Rainbow - Ultimate Vol.1 - Actualité manga
Rainbow - Ultimate Vol.1 - Manga

Rainbow - Ultimate Vol.1 : Critiques

Rainbow nisha rokubô no shichini

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 03 Octobre 2017

Critique 2


Après une première édition en 22 tomes parus entre 2010 et 2012, Kaze nous propose de (re)découvrir cette merveilleuse série qu'est Rainbow dans une édition "ultimate" qui ne comptera que 7 tomes, à savoir des pavés qui regrouperont 3 volumes minimum de la série originale! 


Chacun de ces tomes nous promet donc un long moment de lecture d'une grande intensité! 


Nous plongeons dans un univers carcéral sombre et violent où de jeunes gens vont devoir s'entraider pour survivre! 


Au scénario George Abe, ancien détenu qui nous propose presque une autobiographie, et au dessin le très talentueux Kakizaki Masasumi, auteur plus récemment de Green Blood ou encore Bestiarius...preuve que le monsieur touche vraiment à tout! 


La Seconde Guerre mondiale est terminée depuis maintenant 10 ans, mais elle a laissé de profondes séquelles dans un Japon qui a du mal à se relever! 


Dans ce contexte de misère social, on va suivre la vie de sept jeunes hommes, encore des adolescents au sein d'une prison où les gardiens torturent, où les médecins violent... 


Six d'entre eux, à savoir Mario, Heitai, Kyabetsu, Suppon, Joe et Baremoto, de jeunes criminels dont les crimes ne sont pas forcément très graves, seront conduits dans la cellule de Sakuragi qui connaît déjà bien les règles de ce milieu... Après plusieurs confrontations, une amitié solide va naître entre les sept et ensemble ils vont tenter de lutter contre l'adversité et la cruauté de la prison! 


Dans un premier temps nous allons découvrir les personnages ensemble, et si tous sont reconnaissables aisément, et possèdent tous une personnalité propre et marquée, on peut estimer que les auteurs nous évitent les clichés trop flagrants, ce qui rend les personnages identifiables et attachants sans les rendre agaçants...premier écueil d'éviter! 


Chacun des personnages aura droit à un chapitre lui étant plus ou moins consacré, ce qui permettra de tous les découvrir tout en faisant avancer l'intrigue principale, qui tourne certes autour de la survie des sept jeunes hommes, mais également de leurs rêves de liberté et de pouvoir vivre une adolescence normale! 


Mais ces rêves seront contrecarrés par un des gardiens de la prison, un tortionnaire tyrannique, prenant un malin plaisir à infliger des supplices aux détenus, ainsi qu'un médecin pervers qui apprécie grandement la compagnie des jeunes hommes... Ensemble ils couvriront les méfaits de l'autre et manipuleront sans vergogne nos héros pour les empêcher de parler, voire même d'obtenir la liberté qui leur est due après toutes ces souffrances. 


Ainsi les auteurs vont nous dépeindre un univers sombre et malsain, laissant peu de place à l'espoir, ou le pessimisme est de mise! 


Tout ceci apparaît d'autant plus sombre que l'horreur et l'injustice ne datent pas de la prison pour nos sept héros, au grès de quelques flashbacks nous découvrons le passé morbide et décourageant de certains d'entre eux, notamment un orphelinat où déjà la directrice faisait subir de mauvais traitements à ses résidents. 


Si le titre se veut sombre, il s'agit avant tout d'une histoire d'amitié, une amitié qui sera d'autant plus forte qu'elle va se créer dans le malheur, et c'est justement cette amitié qui apportera un rayon de soleil à nos sept héros, un rayon de soleil donnant naissance à un arc-en-ciel, où chacun d'entre eux représente une couleur. 


D'une certaine manière cette amitié puissante au sein de ce monde violent pourrait presque renvoyer à Hokuto no Ken, d'autant que là encore la quasi-totalité du casting est masculine. 


Les plus vieux parmi les lecteurs pourraient bien entendu penser également à Haute Sécurité, film de prison avec Sylester Stallone possédant à peu de choses près la même ambiance...  


Un des grands avantages de cette édition regroupant pas moins de trois tomes c'est qu'il se passe énormément de choses et que cela permet au récit d'avancer assez rapidement, sans avoir à attendre trop longtemps... 


De plus malgré nos craintes, le pavé n'a rien de désagréable à tenir en main et offre une sensation de lecture confortable ! Cette édition bénéficie de plus de magnifiques couvertures. 


Le trait de Kakizaki pour ceux qui le connaissent se montre toujours aussi efficace: au grès d'un dessin anguleux et chargé, il joue parfaitement avec les contrastes de noir et blanc, renforçant idéalement cette sensation d’oppression, voire de suffocation! De plus il est adepte des grands traits qui apportent un surplus de dynamisme au récit.   


Kaze nous offre ici, pour un prix plus que raisonnable, de (re)plonger dans une série remarquable, immersive avec ici l'occasion de découvrir l'équivalent de trois tomes de la série. Clairement on en redemande! 


Critique 1


1955, dix années se sont écoulées depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ;… Le Japon en ruine se reconstruit tant bien que mal… Un soir d’averse, dans un bus bondé, une petite fille fait chuter sa poupée. Une personne la ramasse : elle porte un sac sur la tête... il s’agit ni plus ni moins que de l’un des six enfants à bord pour transfert en direction de la maison de redressement pour mineurs : Mario, Heitai, Kyabetsu, Suppon, Joe et Baremoto s’apprêtent à vivre de difficiles lendemains. Criminels aux yeux de la petite société ; ils ne rêvent pourtant que de pouvoir jouir des libertés de la vie et des ferveurs de leur jeunesse.

Dans le japon d’après-guerre, une bande de jeunes gens unis par les liens de l’amitié afin de faire face à l’adversité

Des personnages variés et attachants placés au centre du récit : Mario, la tête brûlée au grand cœur ; Heitai, le bourrin un peu brut ; Kyabetsu, le colosse candide ; Suppon, le vantard malin comme un singe ; Joe, le blondinet à fleur de peau ; Baremoto, le cerveau binoclard. Et, finalement, un septième : Sakuragi, le beau gosse taciturne, de son surnom Anchan. Un septième puisque lorsqu’ils seront mis derrière les barreaux, ils partageront la cellule de celui-ci… la cellule de celui qu’ils considéreront plus tard comme leur grand frère : un gosse fort et bon. Anchan les forgera à la dureté du milieu carcéral, souvent en les protégeant de sa personne et, d’autrefois, en les ayant éveillés à meilleurement agir par eux-mêmes.

Le scénariste Geroge Abe traitera, chapitre après chapitre, et un après l’autre, ses protagonistes ; le tout parfaitement porté par le trait dense, beau et, parfois, grave de Masasumi Kakizaki : des planches qui jouent habilement des contrastes de noir et de blanc, mais également des effets de lumière pour des mises en scène particulièrement évocatrices. Au fil de l’ouvrage, la tension et la violence montent subrepticement, la vapeur s’inverse : et si cela était désormais aux six jeune de remuer ciel et terre afin de venir en aide à celui qu’ils appellent leur grand frère ?

Les joies de l’univers des maisons de redressement pour mineurs : magma de pervers, de fourbes et de crades en tout genre

Voilà les portes de la maison de redressement à peine franchies que le ton sera donné : direction l’infirmerie où les jeunes garçons seront attendus par Monsieur Sasaki, le vieux docteur scato qui, sous couvert de contrôle des hémorroïdes, se donne à sa grande passion du pelotage. Parmi les gardiens, le psychopathe Ishihara : stupide, malsain et comploteur ; au détour d’un couloir, dans l’ombre, son visage balafré esquisse un sourire à donner des sueurs froides. Le docteur Sasaki et le gardien Ishihara formeront une sorte de duo machiavélique se couvrant mutuellement et dont les propensions meurtrières, afin de sauvegarder leurs intérêts respectifs, ne feront que s’affirmer au fil de l’ouvrage. Pourquoi en veulent-ils autant à Anchan ?

Mais l’horreur aura également lieu au-delà des murs de la maison de redressement : la directrice de l’orphelinat, où résidait autrefois Joe, a trouvé un père adoptif pour Megu, sa petite sœur. Ledit monsieur n’a rien d’un père adoptif, c’est même l’inverse : répugnant. Joe médite son évasion, il veut sortir. Sa petite sœur doit être protégée et soustraite des griffes de ce blaireau plein de bave. D’ailleurs, la moisissure de vache à lait qui sert de directrice se souvient bien de Joe... encore une dégueulasse de plus. Des choses sales et d’autant plus intenses qu’elles trouvent un écho particulier dans le cœur d’un auteur ayant lui-même fait les frais, durant sa jeunesse et à cette même époque, de cette administration en roue libre… à la dérive…

Une attrayante édition : l’occasion de (re)découvrir un classique


Les tomes de la précédente édition – de cette remarquable aventure humaine qu’est Rainbow – se faisaient de plus en plus rares à trouver ; aussi, cette nouvelle édition « Ultimate » de l’éditeur Kaze se veut arriver à point nommé. La couverture est vraiment belle. Les pages et l’ancrage sont pas mal du tout : retranscrivant sans mal toute la gravité du dessin et la noirceur des ambiances. Très agréable en main : le plaisir de lecture est présent.

Chaque ouvrage regroupant en réalité trois tomes, cela reviendra à la quinzaine d’euros pour un total de six cents pages : autrement dit, difficile de faire mieux. Et, contrairement à ce qui pourrait être pensé – à tort – l’épaisseur du tome ne nuit aucunement à la lecture, bien au contraire, lequel ouvrage se veut à la fois souple et confortable. Parfois, un tome de deux cents pages se trouve être un peu long à la lecture ; ici, c’est tout l’inverse : cela se li d’une traite.

Une histoire étonnement immersive: un récit populaire très réussi


A travers sept destinées en proie aux aberrations de leur temps, l’auteur livre tantôt des moments forts difficiles qui alterneront avec de belles séquences d’amitié : des sourires pleins de larmes et de sang... Certes, il pourra toujours être dit que l’auteur usite des poncifs du genre ainsi que de certains clichés, de même certains évènements en soi sont bien connus, mais l’ensemble demeure impeccablement orchestré. Et si le qualificatif de mainstream est retenu, celui-ci est d’excellente facture. Le suspense de fin d’ouvrage laisse pantois ; comment ne pas lire la suite ?


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

17 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Alphonse
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs