Deep 3 Vol.4 : Critiques

Porté par les sages et motivantes paroles d'Earvin Johnson, Damian repart de l'avant: même si son yips l'empêche désormais de marquer ses précieux trois-points et compromet l'une des conditions imposées par Greg Carr pour qu'il intègre les Bulldogs de Central Valley, le jeune garçon se donne à fond en vue de la saison régulière de la NJCAO. Ainsi, les Gauchos enchaînent 9 victoires d'affilée, quand bien même notre héros reste incapable de marquer un seul point. Cependant, un match en particulier risque de bousculer quelque peu les choses, à la fois sur le plan personnel pour Damian et sur le plan collectif pour les Gauchos...

Ce match, il voit l'équipe de notre héros affronter les Rattlers du CSL, où figure une tête bien connue de Damian: Allen Hatano, ce rival venu lui aussi du Japon et qui, de son côté, a lui aussi suivi son propre chemin avec son lot d'épreuves, de désillusions et d'efforts. Autant dire que c'est un match très stimulant que les auteurs nous proposent, d'autant plus que cette fois-ci ils s'y attardent un peu plus pendant toute la première partie du volume, pour un résultat prenant: ça reste limpide visuellement même si Ryôsuke Tobimatsu se contente de quelques gestes importants, on ressent bien tout la hargne qu'a mis Allen dans son parcours pour s'en sortir, s'imposer et faire valoir ses propres qualités sur le parquet, et à l'arrivée l'impact de cette rencontre est assez fort.

S'en suit alors, pour l'équipe et pour Damian, une période de doutes, une spirale infernale comme il peut y en avoir dans toute équipe, au point d'échauffer les esprits hors du terrain. De ce côté-là, les deux mangakas sont toujours aussi doués pour mettre en scène des fortes têtes, plus particulièrement à travers deux personnages. L'un n'est autre que Rasheed, ce garçon en apparence si intimidant et qui, auparavant, avait pourtant "protégé" Damian en ressortant avec deux doigts cassés. De retour de sa convalescence, celui-ci amène de plus bel un dynamisme à l'équipe, confirmant l'esprit collectif qui doit forcément régner au sein d'une équipe. Quant à l'autre personnage marquant du volume, voici quelque temps qu'il n'est plus au club: même s'il revient assez brièvement dans un tout autre rôle, Delonte, derrière son allure de racaille, transmet des choses à la fois dures et captivantes autour de ce que peut représenter le basket pour des gens pauvres et des bas-quartiers comme lui, le sport semblant être l'une des seules manières de se sortir de la misère pour eux.

Assurément, l'entourage de Damian continue de le porter de l'avant malgré les moments plus difficiles, sans oublier que notre héros lui-même reste un vrai battant. Il le prouvera encore très bien lors du dernier match du volume, où il retrouve face à lui un violent adversaire qu'il a déjà affronté et qui l'a pris en grippe, pour un résultat que l'on vous laisse découvrir.

A l'arrivée, la lecture de Deep 3 reste très entraînante. Le basket est visuellement plus présent cette fois-ci, certains personnages secondaires gagnent un peu plus en charisme et en intérêt, et la manière qu'ont Damian et son entourage de se relever face aux difficultés est toujours stimulant.