City Hunter - Rebirth Vol.2 - Manga

City Hunter - Rebirth Vol.2 : Critiques

Kyô Kara City Hunter

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 28 Mai 2019

Chronique 2
  
Kaori, jeune femme d'une trentaine d'année, se retrouve propulsée dans le monde de City Hunter, dans le corps d'une adolescente. Rapidement elle va rencontrer ses idoles et aller vivre chez eux afin de partager leurs aventures.
Cependant elle doit préserver son secret et ne doit pas influencer le cours des événements, qu'elle connaît sur le bout des doigts!

Suite à un premier tome bien décevant, avec un personnage principale au delà du pathétique, nous étions en droit d'espérer que ce second opus redresse la barre...malheureusement cela n'en prend pas le chemin!

On continue une intrigue qu'on connaît déjà, à savoir celle voyant Miki tenter de toucher Ryo avec en jeu son mariage avec Falcon; à la différence qu'on le suit davantage du point de vue de Kaori/Saori... Et c'est tout!
Et donc les questions qu'on pouvait se poser à l'issue du premier tome sont toujours aussi présentes: à quoi sert ce personnage? A quoi sert cette série?
Certes les "Isekai" sont à la mode, ce type de récit plongeant un personnage réel dans un univers de fiction, mais est ce une raison pour le mettre à toutes les sauces quand cela ne se justifie pas? Qu'est ce que ça raconte concrètement? Pas Grand chose!

On continue de suivre cette femme amoureuse de posters (pour bien insister sur le coté pathétique de sa personnalité) qui clairement n'apporte rien... Elle connaît les histoires auxquelles elle assiste, donc elle nous raconte en même temps qu'on les retrouve, ce qui nous donne une sorte de double narration plutôt agaçante (c'est tout aussi agaçant que quand quelqu'un nous décrit une scène d'un film ou d'une série alors qu'on est devant), cela revient à prendre le lecteur pour un crétin qui a besoin qu'on lui explique tout! Mais comme Saori ne veut pas influencer les événements, elle reste en retrait la plupart du temps...et donc ne sert à rien!
A plusieurs moments l'auteure nous fait croire à un changement par rapport à l'histoire originelle, on espère une évolution du récit...mais en fait non, tout rentre dans l'ordre, comme s'il était nécessaire d'insister sur l'inutilité de ce personnage!

Une nouvelle intrigue commence, une histoire qu'on connaît déjà là encore et où Saori ne sert à rien non plus... On assiste à quelques échanges intéressants la concernant, l'auteure se décidant enfin à la creuser et la développer un minimum...mais cela ne décollera pas plus.

Cela fait certes plaisir de retrouver nos héros et leurs histoires mais à ce compte là, si c'est pour relire la même chose en moins bien, autant reprendre nos volumes de City Hunter et les relire!

A l'issue de ce second tome, même constat que précédemment: je ne comprends pas l’intérêt!
Les autres exemples d'Isekai qui me viennent en tête racontent quelque chose, développe une véritable intrigue, même celui concernant Yamcha, à défaut d'avoir une histoire profonde, se veut vraiment fun et amusant...mais là...je ne comprends pas!

Ça se lit certes, mais sans la moindre passion...de là à dire qu'on s'ennuie...
  
  
Chronique 1
  
Propulsée dans l'univers de City Hunter et qui plus est dans un corps de lycéenne, Kaori a été recueillie par son idole et amour de toujours, Ryô Saeba, et son acolyte Kaori ! Se faisant appeler Saori pour ne pas être confondue avec Kaori, notre "lycéenne quarantenaire" a alors entamé un nouveau quotidien auprès des héros de son manga préféré, tout en assistant à des passages du manga City Hunter que parfois elle n'est pas loin de modifier par sa simple présence... y compris concernant la première grande affaire de Ryô dans laquelle elle se retrouve plongée: celle où Miki, afin de convaincre Umibozu de l'épouser, a accepté comme défi de toucher Ryô d'un tir en un temps limité ! Il ne reste plus que quelques jours pour réussir le défi, et Saori, même si elle connaît déjà l'issue de ce passage du manga City Hunter, prend la décision de soutenir Miki... mais ne risque-t-elle pas de faire pire que mieux ?

Séduisant dans son concept de base et très beau et fidèle au City Hunter initial sur le plan visuel, le tome 1 de City Hunter Rebirth ne parvenait toutefois pas à séduire totalement, la faute au sentiment de ne lire qu'un remake sans réelle nouveauté impactante, et surtout à une héroïne parfois agaçante ? Ces problèmes sont-ils gommés dans le deuxième volume ? Hé bien, malheureusement non... et, pire, ils s'accentuent.

Les soucis de la lecture tiennent essentiellement en deux problèmes.

Tout d'abord, Saori, qui, plus on avance dans le récit, plus elle devient irritante. Ses incessants élans de fangirlisme tendent à devenir fatigants tellement Sokura Nishiki en met trop, ses régulières pensées types "moi, je" ("je sais ce qui va se passer", "je sais ce qu'il ressent en réalité"...) irritent en plus d'enlever tous les habiles non-dits du City Hunter originel... et, surtout, qu'est-ce que cette héroïne est débile ! La miss enchaîne à bon rythme les petites boulettes sans se poser de question et en n'ayant parfois pas totalement conscience des conséquences. Parfois, c'est pour servir l'humour, mais à d'autres moments on est face à de l'idiotie pure et simple. Comment cette andouille peut-elle se réjouir de jouer l'otage afin d'être sauvé par Ryô plutôt que de culpabiliser suite à ses petites erreurs ? Que penser du moment où elle sourit d'excitation comme une cruche au moment du duel tant attendu entre Ryô et Umibozu, alors que tout le monde est tendu ? Cette héroïne, bien souvent, apparaît tout bonnement à l'ouest. Heureusement, ça s'améliore un tout petit peu dans l'affaire qui commence dans la suite du tome, avec un peu moins de boulettes... mais ce n'est pas ça qui va occulter l'autre problème du récit.

Cet autre problème, c'est tout simplement la sensation encore plus forte de relire le City Hunter originel sans réels changements, hormis l'irruption d'un héroïne gourde qui commet des boulettes et fait sa fangirl décérébrée. Sokura Nishiki continue de reprendre des affaires du manga initial de Tsukasa Hojo fidèlement, très fidèlement, trop fidèlement: par rapport aux récits d'origine, les grandes lignes du déroulement sont les mêmes, et les quelques boulette de Saori qui influent sur le récit n'ont en réalité aucun réel impact puisque la finalité est toujours la même que dans le manga de Hôjo. Quel intérêt de lire un remake quasiment identique à l'original, où la principale différence tient en une héroïne régulièrement insupportable ?

Après deux volumes, City Hunter Rebirth reste un vrai bonheur visuel, on sent la passion de Sokura Nishiki... mais la mangaka peine beaucoup à démarquer réellement sa série et donne l'impression de n'avoir qu'une resucée du City Hunter d'origine, sans réelle plus-value. Entre le très gros goût de déjà-lu et les faiblesses de l'héroïne, pour le moment City Hunter Rebirth, sans être déplaisant à suivre, paraît bien vide de sens...
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

9 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
10 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs