Bamboo Blade Vol.9 : Critiques

L'heure de la confrontation entre l'équipe de kendo du lycée Muroé, entraînée par Kojiro, et celle de Kamasaki, entraînée par Kenzaburo, est arrivée, et promet des matchs disputés... Disputés, vraiment ? Il ne faudra pas longtemps aux kendoka de Kamasaki, complètement démotivés et/ou feignants, pour prouver le contraire, car c'est avec une facilité déconcertante que les membres de Muroé remportent leurs matchs les uns après les autres... Y a-t-il une quelconque chance de les remotiver ?

Jamais auparavant les matchs de kendo n'auront occupé tant de pages dans un même volume de Bamboo Blade. Toutefois, les matchs en eux-mêmes, vite prévisibles au bout d'un moment, bien qu'ils soient tous courts et dotés d'une mise en scène qui a gagné en fluidité depuis quelques volumes, revêtent moins d'intérêt que l'état d'esprit des membres de Muroé et des adversaires de Kamasaki, véritable élément central de la confrontation. Il faut tout d'abord noter que, pour la première fois, les deux membres masculins de Muroé sont mis en avant puisqu'ils prennent part à la confrontation. De manière plus générale, chaque match est l'occasion de mettre un peu en avant chacun des membres de Muroé, et de voir, pour certains, les progrès accomplis. Dans l'autre camp, l'enjeu est tout autre: les membres de Kamasaki sont démotivés, et se fichent royalement de perdre... Les matchs pourraient-ils, au bout d'un moment, réveiller la flamme qui pouvait brûler chez certains d'entre eux autrefois ? Il semblerait que oui, ce qui est principalement le cas de Iwahori, le capitaine de Kamasaki, cherchant à chaque fois des excuses pour rejouer son match contre Tama, dans l'espoir de retrouver son plaisir et son jeu du kendo. Au final, en plus de voir certains membres de Kamasaki se remotiver, l'affrontement a le mérite de souder encoire un peu plus l'équipe de Muroé, grâce à une victoire parfaite.

Suite à ces péripéties, le tant attendu match de clôture entre les entraîneurs a enfin lieu, et si le match en lui-même ne tient finalement pas tout à fait ses promesses, le résultat final voit un Kojiro charismatique comme il ne l'a jamais été auparavant, au détriment d'un Kenzaburo qui fait bien pâle figure à côté de lui. Ainsi, les rôles s'inversent: le goût de Kojiro pour le kendo revient bel et bien, et c'est à présent Kenzaburo qui revêt l'habit de loser.

Au final, voici un volume sympathique, où l'humour si typique de la série se fait plus discret pour laisser une place plus importante au sport. Bamboo Blade reste donc une bonne lecture, en attendant le prochain volume, qui verra enfin entrer sur le devant de la scène la fameuse Ura Sakaki et débutera l'arc le plus long du manga... Autant dire qu'on en attend beaucoup !