Don't call it Mystery Vol.2 - Actualité manga
Don't call it Mystery Vol.2 - Manga

Don't call it Mystery Vol.2 : Critiques

Mystery to ru nakare

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 21 Décembre 2021

La cellule de crise de la police est plus que jamais aux aguets suite à la découverte, d'un bois, du corps d'une quatrième victime morte après avoir été enterrée vivante. Tandis que Furomitsu souligne que le meurtrier ne doit pas être très sûr de sa force en ne s'attaquant pas à de gros gabarits, Aoto souligne la question du bus... et c'est précisément dans un bus que notre cher Totonô a trouvé le moyen de s'enfoncer dans une nouvelle sale affaire, dès lors que le véhicule a été détourné par deux frères, Garo et Otoya Inudô. A présent, voici notre héros et les six autres passagers (chauffeur compris) emmenés de force jusqu'à un grand manoir, la résidence Inudô, où ils vont être séquestrés, sans savoir exactement pourquoi... du moins, avant que Totonô, toujours aussi bavard et observateur, ne se mette à démêler le vrai du faux.

Entamée à la fin du tome 1, cette affaire commençait d'emblée très fort avec ce détournement de bus qui révélait plus d'une qualité narrative, entre les observations/déductions permettant de démasquer le complice du détournement parmi les passagers et de comprendre que le mobile des Inudô n'est pas l'argent ou quelque chose de ce genre, et l'installation d'un personnage secondaire prometteur en le dénommé Shô Kumada, jeune homme ayant réussi à intriguer notre héros. Cette affaire occupe encore une grosse centaine de pages ici (soit un peu plus de la moitié du volume), pour un déroulement qui ne va pas manquer de surprises, dès lors que les passagers se retrouvent enfermés dans le manoir sans savoir exactement ce que l'on attend d'eux, en laissant interrogatifs quant au motivations des Inudô, et en étant observés puis interrogés sur divers sujets... Et autant dire que, quand on permet à Totonô de parler, il ne se fait pas prier !

La caractéristique première de l'oeuvre reste effectivement cette capacité qu'a notre héros à être bavard, très bavard, sans que ce soit rébarbatif ou inutile. Effectivement, Totonô ne rate pas la moindre occasion d'exposer ses points de vue, notamment quand chacun des passagers est interrogé sur ce qu'il estime avoir commis de pire dans sa vie, ce qui lui permet en vrac de donner son avis, sur un ton simple et fluide, sur un paquet de petites choses, allant du harcèlement scolaire, au travail en entreprise en passant par l'insémination artificielle. Vous vous dite peut-être, alors, que le récit doit partir dans tous les sens ? Eh bien, c'est là toute la magie de l'écriture de Yumi Tamura, puisque la mangaka, en plus de nous interroger sur notre propre vision des choses via son héros réfléchissant hors des idées préconçues, parvient toujours à rebondir pour tout faire converger à la fin, pour bel et bien révéler tous les tenants et aboutissants de l'affaire, et pour réserver jusqu'au bout quelques petites surprises bien senties. Servie dans une traduction qui reste exemplaire (on devine que traduire tous les blablas de Totonô avec autant de fluidité ne doit pas être chose aisée), la lecture ne nous lâche jamais... et se paie même le luxe d'installer une sorte de petit fil conducteur à travers le fameux Garo Inudô, un personnage assez captivant dans son genre et réservant plus d'une surprise.

Car c'est effectivement en étant mû par la silhouette de Garo que Totonô se lance ensuite dans un trajet jusqu'à Hiroshima, dans une deuxième moitié de tome vouée à le placer face à deux nouveaux problèmes. Le premier, au sein même du train, voit notre héros se mêler, comme il sait si bien le faire, d'affaires qui ne le concernent pas à la base, pour révéler la vérité sur des lettres familiales reçues par sa voisine, le résultat étant un peu plus court et simple mais offrant un excellent aparté en jouant sur les facultés d'analyse de l'étudiant, ainsi que sur (une nouvelle fois) quelques surprises très bien senties à la fin, les faux-semblants n'étant décidément jamais loin ici. Quant au deuxième problème, il part d'une situation a priori anodine (une tentative d'arnaque dans la rue) pour ensuite installer Totonô dans un nouvel enjeu d'envergure avec une course à l'héritage qui risque d'être... mortelle. Cette affaire ne fait que commencer dans le dernier chapitre, mais vu comment elle est brillamment installée (toujours ce sens de l'observation dingue de Totonô et ses paroles uniques, entre autre, on ne peut qu'avoir hâte d'en découvrir la suite dans le troisième opus !
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs