Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 06 Novembre 2020
La poursuite d'Akira a eu des conséquences tragiques : La mort de Takashi a provoqué un sursaut de la bombe à retardement à la forme de petit garçon, engendrant une nouvelle catastrophe qui plonge Neo Tokyo dans la confusion la plus totale. Après cette catastrophe, le gouvernement s'est effondré, et deux factions s'opposent dans cette cité post-apocalyptique où règne la loi du plus fort. D'un côté, Tetsuo domine le Grand Empire de Tokyo, vouant un culte à "Akira l'Eveillé". En parallèle, Dame Miyako a réunit des rescapés, dans une volonté de paix totale. Au milieu de ce terrain impitoyable, Kei et Choko veillent sur Kiyoko et Masaru, les deux enfants cobayes appartenant autrefois à l'armée gouvernementale. Seulement, leur état se dégrade, et seule Dame Miyako pourrait leur venir en aide. De son côté, Tetsuo est en proie à une confusion toujours plus grande : Le pouvoir d'Akira lui échappe, et il ne pourra pas comprendre l'étendu des dons du petit garçon seul...
Sur la couverture de ce quatrième volume, le jeune Akira siège sur un trône, vétu d'une tenue très napoléonienne. On le comprend d'entrée de jeu : Les événements cataclysmiques qui ont conclu le troisième opus de cette édition originale ont eu de lourdes conséquences, créant un monde où l'enfant aussi fascinant que dangereux règne en messie. Les premières pages nous confirment assez vite cette situation : Neo Tokyo est marqué par un tout nouvel contexte, bien plus marqué par une ambiance post-apocalyptique, où l'atmosphère qui domine n'est pas si différente de celle d'un Hokuto no Ken. Chacun survie à sa manière, la gente masculine se fait dominer par ses plus bas instincts, et les personnages que nous suivions jusqu'à présent vont devoir se battre encore plus violemment s'ils veulent espérer survivre, tout en accomplissant leurs quêtes personnelles.
Car la formule d'Akira ne change pas tant que ça, malgré ce nouveau climat. Ce quatrième opus narre une fois encore des chemins de personnages qui se croiseront et se rejoindront à certains moments opportuns, le tout pour amener le scénario à un point précis. En ce sens, la trame de Katsuhiro Otomo est toujours intelligemment bâtie, en plus de proposer des péripéties menées tambour battant, qui ne faiblissent jamais en terme de rythme.
Mais au-delà du divertissement, il y a ce nouveau contexte, né de la seconde catastrophe causée par Akira, qui fascine à chaque page. L'étendue des lourdes conséquences de la fin de tome précédent se déploie à chaque fois un peu plus, créant une curiosité immense face à ce que l'univers a désormais à nous présenter. Celui-ci se peaufine, d'ailleurs, puisque ce cadre nouveau est l'occasion d'apporter de nombreuses explications, tout en gardant sous le coude une dose de mystère quasi mystique. Clairement, l'auteur nous mène vers une facette passionnante de son histoire, d'autant plus que cette nouvelle optique de l’œuvre soulève davantage toutes les idées qui germaient dans les trois opus précédents. Course à l'armement futile et néfaste, condamnation des expérimentations biologiques, soulèvement d'une jeunesse livrée à elle-même et en perte de repères, quêtes initiatiques de protagonistes voués à subir ce que l'univers de la série leur a imposer. De manière ironique, le titre reste toujours d'actualité dans ce qu'elle aborde... Akira reste éblouissant par son scénario et son monde, mais livre une richesse encore plus captivante à travers ce nouvel arc.
Et il y aurait beaucoup à dire sur chaque point du récit, tant celui-ci est mené d'une main de maître, violent tout en étant subtil, livrant un scénario prenant et des thématiques pertinentes. Et notre intérêt pour le titre ne peut en aucun cas chuter avec le climax de ce volume : Suivant sa formule, Katsuhiro Otomo livre une conclusion d'opus surprenant et insoupçonnable, donnant seul à plusieurs développements, tout en marquant un retour forcément attendu par les lecteurs. Si le film d'animation Akira reste un monument, le manga original d'Otomo ne doit pas être oublié, ce quatrième opus condensant les meilleurs richesses de l’œuvre papier et préparant doucement le grand final de la série.
Sur la couverture de ce quatrième volume, le jeune Akira siège sur un trône, vétu d'une tenue très napoléonienne. On le comprend d'entrée de jeu : Les événements cataclysmiques qui ont conclu le troisième opus de cette édition originale ont eu de lourdes conséquences, créant un monde où l'enfant aussi fascinant que dangereux règne en messie. Les premières pages nous confirment assez vite cette situation : Neo Tokyo est marqué par un tout nouvel contexte, bien plus marqué par une ambiance post-apocalyptique, où l'atmosphère qui domine n'est pas si différente de celle d'un Hokuto no Ken. Chacun survie à sa manière, la gente masculine se fait dominer par ses plus bas instincts, et les personnages que nous suivions jusqu'à présent vont devoir se battre encore plus violemment s'ils veulent espérer survivre, tout en accomplissant leurs quêtes personnelles.
Car la formule d'Akira ne change pas tant que ça, malgré ce nouveau climat. Ce quatrième opus narre une fois encore des chemins de personnages qui se croiseront et se rejoindront à certains moments opportuns, le tout pour amener le scénario à un point précis. En ce sens, la trame de Katsuhiro Otomo est toujours intelligemment bâtie, en plus de proposer des péripéties menées tambour battant, qui ne faiblissent jamais en terme de rythme.
Mais au-delà du divertissement, il y a ce nouveau contexte, né de la seconde catastrophe causée par Akira, qui fascine à chaque page. L'étendue des lourdes conséquences de la fin de tome précédent se déploie à chaque fois un peu plus, créant une curiosité immense face à ce que l'univers a désormais à nous présenter. Celui-ci se peaufine, d'ailleurs, puisque ce cadre nouveau est l'occasion d'apporter de nombreuses explications, tout en gardant sous le coude une dose de mystère quasi mystique. Clairement, l'auteur nous mène vers une facette passionnante de son histoire, d'autant plus que cette nouvelle optique de l’œuvre soulève davantage toutes les idées qui germaient dans les trois opus précédents. Course à l'armement futile et néfaste, condamnation des expérimentations biologiques, soulèvement d'une jeunesse livrée à elle-même et en perte de repères, quêtes initiatiques de protagonistes voués à subir ce que l'univers de la série leur a imposer. De manière ironique, le titre reste toujours d'actualité dans ce qu'elle aborde... Akira reste éblouissant par son scénario et son monde, mais livre une richesse encore plus captivante à travers ce nouvel arc.
Et il y aurait beaucoup à dire sur chaque point du récit, tant celui-ci est mené d'une main de maître, violent tout en étant subtil, livrant un scénario prenant et des thématiques pertinentes. Et notre intérêt pour le titre ne peut en aucun cas chuter avec le climax de ce volume : Suivant sa formule, Katsuhiro Otomo livre une conclusion d'opus surprenant et insoupçonnable, donnant seul à plusieurs développements, tout en marquant un retour forcément attendu par les lecteurs. Si le film d'animation Akira reste un monument, le manga original d'Otomo ne doit pas être oublié, ce quatrième opus condensant les meilleurs richesses de l’œuvre papier et préparant doucement le grand final de la série.
25/11/2020 