Arte Vol.5 - Actualité manga
Arte Vol.5 - Manga

Arte Vol.5 : Critiques

Arte

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 08 Décembre 2016

Arte a fait le choix de délaisser quelque temps Florence et Léo afin d'accepter la proposition de Youri, qui l'emmène jusqu'à Venise où elle devra tenir un double-rôle : peindre, et être la nouvelle préceptrice de Caterina la jeune nièce de Youri.

Au bout d'un long voyage, une nouvelle étape s'ouvre donc dans la vie de notre héroïne qui se retrouve à Venise, et c'est évidemment l'occasion pour Kei Ohkubo de nous immiscer, après Florence, dans une autre grande cité artistique de la renaissance italienne. La mangaka régale les yeux grâce aux décors et de la cité et aux costumes, en ne manquant pas une occasion de croquer quelques bâtiments reconnus, des intérieurs, et bien sûr les nombreux canaux où voguent les gondoles. Mais la ville de Venise n'est pas que belle au niveau architectural et unique dans sa construction agencée autour des canaux : c'était aussi une très importante ville marchande, vivant beaucoup du commerce maritime, et où de nombreuses nationalités se croisaient donc en bien ou en mal (puisque l'esclavagisme était là aussi).

Sans forcément rentrer dans les détails, Ohkubo parvient à bien nous immerger dans cette ville, dans ce nouveau cadre pour Arte, où sa double mission ne sera pas forcément de tout repos. Bien sûr, son travail de peintre connaîtra quelques heurts liés à son statut de femme. Mais son principal problème viendra surtout de son travail de préceptrice, car la jeune Caterina est loin d'être une enfant facile. Capricieuse, elle refuse catégoriquement de faire usage des bonnes manières alors qu'elle les connaît, mais ne souhaite pas le montrer à ses parents. Et elle ne semble avoir aucunement l'intention de suivre les cours d'Arte, préférant dormir pendant ces moments-là. Derrière son visage de mignon petit ange et sa sublime chevelure longue et ondulée, cette petite fille n'est-elle donc qu'une simple chipie hautaine et capricieuse ?  Armée de sa volonté pour dompter le coeur de la fillette, Arte va découvrir peu à peu, en même temps que le lecteur, une enfant bien plus complexe qu'il n'y paraît.
Si Kei Ohkubo s'éloigne un petit peu plus du simple registre artistique (encore que, la cuisine peut être un Art), c'est surtout pour croquer à travers Caterina de nouvelles choses autour de deux autres thèmes déjà vus à plusieurs reprises dans les précédents tomes : d'un côté la condition féminine de l'époque, de l'autre le fossé social entre les nobles/aristocrates et le peuple plus pauvre. Et sur ces deux points, cette fois-ci ce n'est pas Arte qui va nous séduire le pus, mais bien la petite fille qui va afficher des comportements et paroles forts ! Au-delà de son apparence de fillette mignonne, mais capricieuse, on découvre en Caterina une autre figure qui n'a aucune envie de se soumettre aux règles préétablies de l'époque, et en cela elle ne manque pas de nous rappeler cette chère Arte.

En résulte un excellent tome, qui nous plonge avec réussite dans la cité vénitienne et qui croque en Caterina une petite fille intéressante et attachante qui volerait presque un peu la vedette à Arte pour cette fois ! Autant dire que l'on a hâte de découvrir la suite du récit de ces deux femmes fortes à Venise.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs