A Town where you live Vol.9 - Actualité manga
A Town where you live Vol.9 - Manga

A Town where you live Vol.9 : Critiques

Kimi no Iru Machi

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 20 Novembre 2012

La première crainte liée à ce tome, c'est sa couverture : Akari arborant un bikini à l'effigie du... drapeau américain, dans une pose pas très finaude... Moui moui moui. Pourtant, derrière cette jaquette d'un certain mauvais goût se cache sans doute l'un des tomes les plus plaisants de la série à ce jour.

Dans le précédent volume, nous laissions Haruto désespéré par sa rupture avec Yuzuki, au point de refouler la déclaration de Nanami. Mais quelle ne fut pas la stupeur du jeune homme en découvrant une lettre de Yuzuki dans laquelle elle tente d'expliquer sa rupture ! Seulement, la lettre sonne faux, Haruto le sent. Yuzuki n'agirait pas ainsi. Persuadé que la belle s'est encore mise dans une situation pas possible, il prend alors une importante décision : pour mieux lui venir en aide, ou pour enfin pouvoir faire comme il se doit une croix sur Yuzuki, il décide de repartir à sa rencontre, à Tokyo. Mais cela lui prendra le temps qu'il faudra, et c'est bien pour cela qu'il décide carrément d'aller s'installer dans la capitale avec sa soeur.
La décision est osée et surprend tout le monde, et si certains de ses amis, comme Nanami et Takashi, mettent de l'eau dans leur vin en acceptant tristement la décision, ce n'est pas le cas de tout le monde : Akari réagit violemment, menaçant même de couper tout lien avec son ami d'enfance.

Loin des grand-guignolesques rebondissements amoureux qu'il y a parfois eu auparavant dans la série, Kouji Seo, le temps d'une centaine de pages, choisit ici de mettre l'accent sur l'amitié liant trois amis d'enfance : Haruto, Akari et Takashi. Pour les trois adolescents, le départ de Haruto marque un triste tournant, que chacun des trois prend de manière différente. La plus touchante est de loin Akari, qui cache derrière sa force de caractère une prime importance pour une amitié qui a considérablement changé sa vie, elle qui était autrefois une gamine solitaire.
L'ensemble est bien tourné, le ton posé, Kouji Seo prouve ici qu'il n'est jamais meilleur que pour dépeindre avec mélancolie l'amitié, bien loin du n'importe quoi sentimental qu'il montre régulièrement. A cela vient s'ajouter pile au bon moment un chapitre bonus sur la rencontre d'Akari avec les deux garçons. La jeune fille y gagne encore, son portrait étant bien fichu, même si classique.

La nouvelle vie de Haruto peut alors commencer, et s'il lui faudra d'abord s'habituer aux frasques de sa si désordonnée et crasseuse grande soeur, il rencontrera vite deux adolescents qui seront dans le même lycée tokyoïte que lui : Asuka, une jeune fille qui sera sa voisine, et Kyôsuke, un garçon toujours souriant, et ami d'Asuka.
L'auteur prend bien le temps de mettre en place le nouveau cadre de son intrigue, un nouveau cadre qui ne manquera pas de rappeler quelques souvenirs aux lecteurs de Suzuka : Seo multiplie des petits clins d'oeil assez délicieux à sa précédente série, pour le plus grand plaisir des lecteurs qui le suivent depuis plusieurs années. Il en profite également pour dresser un petit portrait attachant des deux nouveaux camarades de notre héros. Ainsi, après une première fracassante, Asuka, d'abord un peu agaçante à cause de sa façon de s'emporter sans raison, devient vite amusante et attachante grâce à son statut assez similaire à celui de notre héros : autrefois campagnarde, elle a aussi gardé son accent régional, bien qu'elle essaie désespérément de le cacher. Quant à Kyôsuke, sa jovialité permanente et sa façon de vivre sa vie à cent à l'heure le rendent rapidement très amical, mais cette bonne humeur pourrait bien cacher un secret bien plus dramatique...

Mission réussie pour Kouji Seo : bien qu'amorçant dans sa série un tournant capital, le mangaka prend le temps de bien développer les choses. L'amitié entre Haruto, Akari et Takashi en ressort gagnante, de même que la nouvelle relation de notre héros avec Asuka et Kyôsuke, bien mise en place.

Dommage, par contre, que l'édition soit entachée par de si nombreuses fautes de frappe ou d'orthographe, certaines faisant vraiment mal aux yeux : "cette un" au lieu de "c'est un", "Yôsuke" au lieu de "Kyôsuke"...


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs