Jour où j’ai décidé d’envahir la Terre (le) Vol.7 - Actualité manga
Jour où j’ai décidé d’envahir la Terre (le) Vol.7 - Manga

Jour où j’ai décidé d’envahir la Terre (le) Vol.7 : Critiques

Hitoribocchi no Chikyuu Shinryaku

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 27 Juillet 2021

"Est-ce que je vais finir par t'oublier, moi aussi ?! Tu veux que j'oublie ton existence, comme il y a dix ans ?!"

Nozomi a enfin retrouvé devant elle une compatriote d'Orbério, sa planète natale pour laquelle elle avait été initialement envoyée en mission. Mais la joie fut de très courte durée, laissant place à des nouvelles bien plus terribles pour notre héroïne: la jeune fille devant elle n'est aucunement son alliée, bien au contraire. Et non seulement elle lui apprend qu'Orbério a été détruite il y a déjà un long moment, mais qu'en plus la faute lui en incombe de par l'échec de sa mission il y a dix ans. Pour Nozomi, qui se sentait déjà si seule avant de retrouver Kôichi, les sentiments de solitude et de culpabilité ressentis face à cette succession d'informations dramatiques ne peuvent que s'accentuer... jusqu'à provoquer le pire. A l'issue de leur combat, Kôichi, Ayla et Riko n'ont aucune nouvelle de Nozomi. Personne ne sait si elle a survécu. Notre héros ne parvient plus à pénétrer dans le repaire secret de Nozomi, et à l'école tout le monde semble l'avoir quasiment oubliée, comme si elle-même cherchait à effacer son existence...

Il y a près de six mois, date de parution française du tome 6 fin janvier, le récit de Maiko Ogawa nous laissait sur des révélations forcément terribles pour Nozomi, et le début de ce septième volume s'applique donc à nous présenter le rude contrecoup qui a lieu dans l'état d'esprit de la jeune fille, pour un résultat assez poignant et doux-amer sans avoir besoin de trop en faire puisque l'on se doute bien de l'état intérieur dans lequel peut bien être notre héroïne, entre solitude qui revient au galop, vacuité d'une mission dont elle se souvient à peine, et regrets passés... Alors, Kôichi, sincèrement inquiet pour elle, trouvera-t-il le moyen de la sortir de sa torpeur ? C'est l'un des enjeux de ce passage, et la mangaka mène vraiment bien cet aspect en faisant ressortir pas mal de choses dans le lien entre ses deux principaux personnages. Le moyen que trouve Kôichi pour accéder au repaire montre bien qu'il a appris à bien connaître Nozomi, et sa façon d'être devant elle est à même de lui faire comprendre que, malgré tout, malgré ses échecs, malgré ses regrets et son sentiment de culpabilité, malgré ce qu'elle a pu faire il y a dix ans, elle n'est aucunement seule et pourra, peut-être, bel et bien devenir une terrienne à part entière un jour.

La relation entre Kôichi et Nozomi en ressort donc encore un peu plus grandie voire touchante quelque part, mais les enjeux du tome sont évidemment très loin de se limiter à ça. Tandis que nos héros, au bout du combat, ont compris qu'il a dû exister un lien important entre Orbério et Élaméa, Nozomi, elle, est convaincue que pour avancer il lui faut apprendre ce qui s'est passé exactement il y a dix ans dans ses souvenirs perdus, le tout convergeant alors vers une personne: "grand-mère", observatrice du monde depuis des temps immémoriaux. L'occasion idéale, alors, pour apporter de nouvelles informations de première importance, que ce soit sur la relation qu'eurent les habitants respectifs des planètes "jumelles" Orbério et Élaméa, sur le passé liant ces planètes à la Terre, sur pourquoi la Terre attire tant de convoitises extraterrestres, sur l'origine du Port, sur la fameux mystérieux Roi dont Nozomi garde quelques bribes de souvenirs... L'ensemble est bien pensé, et jouit d'une bonne cohérence au vu de certains éléments des tomes précédents, preuves que l'autrice conserve une bonne maîtrise de son histoire. Et comme si ça ne suffisait, ces informations finissent par apporter un nouveau focus sur Nagi, le frère de Kôichi qui continue, sous l'influence de Mâya, de prendre secrètement un chemin bien de celui de son frangin. Pourquoi agit-il ainsi ? Est-ce uniquement parce qu'il ne peut pardonner à Nozomi ce qu'elle a fait il y a dix ans en ne pouvant sauver les victimes, ou y a-t-il encore autre chose ? Tandis que ce focus sur Nagi met de plus belle en lumière le lien fort qui l'unit à Kôichi ainsi que ses propres sentiments passés parfois contradictoires, on ne peut que rester assez curieux et inquiet face au fossé qui pourrait se créer toujours plus entre les deux frères...

Six mois après le tome 6, la longue attente n'est donc aucunement décevante: Maiko Ogawa nous offre un 7e opus important dans ses informations, dans ses relations, dans ses perspectives pour la suite. De quoi donner envie de lire au plus vite le tome 8, sorti lui aussi début juillet !
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction