Chant des souliers rouges (le) Vol.4 - Actualité manga
Chant des souliers rouges (le) Vol.4 - Manga

Chant des souliers rouges (le) Vol.4 : Critiques

Tetsugaku Letra

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 29 Novembre 2017

Kimie a beau être hospitalisée pour le moment, son tableo Al Alba accueille à nouveau de la vie : sous l'égide de Takashi, c'est là que Kimihata s'exerce à l'apprentissage du flamenco, en compagnie de ses deux amis Tsubura et Hana, mais également de Tominaga et Mochizuki. Ensemble, ils apprennent petit à petit à surmonter leurs doutes, leur sensation de ne pas avoir de but, de ne servir à rien, ou d'être des losers...


Cette fois-ci, en invitant les personnages à assister à un spectacle de flamenco, Mizu Sahara met un tout petit peu plus l'accent sur cet art le temps de quelques pages, où elle évoque certaines de ses spécificités, ainsi que l'importance d'une bonne cohésion entre le danseur, le guitariste et le chanteur. Alors que l'on a souvent tendance à résumer le flamenco à de la simple danse, n'oublions pas les autres rôles, tout autant essentiels.


Mais le flamenco, dans la série, reste avant tout un moyen pour les personnages d'évoluer, d'avancer, d'apprendre à mieux se découvrir et se trouver. Dans cet art qui met en avant leurs talents respectifs et qui leur permet de mieux en mieux d'être eux-mêmes, nos héros semblent tous trouver la motivation qui leur faut. Tous essaient d'avancer vers un but. Il y a Mochizuki qui se sent délaissé par ses parents, Tominaga qui voudrait comprendre pourquoi son amie lui a tourné le dos, Takashi qui souhaiterait être soutenu par sa mère... Et mine de rien, chacun s'influence mutuellement, parfois de façon surprenante. Ainsi, alors que Kimitaka, marqué par Takara qu'il souhaite rattraper se trouve à travers le flamenco un but, il ignore encore qu'il a lui-même redonné un sens à l'existence de Kimie. Et il a déjà montré l'influence qu'il a eue sur Hana et Tsubura, ses deux amis évoluant eux aussi à petites doses.


Dans cette optique, il y a un personnage qui attire ici beaucoup plus sur lui le regard du lecteur, et il s'agit de Tsubura, dont le secret amour pour Yuzu pourrait bien prendre une nouvelle tournure. Lui qui n'a d'yeux que pour cette jeune fille qui se montre pourtant si souvent infecte avec lui, le voici encouragé par Kimitaka et Hana quand il a l'occasion de travailler dans le même job d'été qu'elle, et l'on suit alors régulièrement ces deux-là. Jeune fille éperdument amoureuse d'un garçon qui semble la manipuler et profiter de son argent, et passant alors ses nerfs sur Tsubura, Yuzu aurait pu apparaître très horripilante, si Mizu Sahara ne l'approfondissait pas si bien d'un autre côté, en montrant toute son abnégation, sa tristesse contenue et ses incertitudes. On a également l'occasion d'entrevoir une facette familiale d'elle, qui permet de cerner une adolescente très loin d'avoir confiance en elle et souffrant de comparaisons futiles. Au final, Yuzu apparaît très humaine, tout autant que les autres personnages de la série, car elle est bourrée de défauts et d'incertitudes, mais cherche simplement à avancer. Mizu Sahara joue d'ailleurs très finement les choses, tant le regard que Yuzu porte sur son copain, se retrouve dans la manière dont Tsubura voit Yuzu : tout le monde leur demande ce qu'il/elle trouve à l'élu(e) de leur coeur tant leur comportement est peu flatteur, mais tous deux voient bien le positif derrière l'image négative. Et quoi qu'il en soit, même s'ils avancent tous à leur rythme, rien n'est facile, Sahara évite les clichés et reste réaliste, les toutes dernières pages du tome en sont le meilleur exemple.


Il reste quelques événements un petit peu faciles (par exemple, la fin de tome qui voit surgir Takara à la rescousse), mais à part ça la série séduit de plus en plus par son aspect choral et par la justesse de ses interactions.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs