Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 04 Juin 2018
Les récents événements ont mené Onizuka à devenir le larbin d'Urumi Kanzaki, l'élève surdouée, mais qui, par désir de vengeance, utilise son intelligence pour en faire voir de toutes les couleurs au corps enseignant. Ou plutôt, c'est le bon génie d'Urumi qu'Onizuka est devenu, et il doit répondre au moindre de ses caprices. Mais la tyrannie de Kanzaki ne peut durer éternellement, et c'est en rencontrant l'ancienne institutrice de son élève que le Great Teacher va décider de prendre les choses en mains.
La situation entre Onizuka et Kanzaki a plus que dégénéré, si bien que le prof est devenu l'esclave de son élève ! Tôru Fujisawa s'en donne ici à cœur joie pour exploiter cette situation de manière loufoque, notamment à travers l'épisode des sushis plutôt hilarant. Le talent de l'auteur, concernant l'aura comique de son récit, est bien dans son traitement d'Onizuka et de sa bande d'élèves fétiche qui amène des situations déjantées et réellement rafraîchissantes.
Mais GTO ne serait pas GTO si la série n'était qu'une comédie, aussi la seconde partie du volume retrouve son ambiance sérieuse et son caractère social, afin de réellement faire évoluer la situation autour d'Urumi Kanzaki. En résulte une phase plutôt passionnante où on découvre le secret de l'élève surdouée et l'origine de sa soif de vengeance envers les enseignants. Un bon programme qui fait réellement bouger les relations de ce volume, mais qui a peut-être pour défaut d'aller un peu vite. L'impact émotionnel est plus limité ici que dans sa poignante adaptation animée en ce qui concerne la discussion entre Onizuka et l'enseignante d'autrefois d'Urumi. Reste que le tout est dans la lignée du développement de l'auteur en ce qui concerne l'opposition entre la jeunesse et les adultes, l'arc de Kanzaki apportant sa petite pierre à l'édifice de cette thématique.
Fort heureusement, tout le passage de la leçon particulière reste assez réussi tant il est difficile de voir ce que le professeur a en tête, tandis que la conclusion de l'épisode apporte une certaine douceur teintée d'humour appréciable. Onizuka est capable d'apaiser les esprits les plus torturés, une preuve supplémentaire dans ce passage tout à fait prenant.
Il est intéressant d'imaginer les perspectives de la série à partir de là. Il est difficile d'imaginer un élève encore plus problématique de Kanzaki, aussi on reste curieux de voir ce que Tôru Fujisawa nous proposera dans les opus à venir.
En attendant, il conclut ce huitième tome par des histoires plus légères, un énième focus sur ce pauvre Uchiyamada qu'on a plus appris à plaindre qu'à détester, et une autre péripétie autour d'Onizuka et d'élèves plus secondaires. De quoi conclure correctement la lecture de ce volume qui nous a réservé quelques moments forts.
28/08/2019 
