoire utilisant astucieusement ces éléments pour créer de la tension par l'entourage du héros. Des personnages tombent alors, parfois au combat quand il ne subissent pas simplement la fatalité du Temps, tant d'instants dur et tragiques qui permettent au mangaka d'implanter dans l'œuvre une facette chère aux fans du guerrier de la Grande Ourse : Une émotion vive et théâtrale, les larmes fusant chez les uns et les autres pour accompagner des regrets qui marqueront un Keiji qui, même dans le chagrin, restera fidèle à la figure hors normes qu'il est. Le troisième tome de la série semble véritablement lancer l'histoire, ce à travers des moments forts et sans souffrir de défauts de rythme. Tetsuo Hara fait très fort alors qu'il n'en n'est qu'à son troisième volume.
La fin de l'opus est donc un poil détachée, puisqu'elle amorce le grand voyage du héros qui semble avoir bouclé ses dilemmes familiaux. Avec le peu qui nous est proposé de ce nouvel arc, difficile de savoir à quoi s'attendre si ce ne sont les rencontres qui devraient marquer le destin du kabukimono. Après un volume si poignant, Tetsuo Hara a toute notre attention, le lecteur étant en droit de se demander quel destin attend le fier et excentrique guerrier sur ce trajet sans objectif défini.