Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 04 Décembre 2015
Hayate pense que Hinagiku la déteste alors que c'est tout le contraire, et de son côté cette dernière se sent mal à l'idée d'entretenir cette impression à cause de son caractère... Alors quoi de mieux qu'une petite sortie u cinéma entre les deux adolescents pour faire le point ? Mais évidemment, avec l'habituelle malchance de Hayate, ce simple rendez-vous va partir en vrille dans un début de tome très drôle, que ce soit grâce aux quelques situations malchanceuses et loufoques ou grâce au caractère des deux personnages, qui tentent tous les deux de faire bonne figure au risque de ne plus du tout être naturels... Mais l'ensemble livre également quelques instants un peu intimes et touchants.
Pendant ce temps, dans le chapitre suivant, nous découvrons un nouveau personnage prometteur : Kaoru, prof de gym et éternel célibataire adepte de maquettes, amoureux depuis 10 ans de la même fille, une demoiselle que l'on connaît bien... et qui a bien changé depuis son adolescence ! On découvre enfin un petit peu plus une facette du passé de cette chère Yukiji, pour un résultat sympathique et exploite également un petit peu les deux nouvelles têtes du tome précédent, Fumi et Sharna.
Puis au bout de cette journée plutôt épuisante, Hayate n'est pas encore au bout de ses surprises : une fois rentré, il lui faudra successivement venir en aide aux personnages venus squatter tranquillement sa chambre : Sakuya qui se plaint d'un mal de dents, et Isumi ressentant la présence d'un fantôme... Ces passages successifs sont amusants non seulement grâce au comique de répétition autour d'un Hayate qui ne peut pas se reposer à cause de ces incrustes, mais aussi grâce à une bonne exploitation de plusieurs personnages : bien sûr, il y a Sakuya et ses caprices et Isumi incapable de se repérer seule, mais il y a aussi le prêtre fantôme qui montre son côté pervers, et surtout le retour d'un Klaus que l'on n'avait pas vu depuis longtemps... et qui se désespère de se voir oublié !
C'est néanmoins la suite du volume qui enthousiasme le plus, car elle place sur le devant un personnage sympathique, mais qui était jusque là assez secondaire : Izumi Segawa. En faisant malicieusement écho à certaines situations ayant eu lieu largement avant (l'oubli d'Izumi au Mont Takao, la perte de son téléphone chapardé par Shiranui...), Kenjirô Hata lance une nouvelle partie de quelques chapitres où la plus banale des situations va complètement dégénérer. En effet, difficile de prévoir qu'en allant rendre son téléphone à Izumi chez elle, Hayate se retrouverait en danger de mort dans un combat au bord d'un lac de lave en fusion !
Si Kenjirô Hata a toujours montré un certain talent pour faire partir en vrille les choses, il nous en offre ici un excellent exemple tant on s'éclate en voyant la situation dériver de plus en plus. Il faut dire qu'ici, les situations délirantes s'enchaînent non-stop, entre une Izumi charmante et comme on ne l'avait encore jamais vue, l'apparition du père de celle-ci qui est un brin particulier dans son inquiétude pour sa fille, les informations sur le lien de Kotetsu avec les Segawa, l'amour taré de ce pot de colle pour Hayate, les quiproquos hallucinants que papa Segawa se fait et qui sont très bien rendus par la traduction, la façon dont les fourbes Miki et Risa s'amusent de cette situation, et le combat final invraisemblable.
En résulte un volume varié et enlevé, qui exploite efficacement beaucoup de personnages pour nous amuser comme il se doit. Mais dans le feu de cet humour ravageur, Hata laisse entrevoir des choses plus sérieuses : de légers souvenirs du passé qui reviennent à la mémoire d'un Hayate en larmes. Il semblerait que l'heure soit bientôt venue d'en apprendre plus sur notre héros...