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Disgaea 4 - A Promise Unforgotten

Le test du jeu video:

Publié le Mardi, 22 Janvier 2013

Depuis une petite dizaine d'année, la série des Disgaea sévit sur les consoles et s'est érigée bien rapidement comme la nouvelle référence en matière de tactical RPG avec un système de jeu s'affinant d'épisode en épisode, son casting rocambolesque, ses scenarii bourrés d'humour et la durée de vie colossale de chaque nouvelle itération de la série. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si chaque épisode à eu droit à un ou plusieurs remake et que les figures emblématique du titre se sont retrouvés dans d'autres projets de Nippon Ichi Software (NIS), le développeur de Disgaea.

Sorti en 2011, le 4ème opus chiffré de la licence nous invite à suivre les trépidantes aventures de Valvatorez, vampire de son état et ex-tyran craint de tous aujourd'hui relégué au rôle de formateur de prinnies (les pingouins bleus, souvent considérés comme masquottes de la série) dans la plus basse des strates du sous-monde. Tandis qu'il effectue sa tâche avec ardeur et qu'il se goinfre de sardines tout en ne manquant jamais une occasion de vanter leur mérite, son fidèle servant, Fenrich, désespère d'un jour voir son maitre retrouver son statut d'antant. Mais ça, c'était avant un kidnapping de prinnies qui va conduire notre duo à travers tout le sous-monde avec comme but de renverser le président en place. Qu'on se le dise d'entrée de jeu, le groupe d'héros proposé par NIS est sans doute le meilleur que l'on ait vu depuis longtemps ! Depuis le premier épisode en fait, et l'emblématique trio Laharl/Etna/Flonne. Et l'intrigue principale sera du même acabit puisque, mis à part l'une ou l'autre petite baisse de régime vers le milieu de l'aventure, elle sera comme d'habitude bourrée d'humour et de références en tout genre. A noter qu'avoir fait les épisodes précédents n'est pas du tout une obligation pour profiter de l'histoire, même si certaines figures connues referont leur apparition.

Côté gameplay, Disgaea 4 offre quelques changements par rapport à ses prédécesseurs. Le coeur du jeu reste bien entendu le même, à savoir des combats sur des zones quadrillées, truffées de blocs aux effets variés, où nos personnages et les ennemis peuvent se déplacer, attaquer et user de compétences et magies, le tout au tour par tour. Ce qui nouveau, par contre, c'est la possibilité de combiner deux monstres ensemble pour en obtenir un nettement plus grand et plus puissant. Il sera également possible de le magimorpher (comprendre le transformer en arme durant quelques tours) et d'en équiper un de nos personnages, tout comme il sera possible d'utiliser deux monstres magimorphés en même temps. Par contre, on notera la disparition des attaques spéciales combinées que l'on pouvait retrouver dans le troisième épisode de la série. Pour les combats en eux-mêmes, voila donc ce qui change. En marge de cela, on note aussi la présence de nouveaux types de géoblocs, de nouvelles classes, et d'un QG sensiblement remanié où il est désormais possible de placer des "symboles impies" afin d'offrir l'un ou l'autre bonus à nos personnages ou de nominer nos protagonistes à des postes de ministres (car pour renverser le pouvoir en place, notre petit groupe prend la forme d'un parti politique) afin de leur conférer une spécificité précise. Pour le reste, par contre, on garde une recette qui a fait ses preuves et l'on retrouvera bien évidemment toutes les mécaniques habituelles de la série.

Et pour ce qui est de tous les petits à côté, là aussi il y quelques nouveautés. Le monde des objets est bien entendu toujours présent (on peut en effet explorer chaque objet pour le faire monter en niveau) et se voit sensiblement amélioré puisqu'il est désormais possible d'y emprunter plusieurs routes différentes. Le monde des personnages est également au rendez-vous, tout comme la Dark Assembly, le Mount Ordeal, la X-Dimension, le Land of Carnage,... Mais tous ces éléments se destinent avant tout aux joueurs désirant prolonger l'expérience une fois l'histoire principale terminée. Pour ce qui est des fonctionnalités inédites, notons la présence d'une salle de torture permettant de tirer les vers du nez de monstres capturés afin d'obtenir la localisation de certains trésors, ainsi que la possibilité de créer nous-mêmes nos bateaux pirates ainsi que nos cartes. Ces dernières composantes se destinent d'ailleurs surtout à l'aspect multijoueur du titre que les développeurs ont essayé de mettre plus en avant qu'à l'accoutumée.

Au niveau du contenu, on est donc très largement servi mais ce n'est pas forcement une surprise. On pourra par contre constater et, ce, pour notre plus grand bonheur, que Nippon Ichi s'est enfin décidé à soigner quelque peu l'aspect visuel de la série en proposant des sprites nettement plus fins et agréables à regarder. Ceci, couplé à un chara-design fortement inspiré, fait vraiment du bien à la série qui se débarrasse là de l'un de ses gros points noirs. Bref, elle est enfin digne de la génération de console actuelle. Les nombreuses animations d'attaques sont elles des plus réussies, comme toujours, par contre les décors restent bien trop basiques pour notre époque. Pour ce qui est de l'aspect musical du titre, l'ensemble est plutôt convaincant et colle parfaitement bien à l'univers de la série, mais il y a aussi beaucoup de recyclage des mélodies des précédents opus. Enfin, précisons que la traduction française se montre de bonne facture .

Jouant sur ses acquis et apportant quelques nouveautés bien senties par-ci par-là, Disgaea 4 s'impose sans difficulté comme l'épisode le plus abouti de la série jusqu'ici. On regrettera ou non le manque d'innovations réelles apportées mais toujours est-il que l'on prend autant de plaisir qu'auparavant à se plonger dans l'univers improbable dans lequel évoluent Valvatorez et ses compagnons. En somme, si les jeux estampillés Nippon Ichi ou présentant des similarités avec ceux-ci tendent à se multiplier dans nos contrées, Disgaea reste toujours et clairement au dessus du lot et conforte encore un peu plus sa position prédominante dans le petit monde du T-RPG.

Graphismes:
Un soin évident à été apporté à l'aspect graphique des personnages et leur design est un petit régal. Par contre, côté décors, ça reste quand même extrêmement basique, même si les différents environnements parcourus sont finalement assez variés.

Bande son:
Sympathique et tout à fait dans le ton de la série. Elle remplit donc son office sans pour autant offrir des mélodies véritablement mémorables. Les doublages, en japonais, sont par contre et une fois de plus excellents.

Durée de vie:
Il faudra compter environ 25 heures pour venir à bout de la trame principale, plutôt 30-35 heures si l'on est pas un habitué de la série. Par contre, voir toutes les fins, les épilogues, récupérer les personnages cachés, faire le tour complet du jeu, maximisation de ses troupes et exploration des donjons bonus compris, demandera une fois encore quelques centaines d'heures. Et c'est sans faire mention des nombreux DLC existants (mais pas donnés...). En résumé, la durée de vie est, une fois de plus, colossale !

Scenario:
Délirant bien comme il faut et doté de personnages tous plus réussis les uns que les autres, le scenario de Disgaea 4 est très plaisant à suivre bien que prévisible dans sa globalité. Il nous réservera ceci dit quelques surprises tout au long de l'aventure.

Jouabilité:
Les initiés trouveront leurs marquent immédiatement tandis que ceux qui découvrent la série pourront profiter des premiers chapitres pour découvrir petit à petit les différentes possibilités de gameplay et ne devraient jamais vraiment être perdu. Pour le reste, le système de jeu se montre toujours aussi efficace et les quelques nouveautés apportées offrent de nouvelles possibilités anecdotiques pour ceux qui se contenteront de finir l'intrigue principale, très utiles pour ceux qui veulent boucler le jeu à 100%.

En résumé:
Vive les sardines, mec !


Shaedhen

Note de la rédaction
Note des lecteurs