Golden Gold Vol.6 - Actualité manga
Golden Gold Vol.6 - Manga

Golden Gold Vol.6 : Critiques

Golden Gold

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 11 Avril 2024

L'inspecteur Sakamaki a beau continuer d'observer la situation, et Kurohasu a beau emménager sur l'île pour veiller au plus près sur les événements, rien ne semble pouvoir arrêter le Fukunokami qui, afin de diversifier ses activités, a donné naissance à deux avatars qui commencent d'ores et déjà à agir. Ainsi mamie Hayasaka, toujours manipulée par la divinité de la fortune, poursuit-elle encore et toujours son ascension par soif d'argent: en plus du succès de la galerie marchande et de la future ouverture d'un grand centre commercial, c'est désormais le supermarché Iwana qui devrait devenir un pachinko. Tout semble bon pour attirer toujours plus de gens, d'argent et de fortune à Neijima... à moins que la machine infernale ne menace quelque peu de s'enrayer ?

En effet, même si le Fukunokami semble agir avant tout dans le but de continuer à exister et donc pour lui-même, le fait est qu'il reste étroitement lié à la prière initiale que Ruka a faite, or la collégienne est plus que jamais dans le doute sur ce qu'elle veut: au-delà de la question de son orientation scolaire qu'elle affirme avec intérêt en fin de tome, c'est en particulier son rapport avec Oikawa qui la trouble ici, suite à un bouleversement qui risque de la mettre à mal, de la déprimer, de lui faire bel et bien prendre conscience que le jeune garçon pour qui elle a le béguin n'est peut-être plus vraiment celui qu'elle connaissait. Est-ce une évolution logique à cet âge-là, ou une totale manipulation de la divinité ? Dans tous les cas, l'impact sur notre héroïne est réel, et questionne de plus belle le lien qu'elle a exactement avec cette divinité de malh... euh, de la fortune.

"Aujourd'hui, j'ai vraiment compris qu'en t'adressant une prière, j'ai fait la plus grosse connerie de ma vie..."

On retrouve alors ici un Fukunokami un peu mis à mal, et cela pour plusieurs raisons: il semble un peu plus affaibli au point que mamie Hayasaka elle-même se sent de plus en plus épuisée par son planning surchargé, et ses deux nouveaux avatars n'y sont sans doute pas étrangers. C'est précisément sur ce dernier point que le tome est également très intéressant, dans la mesure où les deux nouvelles divinités viennent contrecarrer ses plans sur certains points, en devenant l'incarnation de deux autres concepts précis: d'un côté l'argent et de l'autre côté l'homme, chose qui ne semblent a priori pas toujours compatibles avec les desseins de la divinité de la fortune. Cela donne lieu à certains événements où les humains manipulés témoignent des discordances entre les trois dieux, à l'image des manifestations contre la modernisation de l'île et de ce qui arrive à Nishi.

Il y a donc beaucoup de choses à retenir de ce volume riche et souvent passionnant et malin. Nos petites craintes ont beau être toujours là concernant l'avenir de la série (puisque, rappelons-le encore, celle-ci semble en pause au Japon depuis deux sans que la moindre vraie nouvelle n'ait été donnée), dans l'immédiat on se prend toujours largement au jeu de cette histoire soigneusement écrite et grattée.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs