A fleur de peau Vol.11 - Manga

A fleur de peau Vol.11 : Critiques

Oboreru knife

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 16 Novembre 2012

« C'est vrai que... ta mère et toi, vous êtes vachement plus étincelants... que moi. »

George Asakura consacre l'intégralité du onzième volume au personnage d'Oji, le cousin de Kô. L'adolescent admire son aîné et est prêt à faire n'importe quoi pour que ce dernier le remarque. Ainsi, il ne cesse de le provoquer, de le suivre partout et ne le lâche pas d'une semelle. La mangaka prend apparemment le parti de faire durer cet épisode entre les deux garçons, dans lequel ils jouent au chat et à la souris. Alors que l'un veut absolument se faire remarquer et devenir prendre la place de son cousin dans un premier temps, l'autre, trop solitaire pour se laisser aller à ce genre de jeux, reste indifférent.

Le personnage d'Oji est, dans une première partie du livre, agaçant. Dans un premier temps, il nuit à la qualité du scénario, dans le sens où il semble n'être fait que de clichés vus et revus. L'omniprésence de ce personnage, contrastée à l'absence presque totale du personnage de Natsume nous mène à se poser une question : où George Asakura veut-elle en venir ? Oji deviendra peut-être un personnage déterminant pour l'avenir de Kô, ou peut-être que son passage sera juste un moment bref, pendant lequel l'adolescent aura quelqu'un sur qui s'appuyer... À cette question, nous ne pouvons malheureusement pas y répondre tout au long du volume. Il nous faudra attendre la suite de la série pour y voir plus clair. En revanche, une chose est sûre, c'est que l'absence de Natsume se fait sentir. L'ambiance est électrique : les bagarres, la violence gratuite et l'animosité entre garçons sont des éléments très présents ici. Natsume aurait sans doute adouci toute cette brutalité. Mais au lieu de cela, la mangaka a préféré privilégier la masculinité. Une des choses qui retiennent notre attention est le cheminement qu'empreinte Oji pour parvenir à gagner l'intérêt de Kô. L'adolescent se démène autant qu'il peut, essayant tous les moyens pour que son cousin daigne lui adresser ne serait-ce qu'un regard. Le revirement de situation, au niveau de la relation entre ces deux personnages, est assez impressionnante au final, lorsque l'on y réfléchi après lecture. Les sentiments d'Oji changent, pour finalement répondre à un besoin dont il ne doutait pas une seule seconde de l'existence.



George Asakura met au grand jour toutes les pensées d'Oji, mais une seule du personnage de Kô. Ce dernier est enfermé dans un mutisme presque impénétrable, qui fait une fois de plus de lui un adolescent secret, difficile à comprendre. Oji, lui, très instable, a besoin d'un guide. Et apparemment, c'est Kô qu'il choisit, lui qu'il détestait tant au départ. Même s'il ne le comprend toujours pas, il se met à suivre Kô, à essayer coûte que coûte de l'ouvrir au monde, attiré peut-être par ce côté si secret du jeune homme. Voilà un des mystères de ce volume, parmi tant d'autres. On ne sait pas ce qui se passe dans cette chambre d'hôpital, où apparemment Natsume rend visite à Kô. Mais celui-ci sort par la fenêtre, malgré son état alarmant. On arrive difficilement à mettre des mots sur les expressions de visage de la jeune fille. La mangaka nous laisse entrevoir des bribes du quotidien de Natsume, des instants courts, pendant lesquels les deux cousins la croisent par hasard, dans ce si petit village. L'adolescente est alors encore moins saisissable que d'habitude, et même si sa relation avec Otomo semble avancer, nous ne sommes même pas capable d'émettre la moindre hypothèse, étant donné le peu d'informations mis à notre disposition. Néanmoins, il faut avouer que c'est un bon moyen de nous pousser à lire le volume suivant ! Enfin, pour revenir à cette focalisation sur le personnage d'Oji, malgré le fait qu'il faille laisser les choses se mettre en place, et que ce passage, pendant une bonne partie du livre, peut nous sembler ennuyeuse, ce volume a certainement tout son intérêt. C'est bien évidemment à la lecture des prochains que nous pourrons confirmer la véracité de ce point de vue, mais toutefois, cette coupure de l'histoire habituelle permet à la série de s'aérer un peu, mais aussi, peut-être, de se complexifier par la suite.


lovehina


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
LoveHina
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs