Ikkitousen Vol.9 : Critiques

La bataille entre Ryomo Shimei, membre de l'académie Nanyo passée maître dans les techniques d'immobilisation et strangulation, et la collégienne Teni, rang A spécial au service de l'académie Kyosho, s'achève. Les membres de Kyosho recherchent toujours le sceau impérial, Nanyo résiste aux assauts et Seito serait prête à passer une alliance avec Nanyo en lui venant en aide... Mais le passé de certains personnages est dévoilé et de nouveaux personnages puissants interviennent.

Quel incroyable fouillis que ce neuvième tome !

Le combat entamé lors du tome précédent ne prend fin qu'à la moitié de ce tome-ci, semblant durer éternellement. On a droit à des attaques dévastatrices, des personnages qui se relèvent bien que meurtries, une collégienne prépubère dénudée (quel goût...). L'attachement de la jeune fille pour la religion chrétienne est juste ridicule, de même que le flash-back la concernant : une enfant avec un drame familial, bizutée par ses camarades, ne trouvant refuge que dans la foi... Que vient faire dans un manga comme celui-ci une telle histoire ? Quel mélange des genres improbable !

Avec tout cela, c'est aussi le passé de Ryomo Shimei qui est révélé. Que ce soit dans le passé ou dans le présent, bon nombre de nouveaux personnages apparaissent, et on avait clairement pas besoin de cela. A priori, il existerait des dirigeants au-dessus de tout ceux que l'on a croisés jusqu'à présent... Les intentions des personnages sont de plus en plus floues, la psychologie de ceux-ci est de toute façon au rabais, les trois camps ne sont finalement pas si distincts, et on voit rarement l'héroïne (ce qui n'est pas plus mal).

Dans ce magma de combats sans inventivité et violents, bien que les formes exposées des demoiselles soient en effet généreuses, l'auteur continue de vouloir donner l'impression d'enrichir un ersatz de scénario. Or, c'est à une extrême confusion à laquelle le lecteur est confronté.

Restent des graphismes en perpétuelle évolution (le chara-design des demoiselles est évidemment agréable mais les décors demeurent d'une banalité affligeante) et un effet de vitesse et de dynamisme certain pour les combats... C'est loin d'être suffisant.