Atelier des sorciers (l') - Collector Vol.9 - Actualité manga
Atelier des sorciers (l') - Collector Vol.9 - Manga

Atelier des sorciers (l') - Collector Vol.9 : Critiques

Tongari Bôshi no Atelier

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 12 Novembre 2021

Qui dit nouveau tome de L'Atelier des Sorciers, dit nouvelle édition collector limitée ! Et pour le 9e volume de la série, la donne change légèrement puisque Pika Edition se base sur l'édition limitée japonaise du tome 8, et pas du présent opus, afin de proposer un calendrier. En effet, rappelons que l'édition limitée française du tome 8 proposait un supplément de la conception de Pika, à savoir un mini-artbook, car proposer un calendrier aurait été illogique, le tome 8 étant sorti en juin dernier chez nous, alors qu'il est paru au Japon en décembre 2020, ce qui était l'occasion idéale d'avoir un calendrier 2021. Ce tome 9 sortant en France en ce mois de novembre 2021, il est donc bien plus logique d'y trouver le fameux calendrier, évidemment réadapté en vue de l'année 2022.
Protégé par une pochette en papier cartonné quasiment au même format que le tome, le fameux calendrier s'avère vraiment joli. L'encart des dates, petit, ne permettra aucune note, mais a la bonne idée d'indiquer les dates d'anniversaire de plusieurs personnages phares de la série (vous penserez à bientôt souhaiter son anniversaire à Kieffrey, né le 19 novembre). Surtout, chacune de ses pages est illustrée avec un dessin inédit de Kamome Shirahama, mettant chacun en avant un personnage différent en suivant le mois de son anniversaire, et agrémenté de différents effets scintillants qui rendent d'autant mieux que le tout est parfaitement imprimé sur un papier cartonné de qualité. Et si vous comptez réellement utiliser ce calendrier mois par mois, sachez qu'il ne sera pas perdu à la fin; chaque illustration mensuelle est détachable, pour devenir ensuite un ex libris de dimensions 12,5x12,5cm. Pour un prix de 10,95€ soit 3,45€ de plus que l'édition standard, ça reste sympathique !

Alors que, dans le final du volume 8, on restait sur un certain suspense concernant Kustas, et que d'ailleurs Lulucy et d'autres se questionnent sur le fait qu'il a récemment renvoyé son fauteuil alors qu'il n'a normalement pas pu retrouver l'usage de ses jambes si tôt, on retrouve Kieffrey et ses 4 jeunes apprenties prêts à partir en direction de l’île-cité d’Esrest afin de participer à la Fête de la Nuit d’argent. Une fois n'est pas coutume, le voyage se fait en charrette, pour permettre à Kieffrey d'effectuer sur la route quelques réparations de pentacles, et ce qui permet également à Coco et aux autres d'observer la beauté des lieux traversés. Bien sûr, les 4 jeunes filles n'arriveront pas les mains vides sur leur stand, chacune d'elles ayant pris soin de préparer quelque chose, ce qui permettra à nouveau de mettre en avant toutes les vertus, la beauté et les symboles de ce que l'on peut créer avec la magie. Mais une fois sur place, qu'est-ce qui attend exactement Coco et les autres ?

Bien sûr, la découverte de la Fête de la Nuit d'argent est un enjeu du volume auquel nos jeunes personnages vont s'adonner avec plus ou moins de réussite: alors qu'Agathe se voit malheureusement refuser par Olugio une participation à la parade pour des raisons précises, Coco pourra voir la popularité de l'attraction qu'elle a préparée, tandis que les autres s'appliqueront dans la vente de leurs beaux et astucieux objets magiques. Mais en réalité, l'essentiel du tome se consacre surtout à autre chose: l'arc se déroulant à l'importante île-cité d'Esrest, et la fête étant sous haute protection, l'heure est idéale pour que Kamoe Shirahama enrichisse le background de son oeuvre autour d'éléments à plus grande échelle. On pense au château royal qui a pour particularité d'être dépourvu de magie, aux détails sur le fonctionnement de l'alliance des royaumes de la presqu'île de Zoza, à la position du roi insulaire Dinlerdy et des trois Sages (l'occasion de découvrir quelques nouvelles têtes), aux rapports de force délicats entre tous ces personnages, au prince des lieux qui s'est visiblement éclipsé dans l'espoir de participer à la fête... soit autant de choses qui sont vouées à avoir leur importance sur la longueur. Mais dans l'immédiat, ce que l'on retiendra le plus est peut-être la petite mise en avant de la milice, que ce soit via leur spectacle, via leur rôle important visant à éviter toute débordement ou toute illégalité pendant les festivités... Cela permet de mettre un petit peu plus en avant certains visages comme Ysheath, Utwin ou Lulucy... et c'est sans aucun doute cette dernière que l'on retiendra le plus, dès lors qu'une mission de chasse d'un détenteur d'un artefact illégal la replonge dans l'un de spires souvenirs de son passé... un souvenir faisant directement écho à l'actualité, puisqu'il permet à la mangaka de véhiculer son point de vue quant au sujet des violences sexuelles faites au femme, sujet délicat dans une oeuvre grand public, et qu'elle aborde très bien sur un ton fort et adapté à tous, et soulignant tous les détails qu'il faut, vite et bien.

Le volume ne manque donc pas d'enrichissements intéressants, faisant de L'Atelier des Sorciers une oeuvre toujours aussi immersive, en plus d'être merveilleusement dessinée. D'apparence calme, la lecture vient alors interpeller comme il se doit dans sa toute dernière partie, en enchaînant des événements plus sombres qui font enfin pleinement écho à la fin du tome 8 et qui, une nouvelle fois, nous laissent sur un suspense assez intense.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs