Conveni-kun - Actualité manga

Conveni-kun : Critiques

Konbini-kun

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 28 Octobre 2013

Encore un one-shot de Junko, mais cette fois chez Taïfu. L’éditeur a bien compris que la mangaka séduisait, qu’elle avait du succès et qu’elle était appréciée du lectorat français. Donc c’est une très bonne surprise. Sous une couverture adorable, vive, très accueillante, on plonge dans l’univers pas très drôle de Nakaba Endô, qui vit sans sortir de sa chambre. Il a pourtant l’âge d’aller au collège, mais n’y met jamais les pieds. Il finit pourtant par se motiver, et sort de chez lui pour aller travailler au combini de son oncle. Ce n’est peut-être pas grand-chose, mais pour lui qui avait perdu tout contact avec la réalité et les autres personnes, c’est un grand pas en avant. Cet adolescent s’est fait malmener au collège, il était amoureux d’un de ses camarades et les autres, qui l’avaient découvert, ont décidés de se moquer de lui gratuitement. Il a peu à peu abandonner les cours pour ne pas avoir à affronter les moqueries qui pleuvaient sur lui. Dans ce combini, il va rencontrer Yamai, un garçon plus grand, plus âgé, plus fort et surtout très nonchalant. Sous son caractère renfrogné, Yamai fait peur à Endô mais ce dernier réalise finalement qu’il y a une deuxième face à la personnalité de son collègue.

Endô est un peu trop jeune pour l’histoire, on aurait préféré qu’il soit au lycée voire en fin de lycée. Mais bon, son jeune âge lui permet d’être très sensible à la méchanceté des autres enfants. Il va donc être très crédible quand il est aussi touché par la situation. De plus, il est influençable et les sentiments sont révélés facilement à cet âge, ils naissent en un rien de temps. Et cela sert profondément l’histoire. Endô est touchant à s’attendrir devant un Yamai qui ramasse un chat, en s’attachant à ce petit animal qui a besoin de lui et en tombant amoureux de son bienfaiteur. On le voit lutter à sa manière contre son passé, pas forcément contre les auteurs des brimades mais plutôt contre celui dont il était amoureux auparavant. En affrontant ses vieux démons, notre héros tire un trait sur le passé et il se découvre enfin au contact de Yamai. D’ailleurs, ce second personnage représente la sûreté, le pilier contre lequel on peut s’appuyer. Ses sentiments amoureux arrivent un peu facilement peut-être, mais c’est assez logique. Il se prend d’émotion pour son collègue timide et fragile, et l’amour suit doucement. Il va s’inquiéter de savoir comment le lui montrer et comment réagir, tout en essayant de paraitre toujours sûr de lui pour ne pas qu’Endô pense qu’il doute et donc regrette. Notons que la scène de sexe est très bien réussie et révèle parfaitement les caractères des protagonistes, Yamai se découvrant plus passionné encore qu’il ne pensait.

Point bonus encore, les graphismes. Ils amènent une réelle dose de sensualité dans le récit. Les traits sont ronds, courbes, les visages et les positions très expressives. Vraiment, le trait de l’auteur apporte quelque chose au manga qui prend alors une dimension supplémentaire dans l’émotivité de ses personnages. Les protagonistes sont typés, fins, différents les uns des autres. Ils montrent leurs émotions clairement et à part quelques erreurs de proportions ou des chibis un peu simplets, le trait est sans défaut. Les arrières plans sont toutefois un peu simples, et l’auteur a un peu d’exagération notamment dans les rougissements et la honte des personnages. Bref, un bon petit one-shot qui montre bien les sentiments des jeunes adolescents et qui nous séduit par sa fraîcheur et, en même temps, la dureté du thème de fond ainsi que la dénonciation de la société que cela apporte. L’édition de Taïfu n’a, comme à l’accoutumée, que le manque d’adaptation des onomatopées à se reprocher, sinon rien à redire. Une bonne initiative de la part de Taïfu, donc, qui mise clairement sur le bon cheval avec Junko.


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs