Gravitation Vol.1 - Actualité manga

Gravitation Vol.1 : Critiques

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 01 Juillet 2010

Gravitation, c’est un mythe en matière de Boy’s Love. Qu’on aime ou pas, c’est plus ou moins indispensable à lire pour toute fan de yaoi. Faisant partie de beaucoup de conversations pas toujours positives, ce manga a su faire sa place dans un monde un peu abandonné par le genre, en associant à l’idée de l’homosexualité un comique incroyable qui aura plus ou moins charmé le lectorat. L’histoire est celle de Shuichi Shindo, un lycéen membre d’un groupe de musique avec Hiro, son meilleur ami. Les cours, les histoires de cœur … secondaires. Seule compte la musique pour ces deux amis qui espèrent bien percer un jour, en commençant par le concours de musique de leur lycée. Mais voilà, Shuichi est un passionné dans l’âme mais flemmard dans la vie, et les paroles qu’il doit chanter ne sont toujours pas écrites. Quand enfin il les commence, notre jeune musicien en herbe croise, en rentrant chez lui un soir, un inconnu qui en quelques instants critique sa chanson de manière rédhibitoire. Pour lui, le gamin qui lui fait face n’est même pas digne d’écrire. Suite à cela, Shuichi s’énerve, l’injure, crie et ronchonne … pour être obsédé par cet inconnu au point de tout faire pour retrouver cet homme aux cheveux blonds.

La romance entre Yuki et Shuichi s’instaure finalement assez rapidement dans le manga, ainsi que le dynamisme de l’univers musical, pour l’instant élément principal du manga. Sans trop s’étonner, on admire nos deux garçons en train de s’embrasser, bien que l’on perçoive parfaitement la froideur de Yuki. Le couple a cependant l’air de fonctionner, grâce à Shuichi qui fait tout pour le vivre, parfois pour deux, et grâce à la nonchalance de son partenaire. Ce premier tome est donc plutôt direct et rapide, bien que l’afflux de personnages secondaires peu identifiés perturbe, ainsi que l’humour démesuré, la facilité de lecture. On aime bien la narration centrée sur le monde musical de Bad Luck, on aime moins l’exagération permanente de la mangaka. S’il faut prévoir douze tomes comme cela, on risque vite de se lasser et de trouver le tout très très lourd. Reste à voir l’évolution du récit … On peut dire, en tout cas, que tous les protagonistes sont hauts en couleur et généralement assez prometteurs, même pour les inclassables tels que Toma Seguchi ou sa femme. Enfin, on attend d’en apprendre beaucoup plus sur Yuki, ainsi que sur l’évolution des Bad Luck dans le monde du showbiz. En gros, ce sont les deux points forts de ce premier volume, et ce sur quoi l’auteur a plutôt intérêt à s’appuyer.

Visuellement parlant … on a mal aux yeux. Le dessin est plus que brouillon, les personnages très peu identifiables, les décors inexistants ou remplis de trames fleuries inutiles, les SD très grotesques et sans réelle ligne de conduite. On s’interroge souvent sur les proportions des personnages, ainsi que sur la mystérieuse existence ou non de leurs nez dans certaines cases. Enfin, même le découpage reflète tout le branle bas de combat qu’est le manga. Cela crée un ensemble pas terrible, plutôt moche et surtout très mal maitrisé. On en attendait peut être plus, ce qui est sûr c’est que le résultat est décevant. De même que la couverture, pas très attrayante. On sent pourtant un énorme potentiel charme chez Yuki et une grosse capacité à faire rire chez Shuichi. Reste à les mobiliser. L’édition de Taïfu est correcte, avec une bonne traduction, peut être un peu trop d’onomatopées de partout (le manga étant assez surchargé comme ça) et des pages un peu fines. On remercie pourtant cette sortie, qui marque le début d’une grande épopée et surtout de la naissance d’un grand nom du Boy’s Love, bien que les avis soient souvent mitigés. Allons voir ce que donne le deuxième volume, par curiosité … En espérant que l’intérêt naisse réellement chez le lecteur, qui est jusqu’ici à peine curieux.


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs