Nisekoi - Amours, mensonges et yakuzas!

Étant assez novice pour ce qui est des comédies romantiques, je ne suis pas très connaisseur et me limite surtout à des séries récentes. Cela dit, j'aimerais aussi découvrir des titres intéressants qui ne font plus l'actualité, et parmi ceux dont j'ai pu entendre parler, Nisekoi - Amours, Mensonges & Yakuzas ! me faisait de l'œil depuis un petit moment, en partie pour son spin-off Kosaki Magical Pâtissière du même auteur que We Never Learn.
J'hésitais un peu car je ne suis pas du tout adepte des histoires de yakuzas, mais aucun problème ici, c'est surtout un prétexte pour lancer l'intrigue et pour quelques gags, le dernier mot du sous-titre reste autrement très secondaire.

C'est donc l'histoire d'un lycéen, Raku, fils d'un chef de clan et visant à devenir simple fonctionnaire, qui a jadis promis à une fillette dont il a oublié le nom et le visage (mais pas la promesse) de l'épouser quand ils se retrouveraient. Il est aujourd'hui amoureux de la jolie Kosaki, une camarade de classe, et réciproquement. Sauf qu'en plus d'être aussi empotés l'un que l'autre (c'est dit affectueusement, parce que de ce point de vue j'ai toujours été moi-même un sacré empoté) et de ne pas oser se l'avouer, le destin (l'auteur) prend un malin plaisir à leur mettre des bâtons dans les roues...
À commencer par l'arrivée fracassante de Chitoge, avec qui Raku va devoir faire semblant de sortir pour éviter une guerre des gangs malgré une première rencontre pour le moins conflictuelle, après quoi d'autres filles viennent encore rajouter du piment, comme l'entreprenante Marika, avec qui Raku se découvre fiancé par l'entremise de leurs pères respectifs, ou plus tard Yui, sa grande sœur adoptive de retour au pays et qui ne semble pas éprouver que de l'amour fraternel pour lui.

Dans l'ensemble, c'est une lecture que j'ai adorée, avec des personnages très attachants (à part peut-être Marika que je trouve un peu soûlante), des moments touchants et surtout beaucoup d'humour, même si son dernier tiers devient plus sérieux et perd pas mal de l'aspect comique. Et si quelques longueurs m'auraient peut-être gêné en lisant les tomes au fil de la parution, ce n'est pas le cas en ayant accès à la série complète : pas mal de chapitres ont beau ne pas faire avancer l'intrigue, c'est toujours très plaisant à lire, à aucun moment on ne s'ennuie. En fait, plus que les chapitres « superflus », j'ai surtout trouvé frustrantes les tentatives de déclaration systématiquement interrompues au mauvais moment, juste pour maintenir le statu quo. Mais même ça, ça ne m'a pas vraiment dérangé... tant que je ne connaissais pas la fin.
Durant plusieurs jours, je me suis retrouvé complètement immergé dans cette histoire, à me coucher plus tard pour lire encore un chapitre, et encore un autre, et finir le tome tant qu'à faire, et attaquer le suivant... Bref, j'ai envie de parler d'un gros coup de cœur, à un énorme détail près : son dénouement.

Bien qu'on soit dans la même veine harem manga scolaire que We Never Learn ou The Quintessential Quintuplets (c'est à peu près tout ce que j'ai lu dans le genre), Nisekoi se distingue à mes yeux par un point essentiel.
Dans les deux titres que je viens de mentionner, le lecteur a forcément ses préférences parmi les filles, mais fondamentalement, la conclusion peut fonctionner avec n'importe laquelle (d'ailleurs, le système de fins alternatives de We Never Learn est très sympa).
Dans Nisekoi, non. Assez rapidement, une pensée s'impose pour ne faire que se renforcer au fil des tomes (du moins, c'est ainsi que je l'ai ressenti) : si le héros ne finit pas avec CETTE fille, je balance la série par la fenêtre (bon, je ne ferais pas ça pour de vrai, mais l'idée est là). En l'occurrence, j'irais même jusqu'à dire que le suspense du « qui choisira-t-il ? » est un peu gratuit et malvenu.
Je parlais de harem manga parce qu'on a un garçon au centre et plusieurs filles qui se retrouvent amoureuses de lui, mais à la lecture, l'impression qui a dominé n'était pas du tout celle du garçon qui va devoir choisir entre toutes ces filles, ni même d'un vrai triangle amoureux avec les deux principales concernées, mais plutôt d'une romance plus « conventionnelle » et semée d'embûches...
Et c'est bien là qu'est l'os. Même si on comprend comment ça risque d'évoluer, qu'on s'en doute même très fort à l'approche de la fin vu la construction du scénario, jusqu'aux deux tiers du dernier tome on continue d'espérer. Pour ma part, j'ai vraiment voulu y croire jusqu'au bout. Sauf que non.
Honnêtement, à partir du moment où le choix définitif de Raku est exposé, j'ai presque eu envie de ne pas terminer ce dernier tiers de dernier tome. Je l'ai lu quand même, et je dois reconnaître que cette fin est plutôt bien faite... si ce n'est qu'à mes yeux, elle ne fonctionne pas. Elle ne colle pas avec ce que j'ai pu lire jusque-là. Pire, contrairement à une fin bâclée qui est décevante mais n'a pas d'incidence sur ce qui précède, cette conclusion donne un goût amer à l'ensemble de l'œuvre (que j'avais pourtant pris grand plaisir à lire jusque-là) et risque bien de me rebuter à l'idée d'une seconde lecture, à l'avenir.
Parce que tout ce que j'arrive à voir dans ce dénouement, c'est Raku qui, de façon totalement aberrante, entre la fille dont il est éperdument amoureux et celle qu'il aime juste bien, choisit la deuxième. Je pensais que ça m'énerverait (jeter le livre par la fenêtre, tout ça), mais en réalité ça m'a davantage fait l'effet d'un coup de massue qui m'a complètement démoralisé pour le reste de la semaine. Certes, je n'aurais probablement pas eu une réaction de rejet aussi intense si ma lecture s'était étalée sur des mois, voire des années (et donc forcément moins immersive), j'aurais ainsi eu le temps de me faire à l'idée et juste été déçu... mais dans ces conditions, je n'arrive pas à le digérer.

Je ne dis pas que l'amour d'enfance aurait dû correspondre au choix final (encore que cette divergence fasse perdre tout son sens au « Zawsze in love », qui est pourtant repris dans le chapitre final comme s'il y avait sa place), ni que les sentiments de Raku n'auraient pas dû changer durant ces années de lycée, ni que l'amour doit être logique et qu'il doit forcément rester amoureux de son « idéal féminin ». Non, le gros problème, pour moi, c'est que tout au long de la série, le manga s'acharne à montrer à quel point Raku est amoureux de Kosaki... pour qu'il finisse par la rejeter au profit de Chitoge.
Que Chitoge soit l'héroïne de la série, je veux bien. Mais je n'arrive pas à la considérer comme l'héroïne de la romance. Le texte a beau me dire que Raku a fini par tomber amoureux d'elle, il n'arrive pas à me le faire ressentir. J'ai vu se développer une amitié, une complicité, oui. J'ai vu Chitoge tomber amoureuse de lui, oui. J'ai vu Raku se questionner sur la nature de ses sentiments, oui. Je l'ai même vu troublé par le charme de la jeune fille, ne pas y rester insensible, s'attacher à elle un peu plus que par simple amitié, d'accord. Mais je n'ai pas vu Raku tomber véritablement amoureux de Chitoge, en tout cas certainement pas au point de supplanter sa rivale dans le cœur du garçon. Dans d'autres circonstances, ça aurait pu très bien marcher, mais là, toute évolution dans ce sens est systématiquement éclipsée par ce qu'il éprouve déjà pour Kosaki.
J'aurais trouvé infiniment plus pertinent et satisfaisant qu'après avoir vu ses sentiments mis à rude épreuve, Raku confirme son amour pour Kosaki - d'ailleurs, dans ce cas, Chitoge aurait très bien pu être la fillette de la promesse, pour garder l'idée que les sentiments actuels comptent davantage qu'une promesse d'enfance. Là, c'est comme si, après avoir décidé que sa vieille promesse ne devait pas influencer son choix, il se résignait face au destin qui semble vouloir ériger une barrière entre Kosaki et lui pour le pousser vers Chitoge au mépris de ses sentiments profonds.

J'aime beaucoup Chitoge, ce n'est pas le problème. En tant que personnage, je la trouve même plus intéressante que Kosaki, et il y a pas mal de moments où elle se montre très touchante... mais ça ne concerne que ses sentiments à elle.
Pour ce qui est des sentiments de Raku, toutes les scènes les plus significatives sont en rapport avec Kosaki. Pour donner un exemple concret, la scène que j'ai trouvée la plus lourde de sens vis-à-vis de ce que ressent notre héros, c'est celle du centre commercial, où il choisit d'abandonner son si précieux pendentif afin de retrouver Kosaki à l'heure devant le sapin sans même être certain qu'elle sera là (même s'il est frustrant de voir sa déclaration interrompue, comme à chaque fois que l'un des deux s'apprête à faire le premier pas). Pour moi, la vraie conclusion quant aux sentiments de Raku, elle était là. C'était le moment parfait pour arrêter définitivement son choix, d'autant qu'un peu plus tôt dans le même tome il avait déjà fini de se creuser la tête et était arrivé à la conclusion que Chitoge était une amie.
Au lieu de quoi non, dès le tome suivant c'est comme si ce passage n'avait jamais eu lieu, et Raku se remet à cogiter pour finalement décider qu'il est aussi amoureux de Chitoge avant de la choisir pour de bon. Comment je fais pour relire cette scène, et surtout l'apprécier de nouveau, en sachant qu'au final elle n'aura servi à rien ? Pareil pour tous les autres moments qui rapprochent Raku et Kosaki, comment ne pas hurler face au sort qui s'acharne à les empêcher d'exprimer leurs sentiments chaque fois qu'ils en trouvent le courage, en sachant que ce n'est pas pour les faire tomber dans les bras l'un de l'autre plus tard ?

À l'inverse, s'il fallait vraiment que Raku remette ses sentiments en question, son amnésie temporaire aurait été le moment idéal : débarrassé de ses souvenirs, il aurait pu n'avoir d'yeux que pour Chitoge et s'éprendre d'elle avant que la mémoire ne lui revienne et entre en conflit avec ce qu'il a ressenti durant ces quelques jours. Mais non, ce passage ne se concentre que sur ses sentiments à elle, tandis que de son côté il se contente de gober passivement tout ce qu'on lui dit puis de l'oublier quand il recouvre la mémoire. Une grosse occasion manquée, si c'était pour mener à cette fin.
En l'état, à aucun moment un amour pour Chitoge ne semble véritablement prendre racine en lui, et sa remise en question (du moins la deuxième, après la conclusion de Marika) a l'air arbitraire et échoue complètement à convaincre quant à son choix final.

C'en est à un point où j'ai envie de faire comme Raku enfant avec le livre de conte. Sauf qu'ici, il ne suffirait pas de quelques gribouillis pour modifier la fin.

Jaime bien ce manga , c'est drole et cool. Lhistoire me donne envie de regardé la suite du manga. 

j’ai Adoré cette anime et j’aimerais savoir si il y aura une saison 3

Bonjour ce série mangas je suis fan chitoge une très belle-fille avec raku vraiment drôle histoire d amour et fiur rire avec les autres sauf surtout Mika faut qui colle trop avec raku c est un peu lourd le reste c est vraiment génial j espere il y aura d autres saisons car c est cours 

J'adore

20/20