Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 16 Novembre 2009
Une première page qui ne laisse qu’une impression : « Eh zut ! ». La mort de Toya n’en est pas une (on s’y attendait, mais l’espoir nous avait fait croire que …). Et comble du bonheur, il amène le « mana » de Cérès -sa robe de plume- avec lui : quel charmant garçon … ailé. Euh, aurait-on loupé un épisode ? D’ailleurs on ne manquera pas de remarquer que le jeune homme a légèrement changé au passage : impassible, gentil avec les méchants, et immortel. Il n'est plus le même et a enfin pris conscience de son existence, de son rôle auprès d'Aya. Tout le monde décide alors de s’inviter à la fête, mais avant cela quelques explications rocambolesques s’imposent : la conclusion à tout cela est totalement tirée par les cheveux et trop peu expliquée. En quelques pages on apprend la « nature » de Toya (du moins, il en parle sans trop de détails), avant que Yuu Watase dérive sur un sujet qu’elle affectionne tout particulièrement : l’effet du « je t’étais prédestiné mais ce n’est pas pour ça que je t’aime, notre amour est plus foooort que le destin », avec la notion de famille qui revient (grâce à l’ado enceinte).
Pour parfaire le tableau de drame apocalyptique, on invite l’ancêtre Mikagi dans la danse et la grande bataille, tout ça pour finir … mal. Mais jamais rien ne se finit mal. Donc logiquement … Ce n’est pas encore fini ! Toute la fin de ce « conte de fée céleste » est un peu précipitée, et au final on se lasse un peu de toute cette action. Les seuls points intéressants, bien loin de l’aspect brouillon et mal maîtrisé du tome, sont la perte de Aki et la résignation de Toya. Cependant, il faut absolument soulever le fait qu’un personnage n’a vraiment pas de chance dans ce titre : Yuhi, qui sert de remplacement quand Toya n’est pas là, et ce jusqu’au bout de l’histoire. Assez frustrant ... Néanmoins, la fin a le mérite, si elle est un peu trop idéaliste, de présenter l’ensemble des personnages après la crise et surtout, de s’attarder légèrement sur Cérès. En somme, une conclusion qui ne casse pas des briques, voire qui déçoit un peu tant elle tranche avec le reste de la série : tout est précipité, alors qu’on avait l’habitude de la lenteur de la narration, mais les sentiments sont, par contre, toujours présents. La fin est pleine de sourires alors que les lecteurs les plus sensibles et les plus jeunes auront la larme à l’œil, tandis que les autres étoufferont un bâillement et rangeront simplement le dernier volume d’Ayashi no Ceres dans leur bibliothèque : enfin fini !