Isekai Samurai Vol.2 : Critiques

Jeune et talentueuse samouraï avide de combattre jusqu'à mourir avec honneur et dignité, Ginko Tsukitsuba n'a rien perdu de ce fougueux objectif après avoir atterri dans un autre monde type fantasy et dont elle a tout à découvrir. Ainsi, après avoir aidé le jeune Miko et avoir sauvé la vie de Lou en terrassant sans difficulté le monstrueux basilic que l'on appelait me "roi serpent à trois têtes", la jeune japonaise peut enfin se rendre, avec ses deux nouveaux compagnons pour la guider, jusqu'à Avalon, la capitale des humains, où un paquet de découvertes l'attendent encore.

En premier lieu, ce sont d'autres créatures dangereuses et dont elle n'aurait jamais imaginé l'existence que notre héroïne découvre et, surtout, auxquelles elle doit se confronter, dès lors que certaines parviennent à infiltrer la capitale. En résultent, inévitablement, de nouvelles séquences d'action intenses graphiquement, mais très brèves puisque, une nouvelle fois, la samouraï surclasse ses adversaires, que ce soit avec son katana ou en révélant ses capacités d'archère.

Derrière ces petits affrontements venant régulièrement dynamiser le récit, les choses ne sont évidemment pas vaines. Tout d'abord, c'est l'occasion d'installer de nouveaux personnages comme le nain Vols qui est le "héros à la hache", une énigmatique mage aux étonnantes capacités de régénération, ou encore Draclo le "héros de la justice" qui aura une grande importance en fin de volume. Ensuite, Ginko a forcément l'occasion, dans la capitale, d'apprendre brièvement diverses nouvelles choses sur ce monde, par exemple sur la place de la magie et sur l'Histoire des héros face aux monstres, en soulignant l'importance d'Avalon pour le peuple humain. Et surtout, au fil de ces péripéties et découvertes, la nature spéciale de notre héroïne dans un tel monde ne cesse de ressortir toujours, car derrière sa force qui a toujours de quoi impressionner son entourage, elle conserve une pure mentalité de samouraï avec tout ce que cela peut impliquer de décalages assez comiques (comme quand elle veut se faire seppuku en suscitant l'incompréhension autour d'elle" et, surtout, de différences de valeurs avec le monde où elle a été projetée: même si elle a déjà sauvé un paquet d'humains face aux monstres, pourra-t-elle vraiment être accueillie sans méfiance, au vu de l'odeur de sang humain qui l'imprègne suite aux incessants combattants qu'elle a menés dans son monde d'origine ?

Au bout de ce deuxième tome, la bonne impression laissée par le premier volume se confirme assez bien, car derrière le déroulement pour l'instant cousu de fil blanc Keigo Saito a à coeur de bien exploiter la nature de samouraï de Ginko dans cet autre monde, et démontre encore ses qualités graphiques dans des planches assez denses et fournies.