Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 14 Janvier 2019
A peine rentré d'une mission, le Crève-Gobelin est accosté par trois aventuriers, un homme-lézard, un nain et une haute-elfe, formant une combinaison peu commune. Ces trois camarades requièrent l'aide du plus célèbre chasseur de gobelins, ces créatures se montrant de plus en plus invasives depuis que des forces obscures tentent de prendre le contrôle du monde. Et si la fin de l'humanité importe peu au Crèbe-Gobelin, il ne dit jamais non pour chasser quelques petits monstres verts !
Pour ce deuxième tome, Goblin Slayer narre une mission portant plus d'enjeux que dans le premier tome qui, au final, n'était qu'un volume d'introduction. Avec ses qualités et ses défauts, certes, mais ouvrait la porte à pas mal de possibilités.
Ce second opus suit les grandes idées du premier, dans le sens où, dans son intrigue, Kumo Kagyu tente toujours de fait du neuf avec du vieux. Les grosses ficelles des œuvres de fantasy sont toujours aussi présentes, comme la nouvelle mission amenant un déroulement linéaire ou encore l'entrée en scène de trois créatures dont une elfe et un nain. L'auteur pousse l'utilisation de ces poncifs jusque dans la relation entre ces deux derniers, très classique pour quiconque a déjà touché à quelques titres de fantasy dans sa vie, ne serait-ce un certain Seigneur des Anneaux. Il semble même que les références à l’œuvre de Tolkien aillent au-delà de ça dans ce tome, notamment avec un certain retournement de situation dont la narration n'est pas sans rappeler les événements des mines de la Moria.
Dans les codes et l'imagerie, tout transpire la volonté de développer un univers de fantasy classique, mais ce second tome parvient assez habilement à échapper à cette surenchère de ficelles classiques pour créer quelque chose de plus unique. Le premier tome le faisait avec violence en apportant un traitement plus crédible de la quête d'une poignée de novices, et ce second joue essentiellement sur l'excentricité des ses personnages pour apporter pas mal d'humour et, encore une fois, présenter de manière terre à terre ses événements, sans laisser de grande place à la bravoure. Deux aspects de ce tome qui s'opposent assez bien d'ailleurs : la première partie, celle du début de l'aventure et du camping au clair de lune, s'avère plaisante par son ambiance légère qui insiste sur les très bonne interactions au sein de la troupe de compagnon. La seconde moitié du tome entre en opposition totale avec ça, proposant une longue scène d'action violente et rendue de plus en plus intense par certains rebondissements plutôt surprenants. On notera aussi que même lorsqu'il s'agit de créer du power-up, le récit va sur quelque chose de « rationnel » (à l'échelle de la série, évidemment), plus que de faire purement dans le sensationnel. Une touche très appréciable au sein de Goblin Slayer, pourvu qu'elle perdure dans la suite.
Pour ce deuxième tome, Goblin Slayer narre une mission portant plus d'enjeux que dans le premier tome qui, au final, n'était qu'un volume d'introduction. Avec ses qualités et ses défauts, certes, mais ouvrait la porte à pas mal de possibilités.
Ce second opus suit les grandes idées du premier, dans le sens où, dans son intrigue, Kumo Kagyu tente toujours de fait du neuf avec du vieux. Les grosses ficelles des œuvres de fantasy sont toujours aussi présentes, comme la nouvelle mission amenant un déroulement linéaire ou encore l'entrée en scène de trois créatures dont une elfe et un nain. L'auteur pousse l'utilisation de ces poncifs jusque dans la relation entre ces deux derniers, très classique pour quiconque a déjà touché à quelques titres de fantasy dans sa vie, ne serait-ce un certain Seigneur des Anneaux. Il semble même que les références à l’œuvre de Tolkien aillent au-delà de ça dans ce tome, notamment avec un certain retournement de situation dont la narration n'est pas sans rappeler les événements des mines de la Moria.
Dans les codes et l'imagerie, tout transpire la volonté de développer un univers de fantasy classique, mais ce second tome parvient assez habilement à échapper à cette surenchère de ficelles classiques pour créer quelque chose de plus unique. Le premier tome le faisait avec violence en apportant un traitement plus crédible de la quête d'une poignée de novices, et ce second joue essentiellement sur l'excentricité des ses personnages pour apporter pas mal d'humour et, encore une fois, présenter de manière terre à terre ses événements, sans laisser de grande place à la bravoure. Deux aspects de ce tome qui s'opposent assez bien d'ailleurs : la première partie, celle du début de l'aventure et du camping au clair de lune, s'avère plaisante par son ambiance légère qui insiste sur les très bonne interactions au sein de la troupe de compagnon. La seconde moitié du tome entre en opposition totale avec ça, proposant une longue scène d'action violente et rendue de plus en plus intense par certains rebondissements plutôt surprenants. On notera aussi que même lorsqu'il s'agit de créer du power-up, le récit va sur quelque chose de « rationnel » (à l'échelle de la série, évidemment), plus que de faire purement dans le sensationnel. Une touche très appréciable au sein de Goblin Slayer, pourvu qu'elle perdure dans la suite.
Reste qu'on aurait vu la quête de ces cinq compagnons durer un peu plus longtemps. L'arc s'achève finalement à la fin de tome, mais on espère revoir l'homme-lézard, la haute elfe et le nain par la suite, tant ces nouveaux personnages se sont révélés plaisants malgré le parallèle avec certains codes classiques de la fantasy. Enfin, il y a aussi de quoi se questionner sur les prochains enjeux. Une grande menace plane sur le monde de Goblin Slayer, mais sera-t-elle traitée par le récit ? Après tout, le crédo du Crève-Gobelin, c'est les gobelins, et qu'importes si des rois-démons viennent semer la pagaille !
07/12/2023 