Twin Star Exorcists Vol.8 : Critiques

Alors que Benio devait, à son tour, passer le test de vérification de ses aptitudes à se rendre sur l’île de Tsukichimikado auprès de Sayo Ikaruga, la fillette est enlevée par deux Basara, Hijimaru et Higano, qui s’apprêtent à en faire leur repas pour assimiler son pouvoir magique. Convaincu par Rokuro, Shimon Ikaruga, l’un des douze Généraux Célestes, se lance à la poursuite des ravisseurs, accompagné par notre héros ainsi que Benio et Mayura…

La poursuite des deux Basara que sont Hijimaru et Higano ne perd pas de temps dans ce huitième volet qui se concentre exclusivement au combat d’ampleur contre les deux ennemis, un affrontement qui ne trouve pas encore de conclusion à la fin de ce tome.

L’intérêt de cet opus vient d’abord de son schéma, à savoir le parallèle entre les deux champs de bataille qui se forment très rapidement. D’un côté, Shimon et Rokuro tiennent tête à Hijimaru tandis que les deux demoiselles que sont Benio et Mayura affrontent le puissant Higano. Un peu macho pour le coup, Yoshiaki Sukeno regroupant très distinctement les garçons et les filles, tout en sachant que mettre les deux Étoiles Jumelles dans le même groupe aurait été une trop forte facilité scénaristique de par leur technique de la Résonance, un arcane tout de même utilisé dans ce volet, mais de manière discrète.

Alors, c’est un volume consacré exclusivement à l’action et aux combats qui nous est offert, un volet particulièrement riche en rebondissements du fait que jamais un champ de bataille n’aura compté tant de personnages à l’heure actuelle, dans Twin Star Exorcists. Le jonglage entre les deux terrains aboutit ainsi à un dynamisme entretenu jusqu’à la dernière page, et ceci couplé à différentes pirouettes scénaristiques, le tout se lit avec un grand plaisir et il est difficile de lâcher l’opus jusqu’à sa dernière page, ne serait-ce pour découvrir la finalité des affrontements. Car si le combat de Rokuro et Shimon est très classique, les deux redoutables onmyôji affrontant un ennemi encore plus puissant, le duel que va livrer Mayura a de quoi davantage retenir l’attention. Un personnage assez faible contre un adversaire fort… une recette très classique dans le genre, mais qui peut faire des étincelles. Il n’en faut donc pas tellement plus pour maintenir l’adrénaline dans cet opus, d’autant plus que les rebondissements sont nombreux et s’ils s’avèrent souvent peu originaux dans la forme, le fond soulève parfois de très bonnes idées.

On retiendra alors un power-up sorti du chapeau pour Mayura, un retournement de situation prévu depuis quelques chapitres par l’auteur, mais sans grande audace, on aurait par exemple préféré voir la jeune fille rivaliser avec son redoutable adversaire par ses propres capacités, tactiques notamment. Mais c’est surtout en ce qui concerne Benio qu’il y a de quoi être surpris, l’identité de son gardien magique aboutissant à une révélation qu’on ne voyait pas venir, du moins pas chez ce personnage. Encore une idée puisée dans de nombreuses séries auparavant, certes, mais susceptible d’apporter de nombreux développements intéressants par la suite. Alors, la pilule passe beaucoup mieux, et la magie du nekketsu opère.

Dans toute cette action qui ne laisse guère le temps de souffler, le style graphique de Yoshiaki Sukeno continue de se montrer efficace. Ses planches sont dynamiques et l’auteur manie très bien les combats destructeurs ainsi que les designs impactant visuellement, pour les transformations en particulier, de par la surenchère dont ils font preuve et une certaine élégance.

Ainsi, si Twin Star Exorcists se présente toujours comme un énième nekketsu réutilisant des ficelles déjà vues mille fois, force est de constater que ce tome s’en sort beaucoup mieux que certains précédents. L’adrénaline est présente, car au rythme du récit et ses rebondissements, des derniers appuient toujours plus l’univers tout en soulevant des pistes qui mériteront d’être exploitées à l’avenir. En termes de récit de baston classique, le manga de Yoshiaki Sukeno se révèle toujours très plaisant.