Fake Vol.5 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 08 Juillet 2009

« Tu m’avais dit, un jour, que tu avais horreur de pointer une arme sur quelqu’un. J’ai juste cru à tes paroles. »

C’est le début d’une étrange affaire et le retour de Diana. Le principal problème ici, c’est que Ryo se confronte à une situation qu’il a déjà vécue, et qui l’avait profondément remué. En effet, le meurtrier n’en est pas à son premier crime, et celui de ses parents ressemble étrangement à l’affaire présente. Les souvenirs affluent devant les yeux du jeune homme blond, qui va prendre toute cette histoire à cœur, sans prendre le recul nécessaire à un agent de police. D’ailleurs, le supérieur des deux compagnons va les décharger de l’enquête, refusant que Ryo se lance à la poursuite du meurtrier de ses parents. Tout cela se présentait bien, avec suffisamment de douleur pour faire passer quelque chose dans le vécu de Ryo, et pourtant le schéma habituel reprend le dessus : bécotage et humour pesant. Mais au final, les deux agents commencent une enquête parallèle, ce qui va les mener à la déchéance de Ryo, incapable de se contenir face à Léo. Il va perdre son sang froid, et sans l’intervention et le soutient de Dee, le jeune homme n’aurait rien pu faire contre sa propre rancœur. La conclusion est à la fois dure et heureuse, Ryo en ressort changé, la douleur lui fait faire des choses qu’il ne plébiscite pas d’ordinaire, et Dee reste égal à lui-même : amoureux mais pas profiteur. Dommage que l’humour vienne, encore une fois, alourdir une fin pleine de bons sentiments.

La deuxième histoire, trop courte, met en scène JJ face aux problèmes internes de la police. Les retrouvailles avec un ancien ami ne se passent pas comme prévu, et elles vont rapidement tourner au cauchemar. Toutefois le développement est très limité, les explications succinctes et l’on a l’impression d’emmagasiner trop de choses d’un coup : un scénario plus étalé aurait été plus judicieux, afin de distiller les révélations au lieu de les concentrer en un point du récit. La dernière histoire, avec Cal et Vikky, est juste plus que dispensable : si l’on peut comprendre le fait que Dee et son partenaire subissent un nombre impressionnant d’affaires criminelles, de meurtres, d’enlèvements, ce n’est pas le cas pour les deux adolescents. Ils ne sont pas policiers, et au final vivent presque plus d’expériences criminelles que les représentants de l’ordre : ridicule. Ces quelques pages auront le don d’irriter le lecteur, et de faire retomber la tension éprouvée à la lecture. De plus, les fins de chapitres trop légères ne donnent pas spécialement envie de lire la suite du manga. Et pourtant, il y a de bonnes choses !


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
14 20
Note de la rédaction