Fly Vol.1 - Actualité manga
Fly Vol.1 - Manga

Fly Vol.1 : Critiques Le Précepteur du Héros

Dragon Quest - Dai no daiboken

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 25 Septembre 2013

Critique 1


Dragon Quest est l'une des sagas de jeu de rôle les plus connues et appréciées au Japon. On doit une partie du succès de ces jeux vidéo à la participation d'Akira Toriyama (devenu célèbre pour Dragon Ball) pour la création des personnages. C'est en 1989 que deux jeunes mangakas se lancent dans une œuvre reprenant l'univers de la saga Dragon Quest: Fly. Pour les auteurs, il s'agit de Riku Sanjo pour le scénario et de Koji Inada (ancien assistant d'Akira Toriyama) pour le graphisme.

Fly est un jeune garçon qui vit sur l'île Demurin, peuplée de monstres amicaux. Burasu, son «grand-père», tente en vain de lui apprendre la magie. Fly, lui, veut être un héros, combattre avec son épée. Un jour, un véritable héros et son équipe accostent sur l'île où vit le jeune enfant. Fly est bien évidemment très heureux de voir cette personne qu'il admire tant. Mais la déception du petit garçon fut immense quand il se rendit compte que l'équipage était en fait des braconniers manipulateurs et sans pitié qui voulaient capturer Gome, un monstre rare et accessoirement ami de Fly, afin de toucher une récompense.

C'est de cette manière que débute Fly. Les mangakas nous plongent d'entrée de jeu dans un monde fantastique avec des personnages manichéens. L'univers de Fly est exceptionnel, c'est ce qui fait sa plus grande force. On se retrouve aux limites du manga et du jeu vidéo. Les items spéciaux, les sorts à consommation de mana, le niveau des personnages, …, les auteurs ont réussi à intégrer dans leur manga tout ce qui fait un bon jeu de rôle en faisant en sorte que cela paraisse naturel.
Dans ce premier volume, Fly multiplie les rencontres et les péripéties. Pour autant les événements s’enchaînent rigoureusement et sont biens développés. Les personnages rencontrés reviendront forcément dans le récit. Du coup aucune quête n'est inutile. Fly trouvera rapidement une princesse caractérielle pour laquelle il craquera, un maître charismatique, ou encore un très bon ami.

Au niveau des dessins c'est pour l'instant assez simpliste. Malgré son âge la série à plutôt bien vieilli. Les auteurs ont créé un joli lot de personnages charismatiques, mais il faudra attendre quelques tomes pour les voir à leur maximum. Koji Inada brille particulièrement pour des scènes d'action fluides et prenantes.

Du côté de l'édition c'est presque honteux, même si le prix compense. Sur certaines cases le texte japonais d'origine n'a pas été supprimé, et il a été écrit en français par dessus. Le traducteur est incapable de déterminer le sexe d'Aban, le précepteur ! C'est bien évidemment un homme... Du coup pour parler du maître, il utilise systématiquement «il/elle». La série étant rééditée chez Tonkam sous le titre de Dragon Quest – La quête de Daï, je conseille de lire cette nouvelle édition qui est de très bonne qualité.

En définitive, le premier tome de Fly donne envie de lire la suite. On ne s'ennuie pas un instant car l'action est au rendez-vous. Mais la série n'est pas encore au top. Il faudra attendre encore un peu pour voir une grande aventure, des combats épiques, des retournements de situation et des personnages charismatiques. Patience, encore quelques tomes et vous comprendrez pourquoi Fly est encore aujourd'hui l'une des références du shonen !


17/20


jojo81


Critique 2


Grande épopée d'heroic fantasy créée par Koji Inada (dessins) et Riku Sanjo (scénario) et inspirée des jeux vidéo Dragon Quest, la série Fly a bercé la jeunesse de beaucoup d'enfants, qui ont découvert l'animé à partir de 1994 via la club Dorothée. En 1996, l'éditeur J'ai lu, encore en activité à cette époque, décida donc de surfer sur le succès de l'animé en proposant le manga, qui était alors sur le point de se terminer au Japon (37 tomes).

Dès les premières pages, nos auteurs vont planter le décor et nous présenter Fly, un jeune garçon promis à une grande destinée. Seul rescapé d'un naufrage, Fly a été recueilli par les monstres d'une île appelée Demurin. Élevé par un vieux sage nommé Burasu, qu'il considère comme son grand-père, Fly passe des jours heureux et une jeunesse insouciante sur son île, en compagnie de Gome, un golden slime qui ne le lâche pas d'une semelle, et de tous ses autres amis monstrueux. Ces derniers, autrefois sous la coupe du roi du mal Hadora, ont désormais retrouvé leur liberté et sont devenus inoffensifs. Souhaitant devenir un grand héros, Fly s'entraîne sans relâche même si Burasu souhaite en faire un mage et le force donc à étudier la magie, alors même que notre jeune garçon n'est guère doué pour cela.

Un jour, la vie de Fly va basculer lorsqu'un groupe de pseudo héros va débarquer sur l'île. Leur but ? retrouver le Golden metal slime (alis Gome) qui vaudrait une montagne d'or... Terrassant les monstres de l'île qui ont perdu leur hargne d'antan, les quatre malfrats vont capturer Gome et repartir illico pour le royaume de Romusu, espérant vendre à bon prix la meilleure amie de Fly au Roi. Mais notre jeune héros n'est pas de cet avis et part à la poursuite des voleurs, marquant par la même occasion le début d'une grande aventure qui deviendra plus tard l'un des meilleurs mangas d'heroic fantasy !

Avec Fly, nos auteurs nous plongent dans la plus grande tradition de l'heroic fantasy, un genre auquel ils vont reprendre tous les codes, avec classicisme mais efficacité. L'univers dans lequel évolue Fly est donc régi par deux compétences : l'épée et la magie. En fonction de ses capacités, chaque personnage pourra donc choisir entre l'une et l'autre de ces compétences. Les guerriers opteront bien évidemment pour l'épée (ou tous les autres armes tranchantes ou contondantes), tandis que ceux qui ont des facilités en magie opteront soit pour la magie offensive (sorts d'attaque) et deviendront alors mages, ou se dirigeront vers la prêtrise pour maîtriser les sorts défensifs (sorts de soin, de protection). Enfin, ceux qui veulent pratiquer aussi bien la magie que l'épée seront des héros, classe polyvalente considérée comme la plus prestigieuse. C'est ce que souhaite devenir Fly.

Au niveau des monstres, encore une fois nos auteurs ne s'éloignent pas de ce qui a été fait. Le design des créatures de l'île ne s'éloigne pas d'un iota de ce qu'on peut voir dans les jeux vidéo Dragon Quest. On retrouve notamment les slime et d'autres fauves à l'apparence inquiétante, qui sont emblématiques de la saga vidéo-ludique.

Pour le moment, si le scénario proposé dans ce premier tome est plutôt simpliste (le gentil apprenti héros doit libérer son amie capturée par des méchants faux-héros), il n'en reste pas moins efficace et bien mis en scène, grâce à une mise en page fluide ainsi que des dessins nets et expressifs. On pourrait sans doute reprocher un certain manichéisme primaire dans le caractère des différents personnages (Fly en grand gentil naïf opposé à des malfrats sans scrupules et motivés par l'appât du gain), mais à ce stade du récit ce traitement est plutôt normal, car Fly est encore jeune et son idéalisme n'est que l'expression de son isolement sur l'île, où il n'avait jusque là jamais rencontré d'humains. Gageons qu'au fil des aventures, son caractère va évoluer et qu'il va gagner en maturité.

A la suite de cette première aventure, nos auteurs vont proposer un autre challenge à Fly qui va devoir protéger une princesse prénommée Leona. Ca sera l'occasion de découvrir un nouveau personnage qui deviendra très proche de notre garçonnet. Mais ce qui retiendra le plus notre attention est sans conteste l'arrivée du grand héros Aban et de son élève, l'apprenti magicien Poppu. Vainqueur du roi du mal, Aban a choisi de venir sur l'île pour entraîner Fly et faire de lui un grand héros. Cette arrivée marque la fin de l'introduction de la série, et sera ponctuée par un autre évènement que je ne vous révélerai pas mais qui promet une grande bataille dans le prochain opus !

Pour conclure, évoquons le travail de J'ai lu sur ce premier tome. Pour être honnête, l'adaptation de l'éditeur est l'une des pires du marché. Fautes d'orthographe, encre qui bave, pages mal coupées, phrases maladroites... Nous avons droit à toutes les erreurs possibles. La palme étant atteinte avec le héros Aban, dont le sexe n'a pas été déterminé par le traducteur (alors que c'est clairement un homme). Ainsi lorsqu'il parle ou qu'il est évoqué par quelqu'un d'autre, on a droit à des accords au féminin, d'autres fois au masculin, et parfois même aux deux genres !! C'est tout simplement honteux !

Fort heureusement, le récit est suffisamment intéressant pour que l'on puisse passer outre ces grossières erreurs... Mais je conseille à tous les puristes de se tourner vers l'édition proposée par Tonkam, qui bénéficie d'une traduction correcte.


15/20


Shinob


Critique 2 : L'avis du chroniqueur


15 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
jojo81
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs