Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 20 Août 2021
« Transformer un zéro en un Un. » A partir de cette phrase de Jinpachi Ego, les membres de l'équipe Z ont compris que chacun devait trouver sa propre arme. Le don de Yoichi semble être sa capacité d'observation du terrain, ce qui lui permet d'entrevoir une opportunité idéale qui offre la première victoire à son équipe. Chacun doit désormais travailler sa propre arme sachant que le second match est sur le point d'avoir lieu, et opposera l'équipe Z à l'équipe W où se trouvent les redoutables frères Wanima.
Titre au ton singulier, Blue Lock a efficacement combiné le football au concept du battle royale sur ses deux premiers tomes. Le récit sort de l'ordinaire et a affiché une tonalité très exagérée, peut-être même ridicule par rapport aux règles du sport d'équipe, mais l'alchimie inventée par Muneyuki Kaneshiro et grattée par Yusuke Nomura fonctionne comme il se doit.
Ce troisième tome vient confirmer la proposition en narrant le deuxième match de l'équipe Z, plantant son lot de problématiques et permettant ses quelques développements. Si le rendu est finalement linéaire, les deux auteurs parviennent une nouvelle fois à pousser la combinaison entre foot et tournoi individualiste, en ne faisant pas de la nouvelle rencontre un match ordinaire. Tous les coups bas sont permis, un aspect qui amène son lot de rebondissements. Et en ce sens, cette utilisation de ce football sans scrupule permet un récit dynamique capable de chambouler les enjeux tout en créant une intensité de tous les instants. La rencontre face à l'équipe W est donc prenante dans la globalité, même si on regrettera des personnages adverses un brin caricaturaux et qui manquent de crédibilité. Mais de telles excentricités sont raccord avec le concept même du titre, aussi on aura tendance à pardonner ce style d'écriture à Blue Lock plus qu'à une autre œuvre.
Au fil du match, des enjeux forts se fixent, amenant l'équipe Z au devant de certaines difficultés non négligeables. Les auteurs font alors dans un certain classicisme en associant la finalité de la rencontre au chemin d'un personnage tout particulier : Hyôma Chigiri. Son arme personnelle ? Celle-ci demeure volontairement cachée. Il faut dire qu'à mettre fortement l'accent sur le personnage dès le premier chapitre du tome, les auteurs affichent clairement une volonté de développer le joueur dans les plus brefs délais. On s'attend alors à une évolution de Chigiri afin que ce dernier finisse par trouver sa place dans l'équipe, mais cette résolution d'écriture amène quand même son effet par rapport au dénouement de la rencontre, et aussi parce que Yusuke Nomura parvient toujours à dépeindre les moments intenses avec l'énergie visuelle adéquate.
Et au-delà de la simplicité efficace de l'écriture, on apprécie les quelques idées soulevées par Chigiri dont le dilemme, de taille, est un vécu particulièrement crédible dans lequel certains lecteurs adeptes de disciplines sportives ou artistiques se retrouveront peut-être. Ca ne cherche pas spécialement loin, mais cela suffit pour créer une empathie pour le joueur en question.
Après un lancement efficace, Blue Lock confirme donc ses qualités avec un troisième tome endiablé qui confirme la particularité du football intense et sans scrupules du titre. La formule, bien que traitée par des ficelles simples, demeure efficace dans son genre, et il n'en faut pas vraiment plus pour nous convaincre de lire la suite. Car il y a de quoi se demander de quelle manière ces « diamants bruts » seront exploités par la suite, et comment le récit parviendra à se renouveler.
Titre au ton singulier, Blue Lock a efficacement combiné le football au concept du battle royale sur ses deux premiers tomes. Le récit sort de l'ordinaire et a affiché une tonalité très exagérée, peut-être même ridicule par rapport aux règles du sport d'équipe, mais l'alchimie inventée par Muneyuki Kaneshiro et grattée par Yusuke Nomura fonctionne comme il se doit.
Ce troisième tome vient confirmer la proposition en narrant le deuxième match de l'équipe Z, plantant son lot de problématiques et permettant ses quelques développements. Si le rendu est finalement linéaire, les deux auteurs parviennent une nouvelle fois à pousser la combinaison entre foot et tournoi individualiste, en ne faisant pas de la nouvelle rencontre un match ordinaire. Tous les coups bas sont permis, un aspect qui amène son lot de rebondissements. Et en ce sens, cette utilisation de ce football sans scrupule permet un récit dynamique capable de chambouler les enjeux tout en créant une intensité de tous les instants. La rencontre face à l'équipe W est donc prenante dans la globalité, même si on regrettera des personnages adverses un brin caricaturaux et qui manquent de crédibilité. Mais de telles excentricités sont raccord avec le concept même du titre, aussi on aura tendance à pardonner ce style d'écriture à Blue Lock plus qu'à une autre œuvre.
Au fil du match, des enjeux forts se fixent, amenant l'équipe Z au devant de certaines difficultés non négligeables. Les auteurs font alors dans un certain classicisme en associant la finalité de la rencontre au chemin d'un personnage tout particulier : Hyôma Chigiri. Son arme personnelle ? Celle-ci demeure volontairement cachée. Il faut dire qu'à mettre fortement l'accent sur le personnage dès le premier chapitre du tome, les auteurs affichent clairement une volonté de développer le joueur dans les plus brefs délais. On s'attend alors à une évolution de Chigiri afin que ce dernier finisse par trouver sa place dans l'équipe, mais cette résolution d'écriture amène quand même son effet par rapport au dénouement de la rencontre, et aussi parce que Yusuke Nomura parvient toujours à dépeindre les moments intenses avec l'énergie visuelle adéquate.
Et au-delà de la simplicité efficace de l'écriture, on apprécie les quelques idées soulevées par Chigiri dont le dilemme, de taille, est un vécu particulièrement crédible dans lequel certains lecteurs adeptes de disciplines sportives ou artistiques se retrouveront peut-être. Ca ne cherche pas spécialement loin, mais cela suffit pour créer une empathie pour le joueur en question.
Après un lancement efficace, Blue Lock confirme donc ses qualités avec un troisième tome endiablé qui confirme la particularité du football intense et sans scrupules du titre. La formule, bien que traitée par des ficelles simples, demeure efficace dans son genre, et il n'en faut pas vraiment plus pour nous convaincre de lire la suite. Car il y a de quoi se demander de quelle manière ces « diamants bruts » seront exploités par la suite, et comment le récit parviendra à se renouveler.