Demon Slayer Vol.20 - Actualité manga
Demon Slayer Vol.20 - Manga

Demon Slayer Vol.20 : Critiques

Kimetsu no Yaiba

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 20 Janvier 2022

Les frères Shinazugawa, Tokito et Himejima font face à la surpuissance première Lune Supérieure, Kokushibo. Ancien sabreur, ce dernier a la particularité de manier le souffle et semble inépuisable. A eux quatre, les pourfendeurs ne parviennent pas à faire s'incliner ce dangereux adversaire... Mais Genya a une piste : En ingérant une partie du démon, peut-être obtiendra-t-il la force nécessaire pour changer la donne du combat.

L'affrontement contre la dernière des Lunes de Muzan est aussi intense qu'on pouvait l'imaginer. Ni Tanjirô, ni Zenitsu, ni Inosuke ne sont concerné par cette bataille, car c'est tout logiquement aux plus puissants des piliers de mener un tel front. L'ennemi nécessite à lui seul quatre combattants dont trois des piliers, un front encore jamais vu dans la série et donnant lieu à l'un des affrontements les plus nerveux depuis le début de l'œuvre.

Aussi, Koyoharu Gotôge nous fait comprendre toute cette intensité à travers le caractère désespéré de la bataille. Kokushibo est surpuissant, pour ne pas dire imbattable, et sa robustesse constitue l'enjeu majeur de cet opus. Alors, les techniques fusent, chacun utilisant ses meilleurs arguments pour espérer l'emporter, mais en vain. Le lecteur est impuissant devant ce spectacle, pourtant saisissant grâce à la narration percutante de l'artiste, condamné à voir les quatre pourfendeurs s'épuiser, agir en vain, et peut-être même mourir, sans parvenir à faire s'incliner l'ennemi.

Néanmoins, le combat est mené à terme dans ce tome, aussi une résolution (positive ou négative) nous est proposée. Et celle-ci est dans la droite lignée de cette bataille : Impitoyable, et synonyme de sacrifice de certains personnages. Depuis un moment déjà (l'arc du Train de l'infini), Demon Slayer prouve que ses robustes sabreurs peuvent passer l'arme à gauche face à leurs ennemis, aussi la douleur est présente dans cet opus. L'effet est d'autant plus réussi qu'il ne s'agit pas là de grands élans héroïques, mais de personnages tombant sans un mot et sans pathos, suite à leur bravoure.

Et comme de coutume, tout combat contre un adversaire important est synonyme de flashback, une manière de faire qu'on ne peut plus tellement reprocher à Gotôge à ce stade du récit. Alors, l'histoire de Kokushibo est un poil plus développée que certains retours vers le passé des précédents opus. Son récit se révèle surtout fascinant pour ce qu'il nous dit des premiers manieurs de souffle et plus globalement sur toute la mythologie de l'œuvre, plus que sur l'ennemi en lui-même. Il y a donc quelques points majeurs qui devront être connectés à ce que nous savons, mais cette grande histoire des souffles prend forme petit à petit et semble approcher de son dénouement, tout comme le manga.

Pourtant, le flashback de Kokushibo réussit aussi à nous faire adhérer au personnage en ce qui concerne sa propre résolution. Il amène une finalité encore plus humaine que d'habitude, qui n'est pas totalement dû à la puissance de ses adversaire mais bien à ses propres états d'esprit. Une bonne trouvaille donc, pour celui qui restera sans doute l'adversaire le plus puissant du récit, en dehors de Muzan bien entendu.

Et en parlant du père de tous les démons, la confrontation contre ce dernier semble inévitable et à deux doigts d'avoir lieu. Il est l'ultime obstacle, tandis qu'il ne reste que trois tomes avant la fin de la série. Alors, difficile de ne pas être fébrile à l'idée de découvrir la confrontation finale de l'un des plus gros best-seller du genre du moment.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs