Dimension W Vol.7 - Actualité manga
Dimension W Vol.7 - Manga

Dimension W Vol.7 : Critiques

Dimension W

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 15 Juillet 2015

Kyoma et ses compagnons progressent vers le centre de l’ile de Pâques, là où se cachent les réponses qu’ils recherchent. Mais voilà qu’ils tombent nez-à-nez avec un invité surprise en la personne de Loser ! Et comme si cela ne suffisait pas, voilà que Kyoma va, au contact de la mystérieuse sphère et à l’instar du prince Salva, se retrouver propulsé au sein du « néant ». Parviendra-t-il à en sortir ? Et, surtout, que va-t-il y trouver ?
 
Nous voilà donc de retour au sein de l’ile de Pâques avec, comme on l’espérait, quelques réponses à venir. De ce côté-là, Yuji Iwahara ne décevra pas dans le sens où, effectivement, l’intrigue va ici progresser de manière relativement conséquente et de nouvelles figures vont faire leur apparition. En outre, pour nous distiller ses révélations, le mangaka va ici adopter deux points de vue différents, jouant en parallèle avec Kyoma et Salva, de façon à la fois originale et prenante, usant du « néant » créé par la Dimension W, dans lequel les deux personnages vont se retrouver, avec réussite. Il y avait donc tout pour faire de ce tome une franche réussite, permettant enfin à l’arc actuel de convaincre tout autant que le précédent avait pu le faire. Toutefois, Ce ne sera malheureusement pas complètement le cas. Qu’est-ce qui cloche exactement ? Difficile à dire. Pour résumé, disons qu’il manque un petit quelque chose aux surprises et autres éléments proposés au sein de l’aventure pour vraiment nous prendre aux tripes, donnant même parfois une impression de lenteur à l’ensemble. Voilà une critique pas forcément évidente au premier abord mais qui s’accentuera au fil de la lecture du présent opus. 
 
Plus concrètement, ce n’est pas en termes de rythme que ce septième tome se montre lent. Au contraire, Yuji Iwahara nous délivre comme d’habitude quelque chose qui ne souffre d’aucun temps mort et qui ne donne jamais l’impression de trainer, le tout couplé à une mise en scène qui, on ne le répètera jamais assez, est un modèle du genre. Pourtant, malgré cet état de fait, on ne peut s’empêcher à l’un ou l’autre moment de trouver le temps long. Peut-être est-ce, en définitive, tout simplement parce que ce qui nous est ici conté ne s’avère pas aussi grisant qu’espéré. Et c’est justement là qu’intervient le deuxième et principal reproche fait à ce tome. Sans trop en dire, beaucoup d’éléments présents dans cet opus pouvaient, sur le papier, laisser entrevoir de grandes choses. Qu’il s’agisse d’une confrontation entre Kyoma et Loser, de la découverte d’un moment clé du passé de Salva et de son petit frère, ou encore et surtout de l’introduction d’un antagoniste majeur, puisqu’ayant visiblement un rôle prépondérant dans tout ce qu’il s’est produit par le passé. Bref, tout ça donne rudement envie. Sauf que dans les faits, chacune de ces attentes laisse un arrière-gout loin d’être des plus agréables. Bien entendu cela dépendra des attentes de chacun et la déception sera dès lors plus au moins forte. Mais revenons à nos moutons. Dans le cas de la famille Tibesti, il manque un petit quelque chose pour vraiment nous marquer, c’est un poil brouillon. Le duel entre notre héros et son ennemi masqué ouvre la porte à la découverte des événements ayant eu lieu sur l’ile de Pâques et l’on oublie dès lors bien vite de ne pas avoir eu droit à un vrai affrontement. D’autant plus que ce qui nous est alors raconté est fort intéressant. Par contre, l’arrivée de l’ennemi à abattre, elle, est véritablement mitigée. A vrai dire, c’est sans doute elle qui attise les deux demi déceptions précédentes. Pour dire les choses simplement, le bonhomme qui nous est présenté est juste plat. Et jusqu’ici, ses motivations et ses agissements eux aussi nous indiffèrent. Et pour ne pas arranger les choses, la dernière partie du tome censée clairement faire monter la tension nous fait plus perdre pied qu’autre chose. Tout ça tend également à nous faire oublier d’autres idées bien plus réussies, qui sont pourtant et comme toujours nombreuses, comme par exemple les surprenantes révélations quant à l’origine du corps de Mira. 
 
Quoi qu’il en soit, malgré les problèmes précédemment cités, la lecture n’est pas poussive pour autant. En terme de divertissement, soyons honnêtes, Dimension W réalise toujours du très bon boulot. Et fondamentalement, rien de ce qui est ici produit n’est mauvais. Cependant, on aurait voulu un petit quelque chose en plus. Quelque chose qui permette à Yuji Iwahara de sortir du carcan étiqueté série B dans lequel il s’est souvent enfoncé par le passé. Il l’avait fait avec réussite plus tôt dans la série mais, ici, ce n’est plus tout à fait le cas. Dommage, vraiment.
 

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Shaedhen
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs