Gurren Lagann Vol.7 : Critiques

Après de nombreux sacrifices, le gang des Gurren a vaincu Lord Genome et a conquis la capitale du Teppelin ! C'est sur cette victoire que les années défilent, et Teppelin est devenu une mégalopole ouverte aux humains et homme-bêtes. Gouverneur de cette ère, Simon file le parfait amour avec Nia qu'il demande en mariage... Mais contre toute attente, ce bonheur est rompu par les prédictions de feu Lord Genome qui se réalisent et cette fois, c'est la Terre entière qui se trouve menacée !

Ce septième tome se sera fait longuement attendre, mais il est enfin là ! Et voici enfin la seconde partie de l'épopée des Gurren qui commence, une seconde partie bien plus sombre que la précédente. L'intrigue de ce second arc se présente d'ailleurs assez vite, et le lecteur n'a pas le temps de souffler. Si les volumes précédents prenaient leur temps sur les batailles tout en se payant la luxe d'inclure des passages inédits et en en modifiant certains, parfois de bonne manière, c'est tout le contraire dans ce tome où les divers éléments de l'histoire défilent assez vite. Un tort, car le personnage de Rossiu avait un rôle crucial dans le début de seconde partie animée, anime qui prenait le temps de s'intéresser au personnage devenu bien plus sombre et malveillant. Kotaro Mori fait fi ici de la psychologie intéressante du personnage en bâclant ce début d'intrigue. Est-ce pour, à l'avenir, développer d'avantage la longue bataille qui s'annonce ? On ne peut que l'espérer...

Second carton rouge pour l'auteur : l'abondance de fan-service et de scènes (trop) décalées qui viennent rompre totalement l'ambiance sombre normalement présente sur l'ensemble de cette seconde partie. Et bien souvent, ces scènes ne sont pas justifiées, concernent des personnages très secondaires, ne font pas sourire... Et pour couronner le tout, l'auteur a fortement régressé dans le dessin de cet opus. On a parfois l'impression que le chara-design se détache largement de celui de l'anime alors qu'il avait été jusqu'ici très fidèle. Pire que ça, certains faciès sont souvent mal dessinés ! Heureusement, Kotaro Mori s'en sort magnifiquement avec les séquences de robots. Si la lisibilité des quelques petites séquences d'action laisse à désirer, le design des méchas est une réussite, très fidèle à celui de l'anime éponyme.

Qu'à cela ne tienne, ce volume est loin d'être mauvais. Ceux qui n'ont pas vu l'anime ne le savent pas encore mais l'intrigue est bien plus ambitieuse. Les quelques éléments d'informations présents en fin de volume sont formels : tout a été pensé depuis le début de la série. Une longue bataille se prépare, des personnages reviennent, ont évolué, gagné en maturité... Si les premiers éléments de cet arc défilent trop vite, la suite sera excellente pour peu que Kotaro Mori fasse un effort, ralentisse la cadence et revoit son dessin. Seulement, l'attente va être bien longue...

Un bon volume donc, mais l'auteur s'est cruellement relâché et ne fait plus honneur au chef d'œuvre d'animation de Gainax.