Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 05 Janvier 2021
Une première étape semble avoir été plutôt brillamment franchie par Tsubasa Takanashi et son responsable éditorial Ryûnosuke, dès lors que l'histoire courte de la jeune femme est arrivée première au concours des nouveaux auteurs du Shônen Magazine, ex aequo avec l'oeuvre de Sugiura et Asama ! Mais lors de son discours de victoire, Tsubasa a des mots pour le moins surprenants où, tout en déclarant qu'en réalité elle déteste les mangas, elle compte bien faire chuter de son piédestal l'auteur numéro 1 de Kôdansha, Masato Katsuragi ! Mais pourquoi de tels propos ?
Ainsi ce deuxième volume de Hitman démarre-t-il sur l'abord des raisons de ce comportement. Un abord très rapide mais suffisant, quand bien même Ryûnosuke agace encore légèrement par certains aspects, car cela éclaire assez bien sur le passé douloureux de notre héroïne, sur ce que les mangas peuvent représenter pour elle autant en bien qu'en mal, sur son lien tout à fait particulier avec Katsuragi... tout en n'oubliant pas de nous faire savoir si la jeune femme, oui ou non, déteste réellement les mangas, la réponse étant évidente. Par ailleurs, Kouji Seo continuera, bien plus tard dans le tome, d'approfondir un petit peu plus ses deux héros et même leur relation, au détour d'un séjour de "repérage" dans l'onsen de la famille de Ryû. L'occasion d'entrevoir sa famille (un peu lourdingue, quand même), mais aussi les raisons faisant que notre héros, alors qu'il est passionné par les mangas, a préféré devenir éditeur plutôt qu'auteur. Le tout étant aussi, forcément, ponctué de la petite pointe d'humour un brin coquin du mangaka.
Même si c'est effectué de manière somme toute très classique et rapide, le lien de Ryû et Tsubasa se consolide alors un peu plus, ce qui ne fait que renforcer leur objectif de devenir les numéros 1 du Japon, ce qui passe aussi par redonner au Shônen Magazine sa popularité d'antan... mais pour atteindre ce but, les deux jeunes gens ne sont clairement pas au bout de leurs peines ! Car bien des épreuves les attendent encore, forcément, puisque pour l'instant Tsubasa a juste gagné un concours pour débutants. La prochaine étape est de parvenir à obtenir une publication régulière, hebdomadaire, dans le magazine avec une vraie série à même de durer, et cela passe en premier lieu par une chose: d'abord faire partie du top 10 choisi par les lecteurs pour l'histoire courte de la jeune femme, mais en plus se placer devant le duo Asama/Sugiura, car à première vue un seul des deux duos obtiendra une publication, si tant est qu'ils intègrent le top 10. Là dessus, Seo installe une rivalité somme toute très classique entre Ryû et Asama, ce dernier étant en réalité largement moins bienveillant que ne le laisse penser son comportement, si bien qu'il ne mâche pas ses mots pour dire à Ryû tout ce qu'il pense de lui, des choses pas forcément fausses au vu du caractère un peu agaçant et égoïste de notre héros parfois. Ryû saura-t-il alors enfin faire la part des choses et être un peu mieux sur la même longueur d'ondes que son auteure, pour mieux l'aiguiller ? Et en plus, pourra-t-il être à la hauteur dans l'aspect marketing et la promotion de l'histoire de Tsubasa ? Rédiger un texte publicitaire, travailler la couverture et le logo-titre, utiliser les réseaux sociaux... sont autant de moyens à utiliser pour donner aux lecteurs l'envie de voter pour eux, et de choses auxquelles Ryû doit se frotter avec toute son inexpérience et son manque de formation. Forcément, il fait toujours un peu tâche à côté de l'"élève modèle" Asama, mais sa passion et sa détermination sont là... Seront-elles suffisantes ? En tout cas, cela permet à l'auteur de nous immerger encore un peu plus dans les dessous de la publication de mangas en magazine, d'aborder différents aspects dont le simple lecteur n'a pas toujours conscience, quand bien même Seo aborde tout ça de manière parfois trop facile dans les rebondissements.
Mais malgré tout, l'abord de ces fameux "coulisses du manga" reste bien présent, et passe aussi par diverses moments difficiles, par différentes prises de conscience, pas toujours heureuses. Il y a forcément les questions de popularité, de ventes, l'intransigeance d'un système comme celui des votes, voire le sentiment d'injustice que certains auteurs peuvent avoir dans certaines situations, à l'image du désespoir de ce mangaka voyant sa romcom arrêtée plus vite que prévue pour laisser place à une autre série. Le milieu de la publication de manga peut faire rêver un grand nombre de lecteurs, certes, mais il reste aussi un milieu de travail comme les autres, avec son lot de considérations mercantiles, de désillusions, de rivalité, de compétition... Ils 'agit en quelque sorte d'un champ de bataille comme un autre, comme le dit un personnage à un moment. Et à ce titre, alors que le plus dur semblait fait, c'est ce quoi Ryû et Tsubasa vont goûter à leurs dépense en fin de tome...
A part ça, on peut à nouveau signaler quelques petits clins d'oeil faits par l'auteur, que ce soit avec des personnages de ses séries précédentes passant simplement en fond, ou via le titre de l'histoire courte de Tsubasa, "Love Letter", sans doute un petit clin d'oeil de Seo à une histoire courte éponyme qu'il avait conçue en 2007. Soulignons aussi que l'humour un peu coquin et gentiment beauf du mangaka est toujours au rendez-vous via quelques petites scènes, comme certains moments à l'onsen, tout le petit passage avec Amaya, ou le coup du bikini bar. Une petite part assez discrète mais quand même présente, et qui plaira ou non.
Hitman reste sur une assez bonne dynamique avec ce deuxième volume. Kouji Seo a beau parfois aller vite en besogne et céder à diverses petites facilités, son immersion dans le milieu de l'édition de mangas reste rythmée, assez immersive et plutôt emballante. De plus, la série étant vouée à s'achever avec son 13e tome cette année au Japon, on devrait éviter les dérives et rallonges inutiles que l'auteur a souvent pu montrer dans certaines de ses précédentes séries.
Ainsi ce deuxième volume de Hitman démarre-t-il sur l'abord des raisons de ce comportement. Un abord très rapide mais suffisant, quand bien même Ryûnosuke agace encore légèrement par certains aspects, car cela éclaire assez bien sur le passé douloureux de notre héroïne, sur ce que les mangas peuvent représenter pour elle autant en bien qu'en mal, sur son lien tout à fait particulier avec Katsuragi... tout en n'oubliant pas de nous faire savoir si la jeune femme, oui ou non, déteste réellement les mangas, la réponse étant évidente. Par ailleurs, Kouji Seo continuera, bien plus tard dans le tome, d'approfondir un petit peu plus ses deux héros et même leur relation, au détour d'un séjour de "repérage" dans l'onsen de la famille de Ryû. L'occasion d'entrevoir sa famille (un peu lourdingue, quand même), mais aussi les raisons faisant que notre héros, alors qu'il est passionné par les mangas, a préféré devenir éditeur plutôt qu'auteur. Le tout étant aussi, forcément, ponctué de la petite pointe d'humour un brin coquin du mangaka.
Même si c'est effectué de manière somme toute très classique et rapide, le lien de Ryû et Tsubasa se consolide alors un peu plus, ce qui ne fait que renforcer leur objectif de devenir les numéros 1 du Japon, ce qui passe aussi par redonner au Shônen Magazine sa popularité d'antan... mais pour atteindre ce but, les deux jeunes gens ne sont clairement pas au bout de leurs peines ! Car bien des épreuves les attendent encore, forcément, puisque pour l'instant Tsubasa a juste gagné un concours pour débutants. La prochaine étape est de parvenir à obtenir une publication régulière, hebdomadaire, dans le magazine avec une vraie série à même de durer, et cela passe en premier lieu par une chose: d'abord faire partie du top 10 choisi par les lecteurs pour l'histoire courte de la jeune femme, mais en plus se placer devant le duo Asama/Sugiura, car à première vue un seul des deux duos obtiendra une publication, si tant est qu'ils intègrent le top 10. Là dessus, Seo installe une rivalité somme toute très classique entre Ryû et Asama, ce dernier étant en réalité largement moins bienveillant que ne le laisse penser son comportement, si bien qu'il ne mâche pas ses mots pour dire à Ryû tout ce qu'il pense de lui, des choses pas forcément fausses au vu du caractère un peu agaçant et égoïste de notre héros parfois. Ryû saura-t-il alors enfin faire la part des choses et être un peu mieux sur la même longueur d'ondes que son auteure, pour mieux l'aiguiller ? Et en plus, pourra-t-il être à la hauteur dans l'aspect marketing et la promotion de l'histoire de Tsubasa ? Rédiger un texte publicitaire, travailler la couverture et le logo-titre, utiliser les réseaux sociaux... sont autant de moyens à utiliser pour donner aux lecteurs l'envie de voter pour eux, et de choses auxquelles Ryû doit se frotter avec toute son inexpérience et son manque de formation. Forcément, il fait toujours un peu tâche à côté de l'"élève modèle" Asama, mais sa passion et sa détermination sont là... Seront-elles suffisantes ? En tout cas, cela permet à l'auteur de nous immerger encore un peu plus dans les dessous de la publication de mangas en magazine, d'aborder différents aspects dont le simple lecteur n'a pas toujours conscience, quand bien même Seo aborde tout ça de manière parfois trop facile dans les rebondissements.
Mais malgré tout, l'abord de ces fameux "coulisses du manga" reste bien présent, et passe aussi par diverses moments difficiles, par différentes prises de conscience, pas toujours heureuses. Il y a forcément les questions de popularité, de ventes, l'intransigeance d'un système comme celui des votes, voire le sentiment d'injustice que certains auteurs peuvent avoir dans certaines situations, à l'image du désespoir de ce mangaka voyant sa romcom arrêtée plus vite que prévue pour laisser place à une autre série. Le milieu de la publication de manga peut faire rêver un grand nombre de lecteurs, certes, mais il reste aussi un milieu de travail comme les autres, avec son lot de considérations mercantiles, de désillusions, de rivalité, de compétition... Ils 'agit en quelque sorte d'un champ de bataille comme un autre, comme le dit un personnage à un moment. Et à ce titre, alors que le plus dur semblait fait, c'est ce quoi Ryû et Tsubasa vont goûter à leurs dépense en fin de tome...
A part ça, on peut à nouveau signaler quelques petits clins d'oeil faits par l'auteur, que ce soit avec des personnages de ses séries précédentes passant simplement en fond, ou via le titre de l'histoire courte de Tsubasa, "Love Letter", sans doute un petit clin d'oeil de Seo à une histoire courte éponyme qu'il avait conçue en 2007. Soulignons aussi que l'humour un peu coquin et gentiment beauf du mangaka est toujours au rendez-vous via quelques petites scènes, comme certains moments à l'onsen, tout le petit passage avec Amaya, ou le coup du bikini bar. Une petite part assez discrète mais quand même présente, et qui plaira ou non.
Hitman reste sur une assez bonne dynamique avec ce deuxième volume. Kouji Seo a beau parfois aller vite en besogne et céder à diverses petites facilités, son immersion dans le milieu de l'édition de mangas reste rythmée, assez immersive et plutôt emballante. De plus, la série étant vouée à s'achever avec son 13e tome cette année au Japon, on devrait éviter les dérives et rallonges inutiles que l'auteur a souvent pu montrer dans certaines de ses précédentes séries.
14/09/2022 
