Fruits Basket Vol.12 - Manga

Fruits Basket Vol.12 : Critiques

Fruits Basket

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 29 Novembre 2017

« Mais c’est évident ! Yuki-kun et Kyô-kun ont bien grandi ! »
La première phrase de ce douzième volume résume à elle seule les changements qui se sont opérés pendant les vacances d’été. Kyô et Yuki ont effectivement grandi physiquement, mais pas seulement. Ils sont aujourd’hui plus adultes. Un cap a été franchi quand ils ont affronté leur peur, mais aussi les sentiments contradictoires qui les tourmentaient. Ils ont muri à n’en point douter. Et cela annonce de nouveaux rebondissements dans leur relation avec les autres et surtout avec Tohru !
Le volume précédent s’est distingué par la noirceur qu’il dégageait. La présence d’Akito a été éprouvante. Sa malice et sa méchanceté ont terrorisé les douze. Tohru a été blessée ainsi que Momiji. Pour compenser cette tension, Natsuki Takaya fait revenir, en début de ce douzième tome, Ayamé. Toujours égal à lui-même, il joue les « poseurs » devant les regards étonnés de nos héros :  « Ne vous occupez pas de moi et reposez-vous ! Je vous en prie faites comme chez vous ! »
Il invente une excuse abracadabrante pour justifier son « squattage » chez Shiguré. Mais son attitude sans gêne cache autre chose : son inquiétude pour son petit frère.
La présence d’Ayamé apporte à chaque fois une bouffée de bonne humeur. Impossible de ne pas sourire quand on voit l’effroi grandir dans les regards de Yuki et Kyô au fur et à mesure qu’il leur dévoile le fond de ses pensées ! Cette diversion permet à Tohru de passer un coup de téléphone qui lui tient très à cœur. Elle souhaite rencontrer le maitre de Kyô le plus rapidement possible.
« Si l’avenir qu’Akito-san a décrit s’avère vrai et si tout cela arrive à cause de la malédiction je souhaite profondément pouvoir la faire disparaître ! »
Maitre Kazuma lui avoue qu’il n’a aucune idée de la marche à suivre pour lever la malédiction. Il ne peut que lui confirmer que les intentions d’Akito sont bien d’enfermer Kyô seul, et de vivre quant à lui cloitré avec les douze. Tohru ne peut pas envisager un seul instant les personnes qu’elle aime prisonnières à vie. Sa détermination pourra-t-elle être plus forte que l’étrange lien qui pèse sur les membres hantés de la famille Soma ? 
Dans ce douzième tome, Natsuki Takaya ne fait pas seulement réapparaître Ayamé, on y retrouve aussi Kagura. Elle a beaucoup changé. Depuis qu’elle a vu Tohru affronter la véritable apparence de Kyô, elle n’est plus la même. Elle a compris qu’elle ne pourra jamais égaler sa rivale. À travers un flash-back très émouvant, le lecteur découvre la naissance de l’amitié de Kagura et Kyô. Et comment cette relation est devenue si conflictuelle. Être maudit les a rapprochés, mais aussi éloignés. Ce n’est pas parce que l’on comprend ce que vit l’autre qu’on est capable de le soulager de sa peine. Le sentiment d’impuissance de ne pas réussir à rendre heureux celui qu’on aime est destructeur. La mangaka a su à la perfection mettre en exergue cette souffrance dans les propos, les postures et les expressions de Kagura, mais aussi dans celles d’Isuzu. En effet, dans ce volume, Natsuki Takaya nous dévoile un peu plus ce personnage qu’elle n’avait jusqu’alors qu’esquissé. Et c’est par le biais des souvenirs de Yuki qu’elle nous divulgue une partie de son passé. On ne sait pas encore quel évènement à engendrer la rage qui l’anime aujourd’hui et qui la pousse à vouloir, comme Tohru, trouver un moyen de rompre la malédiction. Encore un mystère que la mangaka manie avec dextérité pour garder ses lecteurs en alerte.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Gathea
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs