Genesis Vol.3 - Manga

Genesis Vol.3 : Critiques

Sôsei no Taiga

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 20 Septembre 2022

Séparé de ses amis suite à une attaque des néandertaliens, Taiga a toutefois pu s'en sortir vivant, mais aussi sauver d'une autre attaque une jeune femme homo-sapiens. C'est en sa compagnie que notre héros entreprend alors de poursuivre sa route, dans l'espoir de retrouver ses camarades de fac vivants...

L'intégralité de ce troisième tome, ou presque, se consacre alors au parcours commun de ce binôme peu commun à travers une nature sauvage et hostile, et pour bien en profiter mieux vaut se dire tout de suite que Kouji Mori ne cherche pas forcément un réalisme prononcé sur un point précis, à savoir le physique de la dénommée Tiari, notre chère homo-sapiens: au vu de son allure et de la beauté qu'elle dégage, il ne fait aucun doute que le mangaka a préféré enjoliver un peu la jeune femme. Et à partir du moment où on n'en fait pas grand cas (voire qu'on en profite), le fait est que le récit reste prenant, grâce à un traitement approprié de la situation entre deux êtres qui, de par leur époque différente, possèdent de nombreuses différences qu'ils doivent combler comme ils peuvent.

Il y a tout d'abord, évidemment, la question de la communication, le langage et la signification de certains gestes/comportements chez Taiga et chez Tiari n'étant pas du tout les mêmes, et tous deux faisant alors tout leur possible, à force d'observation et d'attention, de bien communiquer avec les moyens du bord, en parvenant même à cerner peu à peu le sens de certains mots chez l'autre. Mais c'est également la façon de vivre qui est mise en avant: entre Taïga qui provient de notre époque moderne reposant sur une civilisation stricte, et Tiari issue d'un peuple de chasseurs-cueilleurs nomade, les moeurs et talents sont parfois bien différents, et la jeune homo-sapiens se révèle surtout douée pour repérer des proies, chasser les insectes avec des feuilles ou monter une tente avec les moyens du bord, là où Taiga montrera notamment des qualités pour combattre en guerrier ou pour dompter un louveteau, ce qui permettra même tout un petit court sur la domestication des canidés.

Dans tous les cas, l'entraide est constamment au coeur de ce tome, jusqu'à une toute fin de tome répondant à une question cruciale: que sont devenus les amis de Taiga en son absence ? Sont-ils toujours vivants ? Avant d'en arriver là, Mori parsème le petit voyage de Taiga et de Tiara de petits dangers rapides mais efficaces: bêtes sauvages qui rôdent, néandertaliens qui continuent de les traquer... le tout poussant alors notre héros à certains actes dont il n'aurait jamais été capable avant, à commencer par l'acceptation du meurtre: pour survivre dans ce monde, il est bien obligé de tuer, ce qui a forcément un poids...

A l'arrive, la lecture reste tout à fait sympathique. Kouji Mori continue de nous offrir un divertissement qui se suit tout seul, parsemé de quelques réflexions sur la vie qui sont dans la droite lignée de sa précédente oeuvre Suicide Island.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs