Designs Vol.3 - Actualité manga
Designs Vol.3 - Manga

Designs Vol.3 : Critiques

Designs

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 05 Octobre 2023

Les Dauphins, les cinq enfants H.A. sous le contrôle du Docteur Victoria, ont été envoyés sur un front africain afin de sécuriser le leader d'une organisation militaire populaire. Mais alors que Lou, Ran, Tao et Red accomplissent strictement les ordres, ils ne tardent pas à remarquer que l'un d'entre eux, Kihi, leur a fait faux bond. Celui-ci, dans la jungle, semble avoir été marqué par sa rencontre avec une civile, une jeune femme enceinte qui lui procure des paroles assez fortes dans leur genre, et qui semble l'interpeller par le fait qu'elle porte la vie en elle. Mais les lois des H.A., sous le joug de leurs égoïstes et impitoyables créateurs, est stricte: quiconque déserte doit être exécuté, sans autre forme de procès. Bientôt, Peg est envoyée à son tour sur place avec une mission précise: obéir strictement aux ordres, même si ça risque de l'obliger à affronter d'autres H.A..

Après un deuxième tome très focalisé sur les manigances des personnes créant et contrôlant les H.A., c'est donc sur certains Humanized Animals eux-mêmes, à savoir les Dauphins puis la nettoyeuse Peg, que se centre ce troisième opus, au fil de leur longue mission dans un pays en pleine guerre civile, pour un résultat aux multiples intérêt, à commencer par les nouvelles visions de toute l'horreur des personnes à la tête de nos personnages principaux mi-humains mi-animaux: maintenant que le tome 2 a éclairé plus en profondeur leurs magouilles, on ressent encore plus de dégoût à les voir exploiter la vie des H.A. dans leur unique intérêt fait de profit et de chantage diplomatique (entre autres), puis à les voir flinguer sans scrupule, dès qu'il n'entrent plus dans leur moule, ces êtres vivants qu'ils ont créés de toutes pièces. Mais s'il est révoltant de voir ces gens-là jouer avec la vie, c'est également à travers la mission des Dauphins en Afrique et plus encore via le regard de Tiki que Daisuke Igarashi n'est pas tendre: les méfaits de la guerre balayant tout, les préjugés idéologiques, le braconnage, les sentiments négatifs typiquement humains comme la haine, la vengeance ou le rejet de l'autre, sont autant de choses que le mangaka évoque, jusqu'à placer des paroles fortes dans la bouche de son jeune personnage: les humains sont vraiment trop cons.

Ce message, Daisuke Igarashi n'hésite jamais à le porter avec des scènes-choc, à commencer par celle intervenant autour de la page 130, vraiment éprouvante dans sa portée dramatique et dans la façon dont les vies sont balayées. Pourtant, à côté de ça, le style visuel de l'auteur, typique, est encore capable d'être si beau, si contemplatif à différentes reprises. Dès qu'il en a la possibilité, Igarashi n'hésite jamais à nous offrir des petites séquences nous laissant apprécier toute la beauté des environnements sauvages où les animaux vivent paisiblement, avec leurs propres lois. Généralement, avant que tout ne vole en poussière sous les conséquences de la folie et de la connerie humaines.

Au bout du compte, on a un volume fort, éprouvant, amenant encore un paquet de choses dans l'abord des personnages et dans le propos de l'auteur, le tout sous un style visuel toujours impeccable dans sa catégorie. Décidément, Designs ne cesse de monter en puissance, ce qui promet beaucoup en vue des deux derniers volumes de la série.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs