Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 07 Mars 2019
Grâce à la société de consulting de Jingorô et aux observations de Nanami qui continue à apprendre pas mal de choses, l'entreprise de jeux vidéo Bomb de M. Kurokôchi peut enfin retrouver un nouveau souffle et redécoller en étant dans l'ère du temps. Une mission qui est donc bien accomplie pour Jin, mais il n'a pas vraiment le temps de se reposer puisque pendant ce temps le mangaka Misokichi Suzuki, que l'on suivait dans le tome 1, a lui aussi beaucoup évolué dans son nouveau rapport aux nouvelles technologies et à la publication numérique ! En effet, non content de se contenter d'une auto-publication en pleine réussite, l'auteur souhaite désormais passer à l'étape suivante, ne plus se contenter d'être une figure de proue de l'auto-édition numérique, et peut-être lancer son propre système de publication par internet. Et il ne s'agira pas du seul problème auquel Jin et nana devront se confronter dans ce dernier volume, puisque bientôt Yôko Aoi, une manga shôjo un peu sur le déclin, doit essuyer quelques reproches liés au nouveau décret municipal du gouverneur de Tokyo...
Comment se boucleront ces différentes choses ? Réponse dans un dernier volume au fil duquel l'auteur Miso Suzuki ne perd jamais de vue son abord assez détaillé des problématiques de son récit résolument moderne et bien ancré dans l'actualité d'un milieu où tout, depuis quelques années, est en évolution rapide et permanente... et forcément, il est donc difficile pour certains esprits créatifs de suivre la cadence. A travers les nouvelles idées de Suzuki pour continuer sa montée, le mangaka parvient à aborder sous différents aspect des questions liées à la vente en ligne, à des sites comme Amazon, à des outils comme Kindle et Kobo, en y évoquant notamment les aspects technique et économique. Quant à la partie autour de la caractérielle Yôko Aoi, elle permet au mangaka d'évoquer de front le sujet, très actuel ces dernières années, de la censure dans le manga, le tout sous différents angles : l'accueil et les limites devant être posées ou non dans certains types d'oeuvres (les scènes de sexe un peu explicites dans des shôjo un peu plus matures, les oeuvres pédopornographiques...), la question de la liberté créatrice pouvant être mise en péril, les limites de la volonté de censure...
Au final, l'auteur continue de brasser assez large dans une tonalité toujours assez didactique, ce qui offre un ensemble très bavard, plus agréable à lire à petites doses afin de bien appréhender tout ce qui est dit... Et ça reste donc très intéressant, même si l'on pourra regretter qu'au final les personnages soient surtout des outils servant le propos, et que le dessinateur conserve quelques irrégularités dans l'anatomie et l'expressivité de ses héros. La plus grosse déception reste toutefois le fait que ce 3e volume soit le dernier: un peu frustrant, quand on lit dans la postface que l'auteur a dû précipiter un peu la fin de sa série faute de succès, alors qu'il avait visiblement encore certaines choses à dire.
Comment se boucleront ces différentes choses ? Réponse dans un dernier volume au fil duquel l'auteur Miso Suzuki ne perd jamais de vue son abord assez détaillé des problématiques de son récit résolument moderne et bien ancré dans l'actualité d'un milieu où tout, depuis quelques années, est en évolution rapide et permanente... et forcément, il est donc difficile pour certains esprits créatifs de suivre la cadence. A travers les nouvelles idées de Suzuki pour continuer sa montée, le mangaka parvient à aborder sous différents aspect des questions liées à la vente en ligne, à des sites comme Amazon, à des outils comme Kindle et Kobo, en y évoquant notamment les aspects technique et économique. Quant à la partie autour de la caractérielle Yôko Aoi, elle permet au mangaka d'évoquer de front le sujet, très actuel ces dernières années, de la censure dans le manga, le tout sous différents angles : l'accueil et les limites devant être posées ou non dans certains types d'oeuvres (les scènes de sexe un peu explicites dans des shôjo un peu plus matures, les oeuvres pédopornographiques...), la question de la liberté créatrice pouvant être mise en péril, les limites de la volonté de censure...
Au final, l'auteur continue de brasser assez large dans une tonalité toujours assez didactique, ce qui offre un ensemble très bavard, plus agréable à lire à petites doses afin de bien appréhender tout ce qui est dit... Et ça reste donc très intéressant, même si l'on pourra regretter qu'au final les personnages soient surtout des outils servant le propos, et que le dessinateur conserve quelques irrégularités dans l'anatomie et l'expressivité de ses héros. La plus grosse déception reste toutefois le fait que ce 3e volume soit le dernier: un peu frustrant, quand on lit dans la postface que l'auteur a dû précipiter un peu la fin de sa série faute de succès, alors qu'il avait visiblement encore certaines choses à dire.
Mais malgré tout, Bienvenue chez Protect est assurément un manga assez unique dans le paysage actuel, et qui décortique de façon assez instructive nombre de sujets très modernes autour du numérique et des rapides avancées culturelles qui en découlent.
24/11/2016 