Chobits Vol.2 : Critiques

Ce deuxième volume de Chobits se concentre essentiellement sur la perte de mémoire de Tchii, et l’existence étrange de ce qui serait son double … Mais ce n’est pas pour autant convaincant. Cela faisait longtemps que je n’avais trouvé le suspense si faible chez les CLAMP … Faible au sens de très (trop) léger. Après un très bon premier volume, qui ouvrait d’innombrables perspectives, le second déçoit sérieusement. On se doute de bien trop de choses, notamment en ce qui concerne les liens entre personnages : on avait cru comprendre qu’il y avait quelque chose entre la logeuse et Tchii, que celles-ci se connaissaient depuis longtemps … De même, les mangakas mettent en scène un héros simplet à la limite de l’imbécillité, qui passe plus de temps à suggérer plusieurs fois les choses qu’à les comprendre réellement, ce qui ne fait absolument pas avancer l’histoire … A ce niveau, même le « livre à l’intérieur du livre » n’avance que peu, et n’apporte pas de réel mystère : le concept de « la personne rien que pour soi » n’est pas approfondi, il est juste redondant.

L’intervention de l’alter ego de Tchii, si elle n’est mystérieuse que de manière trop lourde (encore une fois, on nous répète ce que l’on sait déjà sans aller plus loin), est néanmoins intéressante car novatrice. De plus, la lecture reste très fluide et douce, les graphismes sont toujours aussi agréables, l’édition excellente … La fin soulève de plus clairement des interrogations, même si elle est un peu maladroite car précipitée : tout le long du tome, il ne s’est pratiquement rien passé, et les dernières pages en révèlent trop, ou pas assez. Il faudrait équilibrer ce dynamisme sur tout un volume, et éviter de compter sur un fan service déplacé et trop souvent présent pour sauver l’intérêt du titre … Autant certaines de leurs séries sont complexes, pleines de rebondissements … Autant, en lisant Chobits, on a l’impression d’une douce flemme chez les mangakas … Dommage ! Et quelle déception, au final, alors qu’on en attendait tant …

NiDNiM