Baptist Vol.6 : Critiques

Alors que certains anciens enfants s’attaquent directement au siège de Modos, la société qui les a engendrés, Bono est à Paris, où il découvre le véritable objectif de ce projet. Prochaine étape : retrouver Jacques Arago, vivant reclus loin de toutes ces préoccupations. Pendant ce temps, Satoshi et Kumar, réincarné dans le corps d’Eish, se rendent justement au même endroit…

Nous voici donc au sixième tome de Baptist…. qui n’est autre que le dernier ! Voilà une nouvelle qui fut de mauvais augure, lorsque nous l’avons découverte à la sortie du précédent. Au vu de la complexification de l’histoire, qui n’a pris un sens qu’à partir du quatrième volume, les auteurs sauront-ils dénouer toutes leurs ficelles scénaristiques et offrir une conclusion potable ? Rien n’est moins sur… Mais ne jugeons pas trop vite, et voyons ce que cet ultime opus a dans le ventre.

Au départ, tout part bien : quelques révélations tombent, les derniers membres de l’équipage de la navette sont dévoilés, et l’assaut mené contre Modos nous promet la résolution d’une partie importante de l’intrigue. La précipitation est certes de mise, et il est difficile de se mettre dans le bain en se rappelant le rôle de chacun, mais le tout se lit de manière relativement claire ! Toutefois, on regrettera le manque de détail de certaines péripéties qui auraient mérité plus d’attentions, et la disparition expéditive de certains protagonistes. Malgré cela, on peut reconnaître au tome une linéarité assez rafraîchissante après tant de ramifications confuses.

Ainsi, les deux premiers tiers du tome nous laisseraient presque avoir un sursaut d’espoir pour une fin aboutie… et plus dure sera la chute ! Voilà que les derniers héros restants se réunissent à Jérusalem, pour un « ultime affrontement avec les Dieux » qui ne viendra jamais… Certes, les dernières révélations pleuvent sur Bono, mais pour nous dire ce que l’on croit avoir compris depuis un moment. Et là, alors qu’un personnage disparu refait sa réapparition… le mot FIN s’inscrit !! L’histoire se conclut sur un chapitre quelconque, comme si les auteurs n’avaient pas été prévenus de l’arrêt de leur série ! Le climax final reste donc totalement raté, incompréhensible, à l’image du manhwa dans sa globalité, en quelque sorte.

Au final, que retenir de Baptist ? Beaucoup de prétentions pour pas grand-chose, et un récit cryptique retombant comme un soufflé. Arrivant de nulle part, ce foutage de gueule aura néanmoins le mérite de faire rire nerveusement ! Mais après tout, même sans cet arrêt que l’on devine forcé, les auteurs auraient-ils réussi à aller au bout de leurs ambitions ? Gyung-won Yu et Sung-ho Mun feraient mieux de revenir à des considérations plus simples dans leurs futures histoires, le temps d’apprendre à dessiner, et à écrire des histoires qui tiennent debout !