Baby-sitters Vol.23 : Critiques

Presque dix mois après le précédent volume, la tranche de vie de Hari Tokeino est de retour pour, inlassablement, nous offrir une nouvelle salve de chapitres indépendants où les tout jeunes enfants et leur entourage vont encore faire des leurs.

Ici, on a droit à un petit focus plus que bienvenue sur notre chère Inomata, la studieuse et sérieuse jeune fille constatant que, décidément, les petits bouts de chou ont mine de rien beaucoup égayé sa vie, devenue plus amusante à leur contact. Là, Kotaro, après lecture d'un livre offert par la directrice, entreprend de compter, mais un peu à sa manière. puis la jeune Kyoko, soeur cadette des jumeaux, apprend à faire du vélo, Kotaro égare un panda en peluche offert par la directrice (encore elle) et qu'il faut donc à tout prix retrouver... et deux petits chapitres bonus nous font vivre un passage avec Hebihara puis une sortie shopping en famille.

Malheureusement, il n'y a rien de bien neuf dans tout ceci: comme depuis beaucoup trop de volumes, Hari Tokeino, forte d'un succès qui ne se dément pas au Japon, campe strictement sur ses acquis sans trop se fouler et en nous faisant sentir qu'il n'y a plus grand chose à dire de neuf sur l'oeuvre actuellement puisque la recette est toujours la même. On a droit à nos bonnes bouilles rigolotes ou craquantes de gosses, à nos petits moments de soucis vite réglés avec bienveillance et tendresse, à notre galerie de personnages dont les quelques traits de caractère sont toujours exploités de la même façon de façon plus ou moins efficaces... Et même si, à un rythme d'un ou deux tomes par an, on ne ressent pas exagérément la lassitude, le fait est qu'il faudrait vraiment que l'autrice, au bout d'un moment, renouvelle un peu plus sa recette, par exemple en faisant évoluer un peu certains personnages ou certaines relations, ou en offrant des arcs un petit peu plus longs (pas bouclés en un seul chapitre, quoi).

En attendant, on reste sur une lecture qui possède certes ses moments mignons (bien qu'on soit parfois proches de la mièvrerie) et pleins de bonnes ondes, mais qui est devenue si routinière qu'elle a perdu depuis longtemps son charme des débuts.