Black Butler Vol.24 - Actualité manga
Black Butler Vol.24 - Manga

Black Butler Vol.24 : Critiques

Kuroshitsuji

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 06 Février 2018

Le music-hall qui attire les foules londoniennes cache une véritable secte, aussi Ciel et Sebastian ont pu apprendre que les fidèles se voient prélevés de leur sang. Pour quelle raison ? Qui se cache derrière ce groupe qui semble faire des expérimentations médicales en secret ? Le mystère reste entier. En tout cas, le chien de la Reine va vite entrer en action et préparer une contre-attaque...


L'arc du music-hall de Black Butler continue sur sa lancée et sa formule reste très fidèle aux éléments plantés par l'opus précédent. Une enquête qui avance à petits pas, certes, mais aussi un grand délire autour des groupes d'idoles masculines, permettant à Yana Toboso de planter un fan-service totalement assuré et non sans éclat, puisqu'il aboutit à des séquences aussi improbables qu'absurdes qui ont le mérite de faire sourire. La mangaka ne se moque pas forcément, elle joue avec les codes des boys-bands nippons pour amuser la galerie, tout en parvenant à créer une justification scénaristique. Assez épatant.


En parallèle, l'enquête menée par Ciel et Sebastian se poursuit. Le tome ne nous apprend pas grand-chose, mais éclaircit les premiers éléments de l'investigation, confirmant la présence de mystères bien plus épais qu'il n'y paraissait au volume précédent, et se dote même d'une petite explication scientifique qui fait écho aux progrès médicaux qui ont marqué l'époque Victorienne. Non pas que Black Butler ait toujours cherché à être cohérent par rapport aux acquis technologiques et scientifiques de l'Histoire, mais le parallèle présenté ici est assez bienvenue.


Alors, dans son jonglage entre séquences musicales décalées et moments d'enquête purs, le tome trouve un bon équilibre. Il ne satisfera peut-être pas tout le monde, notamment ceux qui ne sont pas du tout entrés dans le délire autour des idoles, ce qui pourtant est la mécanique phare de l'arc comme les zombies, le cirque, ou le meurtre en manoir ont pu l'être auparavant, aussi il faudra s'en accommoder jusqu'au dénouement de cette intrigue. Pourtant, force est de constater que le tome divertit sans mal, il amuse autant qu'il pique notre curiosité lorsqu'il s'agit de faire avancer le scénario. En particulier, un rebondissement viendra surprendre assez habilement le lecteur qui aura comme attente de voir le personnage concerné briller un peu plus par la suite. Il est alors dommage que Kana ait spoilé sans scrupule ce retournement de situation sur sa quatrième de couverture, aussi on ne pourrait que déconseiller aux futurs lecteurs du volume de s'attarder sur ce résumé.


Reste qu'on en attend plus de la suite. Il sera bientôt temps de passer à une phase plus sérieuse de l'arc, et le potentiel de l'intrigue est suffisamment grand pour aboutir à une suite prenante et truffée de surprises. Ainsi, c'est presque avec frustration qu'on découvre que le dernier chapitre du tome est un épisode spécial visant à célébrer les dix ans de publication de la série. Dix ans au Japon, et presque en France puisque c'est en 2019 que la série soufflera sa dixième bougie chez nous. Le moment idéal pour Yana Tobo de proposer un chapitre détaché de l'histoire principale, léger dans sa première partie et émouvant de nostalgie sur sa seconde, notamment parce que la mangaka sait toujours créer la symbolique dans sa mise en scène, un style qui n'a que progressé depuis dix ans, preuve que Black Butler est une œuvre séduisante par son esthétique.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14.5 20
Note de la rédaction