Ad Astra - Scipion l'Africain & Hannibal Barca Vol.6 - Actualité manga
Ad Astra - Scipion l'Africain & Hannibal Barca Vol.6 - Manga

Ad Astra - Scipion l'Africain & Hannibal Barca Vol.6 : Critiques

Ad Astra - Scipio to Hannibal

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 25 Juin 2015

Malgré les mises en garde d'Aemilius, Varron a choisi de rester fidèle à sa stratégie... Mais quand Hannibal, qui a toujours un coup d'avance, finit par prendre le dessus, le Consul romain est le premier à prendre la fuite et à laisser tous ses hommes dans le chaos ! La formation romaine qui visait à percer l'armée carthaginoise en son centre se retour contre elle, et l'ennemi, pourtant en nette infériorité numérique, prend le dessus dans la suite et fin de cette bataille qui ne peut désormais plus que se terminer par la défaite romaine.

Et quelle défaite ! Entre les mains de Mihachi Kagano, l'une des plus brillantes manoeuvres stratégiques de toute l'Histoire est décortiquée avec force et violence. Tandis que le combat fait rage sous son trait dense et brutal, le mangaka parvient habilement à souligner, à nouveau, toute la force stratégique de Hannibal, et s'applique également à faire ressortir les relations de certains protagonistes. En tête, l'amitié retrouvée entre Aemilius et Minucius qui sont prêts à se sacrifier l'un pour l'autre (classique, mais efficace), mais aussi la rivalité forte de Minucius et du carthaginois Magon, ce qui n'empêche aucunement ce dernier de savoir reconnaître la bravoure et l'honneur de ses adversaires. On reste cela dit dans un affrontement qui, comme toute guerre, est sale, sanglant, sans foi ni loi, n'épargne rien... et peut réduire à néant les actes de bravoure, Minucius en étant la plus forte preuve.

Ainsi la Bataille de Cannes arrive-t-elle à son terme un peu avant la moitié du tome, et Kagano s'applique à en faire ressortir toute l'importance, car après celle-ci plus rien ne sera comme avant. La toute puissance romaine est désormais clairement brisée au point que même le peuple en a conscience et a peur. Les morts importantes fusent, et chacun des deux camps évolue forcément.
Côté romain, on retrouve un Scipion tourmenté par son incapacité à sauver ses camarades, ce qui ne fait que consolider en lui un désir profond, celui de prendre un jour les commandes dans la guerre contre Hannibal. Et cela devra commencer par un exil en Sicile, aux côtés d'un certain Marcellus, l'un des plus célèbres généraux de cette Guerre Punique, présenté comme un combattant aussi puissant que violent et intransigeant...
Et côté carthaginois, on appréciera la dignité de guerrier de Magon ainsi que les égards de Hannibal pour les vaincus qui ne sont pas romains. Des comportements qui viennent contraster avec ceux d'un autre personnage : Maharbal, le chef numide largement plus enclin à faire régner partout la violence, qui est pour lui le principal intérêt de la guerre... Cela amène dans la deuxième partie du volume la naissance d'une haine profonde et d'un fort désir de vengeance d'un combattant romain que l'on pensait mort, au fil d'un passage qui, avouons-le, n'est guère passionnant : trop basique, malgré la cruauté profonde qui s'en dégage. Cela dit, on attend avec impatience de voir ce qui en découlera...


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction