Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 11 Décembre 2023
Le premier hiver de Ganta et d'Isaki en tant que couple bat son plein, et bientôt les traditionnels événements comme Noël et le Nouvel An arrivent, non sans bonnes nouvelles: le médecin de la jeune fille a affirmé qu'elle peut reprendre une vie normale ! Et même si les deux tourtereaux devront passer le réveillon séparément et composer avec les vacances, rien ne les empêchera de rester en contact, de se retrouver et même de passer de bons moments avec leur entourage pendant ces quelques jours.
C'est là tout le sel de ce dixième volume, au fil duquel, dans un climat hivernal qu'il rend plutôt bien via ses décors photoréalistes soignés, Makoto Ojiro met en lumière plein de jolis petits moments tour à tour chaleureux, tendres voire touchants, et ce sur différents aspects. Côté club, ils ont l'occasion de se voir au lycée malgré les vacances pour procéder au grand ménage du local en partageant quelques instants complices, tout en commençant à penser à la perspective de nouveaux élèves pour le club à la prochaine rentrée d'avril, s'ils veulent que celui-ci ait un avenir après l'obtention de leur diplôme. Côté vie de couple, il y a plein de jolis petits moments à apprécier, comme le "joyeux noël" de Ganta pour sa bien-aimée, sa vadrouille pour lui envoyer des photos du premier lever de soleil de l'année, l'achat par l'adolescente d'un certain objet qui va assurément changer encore un peu plus son quotidien, ou encore leur première visite au sanctuaire à deux où l'on imagine très bien leur voeu. Et côté entourage, tandis que le duo ne cache plus qu'il forme désormais un couple, il y a là aussi de chouettes choses à retenir, comme les jeux dans la neige tous ensemble, l'émoi de la mère d'Isaki en voyant sa fille si lumineuse et heureuse, ainsi que la première rencontre de Ganta avec Momoe, une femme profondément liée à l'enfance d'Isaki, que celle-ci considère même comme sa tata, et dont on entrevoit le passé douloureux (et rappelant encore la maladie de notre héroïne) dans une poignante sobriété.
Il ne se passe aucun événement d'ampleur dans ce tome, et pourtant on le suit avec plaisir d'un bout à l'autre, tant il y a du plaisir à voir nos deux tourtereaux en grande forme d'un bout à l'autre, loin des possibles soucis, même si ceux-ci se rappellent toujours à nous en filigranes par moments. On est ravis de voir l'énergie d'Isaki qui profite à fond de ses moments de joie en mettant ses problèmes de santé de côté, tout comme on est heureux de voir Ganta continue à s'ouvrir en passant même des instants qu'il n'aurait pas forcément imaginé vivre ou revivre un jour.