Chimères Vol.4 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 07 Novembre 2018

Tandis que Jay trouve peu à peu sa place au Zuidiehua, un nouveau problème attend Long Chen: en compagnie de son ami l'herboriste Yeung Cheung Wai qui l'aide tant à supporter la maladie de la chimère, ils choisissent d'enquêter sur la mystérieuse réapparition d'un nom disparu depuis 10 ans, en lien direct avec l'herboriste...


Continuant d'étendre son univers, Kaili Sorano, après s'être pas mal intéressé au Zuidiehua et à ceux qui tournent autour, livre une nouvelle affaire, un nouvel axe qui, tout en se centrant à nouveau sur Long Chen en tant que personnage principal, apporte de nouveaux approfondissements, de nouvelles pistes. Ainsi, l'enquête amène vite à mieux découvrir un fléau autre que la maladie de la chimère qui gangrène aussi les quartiers pauvres: l'impact des mafias et plus spécifiquement d'une mafia chinoise, et les trafics de drogue qui sont effectués sous ses "bons" soins. Tout en offrant vers la fin de l'enquête un peu d'action plutôt vive, fluide et prenante, le mangaka exploite également bien ce problème de mafia pour continuer d'approfondir certains visages, en tête desquels l'excellente policière Koinuma qui a un certain cachet, et surtout Yeung Cheung Wai, herboriste au passé plus complexe qu'il n'y paraît. En somme, c'est vraiment pas mal, et en changeant encore de point de vue et de personnages autour de Long Chen l'auteur montre de plus en plus un univers réellement riche et aux nombreux embranchements. De quoi promettre du très bon pour la suite...


Et soudainement, hop, fermeture des rideaux.


En effet, après à peine 100 pages, Chimères titre sa conclusion sur cette ultime enquête... qui ne conclut absolument rien. Il n'y a aucun petit semblant de fin, absolument tout reste ouvert... Frustrant, forcément. Mais en même temps, on est tout de même ravis de voir que Kaili Sorano, visiblement très impliqué sur son oeuvre, a pu utiliser tout le reste du tome pour expliquer absolument tout ce qu'il voulait faire pour son univers et ses personnages si la série n'avait pas été stoppée en cours de route. Et ça prend 70 pages de textes ! Districts, mafias, maladie, historiques, nombreux personnages et leur background respectif... A défaut d'avoir pu dessiner tout ça, le mangaka s'appliquer à nous expliquer longuement tout ce qu'il avait prévu, et il est bluffant de voir à quel point il comptait aller loin, exploiter à fond son univers, offrir un rôle équivalent à chaque personnage. Bluffant, et donc frustrant, puisqu'on ne verra jamais en images tout cet univers qui semblait si bien pensé.


Après avoir parcouru ces longs textes si appliqués de la part d'un auteur visiblement passionné, on ne peut pas avoir l'envie de mettre une vraie mauvaise note à ce dernier tome de Chimères, d'autant plus que malgré la non-fin absolue l'affaire occupant la première grosse moitié du volume était plaisante. Mais forcément, la frustration est complète. Il faut se dire que ce manga n'est finalement qu'un échantillon d'un récit qui se destinait à être beaucoup plus riche, mais dont on ne découvrira jamais la suite...


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
10 20
Note de la rédaction