Hell's kitchen Vol.1 - Actualité manga

Hell's kitchen Vol.1 : Critiques

Hell's Kitchen

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 10 Juillet 2013

Après les shonens d’actions en tout genre, Kana va tenter de prendre une nouvelle direction avec le shonen culinaire !
Le nouveau titre sur lequel mise l’éditeur est une prise de risque importante, les titres basés sur la cuisine n’ont jamais remporté un grand succès chez nous, mais peut être que la multiplication des émissions de télé tels que Top Chef ou Masterchef, et le carton qu’elles font ont incités l’éditeur à tenter le pari de Hell’s Kitchen…

Satoru Moriya est un collégien tout ce qu’il y a de plus banal, il ne sort pas de la norme et ne tente rien qui pourrait le conduire à l’échec, ou qui pourrait être ennuyeux, il vit donc sa vie tranquillement sans la moindre prise de risque… Mais un jour Dogma, un démon machiavélique jette son dévolue sur lui ! Ce dernier se nourrit de l’âme des grands chefs, mais il n’arrive plus à en trouver qui pourrait le sustenter, il décide donc de former Satoru pour en faire un chef d’exception…afin de dévorer son âme par la suite !

Le pitch est assez amusant, et s’annonçait séduisant mais cela ne semble être réellement qu’un prétexte pour un titre culinaire avec les excès qui vont avec.
Dans tous les shonens ou presque, il est de coutume que le héros suive une quête initiatique afin de progresser et de devenir le meilleur dans son domaine, donc pourquoi ne pas reproduire la recette ici (sans jeu de mots) ? Oui mais voilà, on se retrouve avec une accroche amusante mais pas crédible pour deux sous ! A aucun moment Dogma ne nous explique pourquoi il choisit Satoru et pas un autre, et le peu d’informations qu’on a là dessus ne légitime en rien ce choix. Bon en même temps, il fallait bien commencer quelque part…

Les titres qui viennent principalement en tête à la lecture de ce premier tome sont Yakitate Japan et…Neuro le mange-mystères ! On comprend aisément pour le premier, on se retrouve déjà avec des affrontements surréalistes, des réactions excessives lorsque les protagonistes gouttent les plats, mais surtout des explications culinaires sur les bienfaits ou méfaits de tels ou tels aliments…
Pour le second le rapport ne paraît pas évident et pourtant c’est au contraire ce qui ressort le plus ! Un lien de maître – esclave s’établit entre un démon venu des enfers et un jeune humain qui subit et se voit embarquer dans des aventures sur lesquelles il n’a quasiment aucun contrôle au départ. La différence étant que Neuro se servait de Yako pour cacher son identité, alors qu’ici Dogma est invisible aux yeux des autres humains, il lui indique donc la marche à suivre sans avoir à se soucier de la présence des autres…ce qui est quelquefois amusant avec un Satoru qui parle seul ou agit de manière totalement incohérente devant d’autres personnes. Mais les points communs avec Neuro ne s’arrêtent pas là, en effet à l’instar du démon dévoreur de mystères, Dogma utilise des outils venus des ténèbres pour parvenir à ses fins…

Mais au final nous ne sommes bel et bien que devant un titre culinaire. On aurait pu penser que cela tournerait un peu comme Toriko, c’est à dire un vrai shonen d’action avec la cuisine uniquement comme prétexte à des affrontements dantesques, mais ce tome nous oriente bel et bien vers des duels de cuisines saugrenus. D’autant plus que la couleur est annoncée pour le prochain tome, il va devoir affronter les élèves de l’école de cuisine qu’il vient d’intégrer.
Alors que nous n’en sommes qu’au premier tome, nous avons déjà assisté à deux affrontements autour des fourneaux, l’auteur prenant à peine le temps de planter son décor et de présenter ses personnages, et déjà le réalisme n’est pas de la partie. Les auteurs tentent pourtant de nous donner des explications rationnelles au résultat de ces duels, mais on y croit pas du tout. Autant dans Yakitate Japan, dés le départ l’auteur nous donnait des explications qui paraissait crédibles, mais là ce n’est aucunement le cas, il essaie de nous faire croire que des épluchures de patates, bien préparées sont meilleures que des patates elles mêmes…ben voyons ! Aucune crédibilité on vous dit, pourtant ce n’est pas faute d’essayer.

Le trait est léger et sympathique, l’auteur semble maîtriser son sujet, reste à travailler la narration pour éviter les choses trop évidentes.
Ce premier volume est assez amusant, l’humour fonctionne plutôt ce qui s’avère être une bonne chose.

Au final on se retrouve avec un titre sympathique mais pas transcendant non plus, un titre qui s’annonce plutôt bien mais qui ne passionne pas. Reste à voir si cela vaut le coup de continuer l’aventure.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs