Cesare Vol.9 - Actualité manga
Cesare Vol.9 - Manga

Cesare Vol.9 : Critiques

Cesare - Hakai no sôzôsha

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 28 Mai 2014

La visite de Cesare et Raffaele Riario à Lorenzo Médicis a confirmé au jeune Borgia la forte dégradation de santé de leur hôte, ce qui risque fort de faire volet en éclat les fragiles alliances de la péninsule italienne, à commencer par celle liant Florence et Milan à Naples, cette dernière, menée par le roi Ferrante, ayant décidé de rompre la paix pour s'allier à la Curie Romaine, sous l'impulsion du calculateur Giuliano Della Rovere...

Le fil rouge de l'histoire, désormais pleinement immiscé dans les intrigues et alliances géopolitiques, avance globalement peu dans ce neuvième tome, qui, de ce côté-là, se contente surtout d'approfondir ce qu'implique la traîtrise de Naples. Géographiquement, ce coup savamment orchestré par Della Rovere affaiblit la Florence de Lorenzo, principal soutien des Borgia, mais aussi la Milan des Sforza qui, tout au Nord, risque de se retrouver isolée en plus de devoir faire face à ses soucis internes, et risquerait alors de se tourner vers une alliance avec la France...
Dans le fond, il n'y a ici quasiment rien que l'on n'avait déjà cerné avec le précédent volume, mais l'application de Fuyumi Soryo et Motoaki Hara à dépeindre le contexte avec minutie et exactitude reste un régal.

On retient toutefois, avant tout, les nombreux petits apartés historiques, artistiques et plus personnels qui viennent animer le récit. La mangaka, depuis le début de sa série, a toujours su nous régaler en évoquant ses personnages et l'époque sous toutes leurs facettes, pour une immersion totale. Cette fois-ci, on découvre avec plaisir en début de tome un petit focus sur Miguel, puis d'un point de vue plus historique on retrouve avec un certain intérêt, même si brièvement, les grandes figures que sont Michel-Ange et Léonard de Vinci, ce dernier étant alors chez les Sforza où il développe son fameux Cheval de Léonard. Petite anecdote amusante, l'évocation du conflit entre Scipion et Hannibal, conflit étant depuis peu l'objet d'un autre manga historiques des éditions Ki-oon, Ad Astra. Avec aussi la prise d'importance de Savonarole et le nouveau rôle que s'apprête à prendre Angelo auprès de Giovanni, Fuyumi Soryo n'oublie rien et, même si son récit principal avance lentement, nous offre une oeuvre toujours aussi minutieuse, intéressante et enrichissante.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs