Erona - Le destin d'une guerrière livrée aux orcs - Actualité manga

Erona - Le destin d'une guerrière livrée aux orcs : Critiques

Erona: Orc no Inmon ni Okasareta Onna Kishi no Matsuro

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 31 Août 2023

Il y a des hentai qui, rien qu'à leur présentation, donnent déjà une très bonne idée de ce qui nous attend. Et avec sa jaquette ainsi que son sous-titre, Erona - Le destin d'une guerrière livrée aux orcs nous fait comprendre d'emblée qu'on ne sera pas face à un manga X doux et léger. Oeuvre de Gogogo Yamada (auteur que l'on découvre en France pour l'occasion, mais qui officie depuis environ dix ans dans du hentai généralement assez bourrin), cette série en 7 chapitres (plus un épilogue, pour un total d'environ 200 pages) fut initialement prépubliée au Japon en 2019 dans le 2D Dream Magazine de l'éditeur Kill Time Communication.

On plonge ici dans un monde de fantasy où un royaume peut compter sur les chevaliers de l'ordre de Savina pour sa protection. Menée par la forte, impétueuse et belle Claudia, cette troupe d'élite pourfend les ennemis quotidiennement, et n'a aucune raison de se méfier de la nouvelle troupe d'orcs se présentant devant eux. Et pourtant, cette fois-ci, la situation est différente: le chef de ce groupe d'orcs, doté d'une intelligence anormalement grande pour son espèce, renverse en un rien de temps la situation à son avantage et ferait chanter Claudia: elle ferait mieux de devenir son esclave si elle ne veut pas voir mourir les vaillants guerriers de sa troupe, parmi lesquels se trouve Alex, son précieux ami d'enfance et l'homme qu'elle aime par dessus-tout (et c'est évidemment mutuel, puisque Alex avait prévu de lui avouer son amour prochainement). En acceptant tout en ayant l'espoir de trouver un moyen de s'échapper, Claudia ne s'attendait pas forcément à se voir apposer une malédiction par l'orc: à chaque fois qu'elle jouira pendant l'un de leurs ébats, elle perdra une partie de sa mémoire. Commence pour Claudia une bataille désespérée pour ne pas perdre tous ses souvenirs, pour sauver Alex et les autres de leur geôle, et pour continuer de protéger le royaume. Une bataille en réalité largement perdue d'avance...

Au vu de son pitch, vous aurez déjà deviné que ce manga va faire dans le registre immoral et souvent brutal de la femme-objet sexuel, réduite à l'état d'esclave, et qui va se perdre toujours plus dans cette condition très réductrice. Et dans ce registre de mangas X jouant sur la lente chute psychologique d'une héroïne pourtant vaillante au départ, on peut dire que l'oeuvre de Yamada s'en tire bien et fait efficacement durer les choses, grâce à différents rebondissements tous plus cruels les uns que les autres: impossibilité pour Claudia de totalement résister à la malédiction qui lui ronge peu à peu l'esprit, complot dans le royaume qui condamne d'emblée toute possible issue heureuse, espoir d'Alex de sauver sa bien-aimée qui se verra particulièrement mis à mal même quand la situation semble s'améliorer (pour mieux rechuter)... pas grand chose ne sera épargné à ces personnages, et en particulier à Claudia bien sûr, puisque sa situation la fera devenir Erona, simple jouet sexuel ne vivant plus que pour la jouissance et pour accueillir la descendance du chef des orcs...

Forcément, à l'arrivée, ça donne aussi un hentai qui visuellement mise tout sur le bourrin. Autant le dire clairement: l'héroïne prendra cher tout du long, plus encore au vu du gabarit de l'engin du chef des orcs. Etonnamment, pour un récit de ce type, on soulignera quand même que la jeune femme échappe à certaines étapes comme les scènes de sexe à plusieurs (le chef des orcs étant très exclusif avec cette "femelle de qualité", pas question pour lui de la partager avec ses compagnons), mais dans l'ensemble ça ne fait clairement pas dans la dentelle, entre ébats généralement assez brutaux, ahegao, et dessin qui se veut très excessif autant dans les formes de l'héroïne (quitte à ce que ce soit franchement inégal d'une page à l'autre, le bonnet de Claudia semblant souvent changer même s'il reste toujours énorme) que dans la taille de l'engin des orcs et dans la quantité de fluides.

Bien que l'auteur de cette chronique ne soit personnellement pas du tout client de ce genre de hentai bien immoral, dégueulasse et au style visuel excessif, il faut avouer qu'Erona est un représentant très correct dans sa catégorie, et qu'il plaira sans doute aux fans de ce type de mangas X. Qui plus est, Hot Manga nous sert l'ouvrage dans une très bonne édition, avec une première page en couleurs sur papier glacé, une bonne qualité de papier et d'impression, un lettrage soigné de Florian Morala, et une traduction efficace de Jean-Baptiste Bondis qui est toujours bien dans le ton de l'oeuvre.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs