Chéri, tu me rends folle... - Actualité manga

Chéri, tu me rends folle... : Critiques

Itoshii kimi o kuruu hodo...

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 17 Septembre 2020

Sorti au Japon en 2015 chez Wanimagazine sous le titre Itoshii kimi o kuruu hodo..., Chéri, tu me rends folle... et le tout premier livre de l'auteur de hentai Esuke (ou Eisuke), et regroupe les toutes premières histoires courtes de cet auteur qui, depuis, a sorti dans son pays deux autres ouvrages, toujours chez Wanimagazine, à savoir Hatsukoi yori kimochiii et Dolls: Jun Nikutai Kankei. Au programme de ce recueil de quasiment 200 pages, 10 histoires faisant quasiment toutes environ 18-20 pages, hormis une s'étirant sur 25 pages et une autre ne durant que 8 pages.

Une jolie demoiselle bronzée croisée sur la plage, deux lycéennes amoureuses du même enseignant et décidant de passer ensemble à l'action, une amie d'enfance qui était adorable petite et qui a désormais un sale caractère cachant sûrement quelque chose, une séduisante collègue de travail mariée mais délaissée, une étudiante se prostituant pour se payer le dernier sac à la mode, une petite amie peu expressive, une prof de sport égérie de tous mais cachant sa nature très dominatrice, une petite copine complexée par ses marques de bronzage tandis que son énorme poitrine est restée toute blanche, deux otakus réalisant leurs fantasmes autour d'un cosplay, un anniversaire pas comme les autres pour une jeune fille qui avait peur que son attentif petit ami l'ait oublié...

On peut dire que, dans l'ensemble, Esuke joue sur des petits fantasmes assez classiques, quand bien même il se permet quelques petites variations sympathiques, à l'image du côté dominateur de la prof de sport, de la complicité lubrique des deux jeunes filles amoureuses du même prof, ou même de l'idée de l'horoscope dans la première histoire. Mais qui dit classique ne dit certainement pas mauvais, et de ce côté-là l'auteur s'en sort vraiment bien pour un premier recueil, essentiellement grâce à une chose: son application pour faire ressortir le plaisir mutuel de ses personnages.

Sur ce point-là, il y a bien quelques exceptions, essentiellement avec le récit (le plus court) de l'étudiante prostituée et celui avec la prof dominatrice, où la complicité entre les "amoureux" n'est pas de mise. Mais dans les autres cas (même dans la 2e histoire où le prof se laisse avoir par les deux chipies), on a toujours droit à des ébats complices et passionnés, et il y a toujours une notion de plaisir mutuel et de bonheur à passer à l'acte ensemble, même quand iles personnages, comme dans la 1e histoire, viennent à peine de se rencontrer. Cela, le mangaka le traduit très bien dans sa mise en scène et dans son découpage, avec des positions très variées et cherchant souvent à montrer la proximité des personnages (ne serait-ce que quand ils s'embrassent), une attention apportée à chaque partie du corps de la part des amants, le fait que les jouissances féminines soient presque autant montrées que les masculines, et l'alternance efficace dans les vues entre les visions d'ensemble, les gros plans sur les parties et les visages bourrés de plaisir.

Qui plus est, sur le plan du dessin pur, Esuke a beau montrer quelques irrégularités assez typiques d'un premier recueil, il dévoile surtout des héroïnes bourrées de charme, dans la mesure où elles ont toutes leur propre allure assez érotique, leur look, leurs expressions de plaisir assez typiques, leur gabarit (même si le mangaka penche plutôt pour les poitrines généreuses)... le tout faisant qu'aucune ne se ressemble et que chaque lecteur aura sûrement ses petites préférences.

A part ça, l'édition française est satisfaisante. Au grand format habituel s'ajoutent une bonne qualité de papier et d'impression, une traduction efficace d'Yves Bohmler, et une première page en couleurs.
   

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.25 20
Note de la rédaction